Nombre d’étudiants hésitent entre un master à l’université et un master dans une école. Si effectivement l’un et l’autre apportent un niveau bac +5, il est important de savoir faire la différence. Pourquoi choisir le premier plutôt que le second ? Des éléments de réponse.
Par Hélène Dorey
Selon Alexandre Pourchet, Directeur du Programme Grande École à Audencia, « l’une des forces d’un master de Programme Grande Ecole (PGE) c’est la polyvalence. Un étudiant va en effet suivre des cours de management, de comptabilité, de finance, de marketing, de RH, etc. En plus de cette polyvalence, il peut rapidement personnaliser son parcours comme c’est le cas à Audencia. Cette personnalisation permet de se spécialiser, de renforcer ses compétences et d’étoffer son expertise dans un domaine précis du management et de la gestion. Autre point fort, la professionnalisation qui passe par les enseignements en cours avec des simulations, des business cases, la présence de professionnels du monde de l’entreprise, etc. ». Les écoles développent aussi certaines valeurs qui leurs sont propres. « Nos étudiants, souligne Alexandre Pourchet, ont également plusieurs cours autour des humanités et de la culture (philosophie, géopolitique, histoire de l’art, etc). Ce positionnement leur permet de constituer leur « identité » managériale. »
Quelle que soit l’école, une période en entreprise est obligatoire durant ces deux années. Elle peut se dérouler en alternance ou prendre la forme de stages. La validation du diplôme est d’ailleurs soumise à cette période sur le terrain. À prendre en compte également, la possibilité de suivre une ou plusieurs expériences à l’international. La durée et le choix des destinations variant en fonction de l’établissement. Question taux d’insertion, il frôle le plus souvent les 80%-90%.
À l’université, deux options possibles, des masters plus axés sur le « professionnel » et des masters qui tendent plus vers une carrière dans la recherche. Selon Jean-François Dreuille, Vice-président formation et vie universitaire à l’université Savoie Mont Blanc, « la distinction professionnel/ recherche n’existe plus vraiment. Toutes les formations de master s’appuient sur la recherche. ». Le master assure la spécialisation.
Au niveau du choix des masters, il est pléthorique, puisqu’on en recense environ 5000 actuellement. « Il existe, indique Jean-François Dreuille, des masters en lien étroit avec les spécificités de chaque université et les particularités de leur territoire, avec un impact social fort. À l’USMB, nous proposons, par exemple, le master Gestion de l’environnement (Sciences de l’environnement appliqués à la montagne), le master Chimie verte et éco-innovations, le master Géoressources, Géorisques, Géotechnique, le master Géographie et montagnes, le master Droit public, parcours Métiers du droit et développement durable de la montagne, des masters en tourisme, etc. Cela étant, l’USMB propose également des formations plus classiques dans des champs disciplinaires variés (management, STAPS, psychologie,…) et développe de nombreux parcours en alternance».
Si vous voulez suivre votre parcours en alternance, pratiquement toutes les universités proposent cette formule. Si vous souhaitez acquérir une expérience à l’international, vous pourrez également le faire. « Nous avons, explique Jean-François Dreuille, des masters internationaux impliquant des mobilités, l’accueil d’un public international, des cours en anglais, des doubles/triples diplômes, etc. Quant au suivi de l’étudiant, il est pratiquement individualisé dès lors que les effectifs dépassent très rarement 25 étudiants par promotion, parfois même moins. En visant la poursuite d’études en Master, les étudiants manifestent le souhait de bénéficier de formations universitaires de haut niveau reconnues au niveau national et international. Des enseignements qui s’appuient sur l’expertise des enseignants-chercheurs et des unités de recherche (laboratoires), assurant à nos diplômés une insertion professionnelle au plus près de leur aspirations et de leurs attentes salariales. »
Première distinction, réglementé par le ministère de l’Enseignement supérieur, le diplôme national de Master ne s’applique qu’à l’université pour les formations habilitées. Des différences existent également en ce qui concerne l’accessibilité. L’entrée dans une école rime souvent avec concours. « La sélection pour y est importante, annonce Alexandre Pourchet, le parcours est sélectif et exigeant. Il faut pouvoir justifier d’un excellent niveau académique, d’un excellent niveau en langue, notamment en anglais, et d’une importante motivation. » Si vous comptez intégrer une université, vous devez également disposer d’un très bon dossier, car de lui dépend l’admission qui est sélective en Master 1.
Pour ceux qui souhaitent devenir chercheur ou enseignant, ou exercer une profession réglementée, comme celle de notaire, réussir un master universitaire est obligatoire. Différence de taille, le tarif entre école et université. Il existe toutefois des possibilités pour financer son parcours dans un établissement privé.
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