“Nous permettons au plus grand nombre de citoyens d’être entendus dans leur combat, jusqu’à la victoire, pour plus de démocratie et de solidarité.”
“Participez à la démocratie numérique en interrogeant d’autres citoyens.”
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À notre cher Président,
M. Emmanuel Macron
J’espère tout d’abord que vous allez bien, ainsi que toute votre famille.
Si je vous écris, ce jour, c’est qu’il m’est devenu insoutenable de voir que le harcèlement a pris une place aussi importante dans notre société. D’autant plus, qu’avec la presse, la télévision ainsi que les réseaux sociaux, l’être humain n’a plus de cadre, de limites. Avec la nouvelle ère digitale, le harcèlement est partout.
Je l’appelle le “Harcèlement 360”.
Chaque année, 800 000 jeunes sont victimes de harcèlement. De nombreuses victimes mettent fin à leurs jours, pour enfin trouver la paix.
Je vous demande, à travers cette pétition, de tenter de mettre en place plusieurs dispositifs et actions, pour tenter de lutter contre le harcèlement :
1. Aménagement des emplois du temps scolaires dès le CP, avec notamment des cours de sophrologie, d’éducation civique où l’on retrouverait des exercices d’empathie, de connexion à l’autre et de jeu de rôle (mise en scène : victime / bourreaux). Ou, mise en place d’interventions obligatoires de prévention contre le harcèlement – comme c’est déjà le cas avec les interventions contre l’alcoolisme et la prévention routière.
2. Mise en place de tests psychologiques dès le plus jeune âge, car les empathes et les HPE (Hauts Potentiels Émotionnels) souffrent et sont souvent pris pour cible. Là aussi, nous pourrions être plus vigilants et détecter plus rapidement quels enfants sont susceptibles d’être harcelés.
3. Ouverture et mise en place de centres de victimologie publiques, où les personnes auraient un vrai accompagnement, pris en charge par l’état, à travers le suivi de psychologues, médecins spécialisés en Stress Post Traumatique, en mémoire traumatique… Ceux-ci pourraient être équipés de technologies telles que le rTMS (Stimulation Magnétique Transcrânienne Répétitive), qui lutte contre les dépressions sévères. Tout ceci devrait être accessible et gratuit pour tous.
4. Pour pallier tout ceci, l’art et le sport devraient également pouvoir être accessibles à tous et pris en charge par le ministère de la Culture, car dans mon cas, cela m’a permis de tenir et m’a clairement sauvé la vie.
5. – En ce qui concerne les réseaux sociaux et les émissions de télé-réalité, ceux-ci devraient être davantage contrôlés et modérés.
Le harcèlement, c’est également les violences psychologiques, violences physiques, humiliation, destruction de la personnalité, de l’amour propre, d’estime de soi…
Par la suite, cela peut créer des traumatismes à vie et la personne n’arrive pas à se reconstruire. Ces traumatismes influent souvent, à long terme, sur le comportement d’une personne ainsi que ses choix, toute la durée de son existence.
La France souffre, nous le constatons notamment avec une augmentation de 26% de consommation d’alcool, de médicaments et autres substances. Nous sommes d’ailleurs au-dessus de la moyenne européenne sur le taux de suicide.
Vous avez pu voir le harcèlement médiatique que j’ai subi. C’était tout simplement inhumain, et je n’ai jamais réellement pu me reconstruire. Comment est-ce possible d’humilier, de lyncher, de violenter, de rabaisser une personne psychologiquement et ce malgré plusieurs plaintes de téléspectateurs, et qu’une simple amende soit suffisante ? Comment la haine peut-elle encore être diffusée à la télévision et sur les réseaux sociaux, incitant les jeunes à se comporter de même ?
Avec le manquement de justice à la suite de la diffusion de ce genre d’actes, d’autres personnes comme moi les années suivantes, ont subi les horreurs de certaines productions de TV, éditos, mais aussi le harcèlement à travers des déferlantes réelles ou digitales.
LE CSA, aujourd’hui ARCOM, doit revoir aussi son fonctionnement, car nous ne pouvons pas diffuser tout et n’importe quoi.
Alors, je vous le demande à genoux, vous supplie, de bien vouloir agir.
Il y a deux mois, j’ai voulu mourir, je n’ai touché que le ciel alors peut-être que mon existence, à travers ce combat, prendra tout son sens.
C’est une question de vie ou de mort, car à l’heure où l’on parle, une victime de harcèlement vient peut-être de s’éteindre. Et ce, sans justice, ou avec une justice loin d’être à la hauteur. Les personnes qui détruisent les autres et les poussent au suicide, continuent d’être libres, de recommencer, ou de continuer en toute liberté.
En vous remerciant,
et en espérant que mon message vous touchera et vous fera réagir.
Aurélie Preston
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