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Une année 2022 plutôt positive pour les artisans du BTP, mais des … – Outre-mer la 1ère

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Pour 2022, on nous avait promis une catastrophe économique, l’effondrement du BTP à La Réunion“, débute Cyril Rickmounie, président de la CAPEB (confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment). Le syndicat présentait ce vendredi 27 janvier 2023 son bilan d’activité de l’année écoulée. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Mais heureusement, la réalité a fait mentir les prévisions pour 2022. “Les indicateurs nous montrent quelque chose de différent“, à savoir un secteur qui comptait 20 537 salariés en novembre 2022, selon les chiffres de la Caisse de congés payés du BTP 974. Dans le bâtiment, on a même du mal à embaucher.Selon Pôle emploi, il y a une demande de 375 maçons, qu’on ne trouve pas“, souligne Cyril Rickmounie. 

Pour la CAPEB, si le secteur s’en tire en 2022, malgré des difficultés d’approvisionnement et des hausses de prix, c’est grâce à l'”agilité des entreprises“. “Même si la croissance n’a cessé de ralentir au fil des mois dans ce contexte difficile, elles ont fait preuve de bon sens car l’activité a été tirée par les travaux d’entretien-amélioration“, fait valoir le syndicat. 
Il n’y a pas de catastrophisme“, poursuit Cyril Rickmounie. “Les professionnels sont résilients, même si la crise de l’Ukraine a bon dos.” 

Pour autant, l’avenir lui, n’est pas tout à fait rose, fait comprendre la CAPEB, qui a fait part de ses vives inquiétudes pour 2023. “L’Etat a aidé les entreprises à travers le PGE (prêt garanti par l’Etat, ndlr), maintenant il faut rembourser, et les difficultés arrivent pour un certain nombre d’entre elles“, souligne-t-il. 
D’autant que l’inflation est toujours là, et les prix des matériaux de construction ont explosé, disent les artisans. L’un d’eux, sur son chantier de Sainte-Marie, témoigne : “Les matériaux sont de plus en plus chers. J’ai constaté une augmentation des prix entre 15 et 18% après la crise sanitaire, et là on est en 2023, ça a augmenté de 25 à 28%, je ne sais pas jusqu’où ça va aller“, souffle-t-il. 

L’an dernier, il a dû longuement négocier avec ses clients pour leur faire accepter les surcoûts liés à l’inflation. “Je discute avec les gens, c’est la seule solution que j’ai. J’avais signé un chantier fin 2021, il y a eu du retard avec la banque, et ça a causé beaucoup de problèmes : les augmentations ont changé les prix par rapport au devis fait, il a fallu trouver une solution pour le propriétaire“, explique-t-il. Il redoute aussi que l’inflation, qui concerne aussi ses clients, ne fasse baisser la demande. “Je ne sais pas comment faire pour avancer s’il n’y a pas d’activité, en ce moment c’est difficile pour un client de trouver les sous pour faire une maison !
Une situation qui alarme bien évidemment la CAPEB. Si les entreprises ont su contourner les difficultés en 2022, “cela deviendra de plus en plus compliqué en 2023 car le montant des devis sera plus élevé et le consommateur n’aura plus la capacité de faire réaliser les travaux, avec le risque d’un arrêt progressif de l’activité dans le secteur privé“, s’inquiète le syndicat. 

Il a donc deux doléances pour ce début d’année 2023, qui visent à accompagner les entreprises du bâtiment dans ce contexte de hausse des prix.
La première consiste en la mise en place par l’Etat d’un “observatoire des prix des matériaux afin de connaître la part de chaque facteur d’augmentation dans les produits“, sur l’exemple de l’Observatoire des prix qui existe déjà pour les produits alimentaires. 
La seconde elle, serait la “création d’un mouvement de solidarité économique“, entre les industriels et distributeurs de matériaux et  les entreprises artisanales du bâtiment, pour que ces dernières soient prévenues deux mois à l’avance des hausses de prix, et puissent ainsi anticiper et répercuter ces augmentations sur les devis. 

En attendant, Cyril Rickmounie a fait passer la “consigne” à ses collègues : “on leur demande de revoir les prix à chaque fois qu’on a un coût de matériau qui explose“, pour s’adapter le plus finement possible à la situation. 
Le syndicat n’entend malgré tout rien lâcher. “Nous vivons une période très tourmentée, avec les mouvements sociaux, l’inflation. Mais nous croyons à l’avenir du BTP. Les entreprises citoyennes qui composent la CAPEB, nous ne lâchons rien“, achève-t-il. 

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Une année 2022 plutôt positive pour les artisans du BTP, mais des craintes pour 2023
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