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Un tueur énigmatique, une BO iconique : c'est l'un des films les plus cool des années 1990 et il est à revoir absolument au cinéma – AlloCiné

Ex. : Uncharted, Tour de France, Nerve, Snowden
Sorti dans les salles françaises en octobre 1999, après un passage par le Festival de Cannes, "Ghost Dog" est de retour au cinéma dans une version restaurée. L'occasion de (re)découvrir l'un des meilleurs opus de Jim Jarmusch dans toute sa splendeur.
Ghost Dog vit au-dessus du monde, au milieu d’une volée d’oiseaux, dans une cabane sur le toit d’un immeuble abandonné. Guidé par les mots d’un ancien texte samouraï, Ghost Dog est un tueur professionnel qui se fond dans la nuit et se glisse dans la ville sans qu’on le remarque. Quand son code moral est trahi par le dysfonctionnement d’une famille mafieuse qui l’emploie à l’occasion, il réagit strictement selon la Voie du Samouraï.
Le 6 octobre 1999, les spectateurs français n’ont d’yeux que pour La Menace fantôme, épisode I de la saga Star Wars qui doit enfin arriver dans les salles obscures une semaine plus tard. Pour le résultat que l’on connaît. Et ce ne sont finalement pas tant les chevaliers Jedi de George Lucas qui séduisent les critiques qu’un autre manieur de sabre : celui de Ghost Dog – La Voie du Samouraï.
Passé par la Compétition du Festival de Cannes quelques mois plus tôt, le huitième long métrage de Jim Jarmusch en est reparti bredouille, le jury de David Cronenberg lui préférant notamment L’Humanité de Bruno Dumont (trois prix), Rosetta des frères Dardenne (deux trophées dont la Palme d’Or) ou encore Tout sur ma mère de Pedro Almodovar.
Ce qui, avec plus de deux décennies de recul, peut paraître étrange. Car il s’agit ni plus ni moins que de l’un des films les plus emblématiques des années 90. L’un des plus cool aussi, titre qu’il doit notamment à sa bande-originale signée RZA, rappeur et membre fondateur du Wu-Tang Clan, qui fait un caméo dans le film.
Comme Quentin Tarantino (qui fera participer RZA à la bande-originale de Kill Bill), Jim Jarmusch se sert de la musique comme source d’inspiration pour trouver une ambiance, une atmosphère, lorsqu’il écrit. Alors qu’il préparait Ghost Dog, il s’est ainsi imprégné de hip-hop et notamment d’albums du Wu-Tang Clan. Ce qui n’est pas forcément un hasard car, comme le long métrage, le groupe entremêle plusieurs cultures, et a tiré son nom du film d’action hong-kongais Shaolin and Wu Tang (Shaolin contre Wu Tong en VF).
Un mélange que l’on retrouve aussi dans Ghost Dog, avec son tueur à gages afro-américain qui suit le code d’honneur des samouraïs. A tel point qu’il est difficile de le mettre dans une case, son réalisateur le décrivant d’ailleurs comme “un film de gangster, samouraï, hip-hop [et un] western oriental” dans une interview donnée en 2000.
Également influencé par Le Samouraï de Jean-Pierre Melville, La Marque du tueur de Seijun Suzuki ou le cinéma d’Akira Kurosawa (ce qui lui fait un point commun avec Star Wars), et capable d’insérer des extraits de cartoons au milieu de scènes d’action, il tire sa force de cet assemblage, improbable sur le papier, fascinant à l’écran.
Un mélange qui renvoie au personnage principal tout autant qu’à l’Amérique elle-même : “une synthèse de nombreuses cultures différentes, et c’est de là que naît la beauté”, disait Jim Jarmusch à ce sujet, toujours dans cette interview donnée à Filmmaker en 2000. Et c’est ainsi que des personnages blancs, italiens, amérindiens et même haïtiens gravitent autour de Ghost Dog, écrit spécifiquement pour Forest Whitaker au point que le projet n’aurait peut-être pas vu le jour s’il l’avait refusé.
Récompensé à Cannes en 1988, pour sa prestation dans Bird, l’acteur tient ici l’un de ses meilleurs rôles. Et sans doute le plus iconique, où son physique imposant et la froideur avec laquelle il abat ses ennemis contraste avec sa sensibilité et sa mélancolie. Une sorte de cow-boy solitaire porté sur la philosophie, lointain cousin du héros de Dead Man joué par Johnny Depp quelques années plus tôt.
Fasciné par le charisme et le calme de son personnage, Jim Jarmusch signe une errance dont l’atmosphère est déchirée par quelques pics de violence. Un bijou imprévisible et inclassable, qui ne croule pas sous le poids de ses influences, parfaitement digérées pour donner naissance à l’histoire de ce samouraï des temps modernes qui vieillit plus que bien.
Et dont la bande-originale, on y revient, constitue l’un des points forts indéniables. De ceux qui peuvent rendre une œuvre culte et l’aider à traverser les années avec une aisance rare. Affirmant que l’esprit du film était en lui, RZA s’est attaché à en faire un personnage à part entière, à tel point que l’on se demande parfois s’il s’est adapté au rythme insufflé par Jim Jarmusch et Forest Whitaker, ou l’inverse.
Une vraie belle synergie que vous pouvez aujourd’hui (re)découvrir au cinéma, dans une version restaurée. Celle qui est sortie à la fin du mois de novembre dans une édition 4K supervisée par Jim Jarmusch, accompagnée d’une version du Hagakure, code d’honneur du personnage principal, et avec la bande-originale en bonus, comme pour souligner un peu plus son importance. Un petit chef-d’œuvre qui s’apprécie autant avec les yeux qu’avec les oreilles donc.

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