Elle a fait partie de toutes ses pratiques à la marge devenues réflexes grâce à la pandémie. La télémédecine, consultation en ligne derrière son écran, est désormais dans le viseur des élus. Pour garantir un meilleur encadrement de la pratique, un amendement déposé au budget de la Sécu (PLFSS) par des députés LR et Modem prévoit carrément de contraindre la visio à « une maison de santé pluridisciplinaire, une officine ou une collectivité ». Un arrêt de mort de la pratique ?
« La téléconsultation est un des moyens pour garantir l’accès aux soins pour tous. Mais celle-ci a besoin d’être encadrée, il est essentiel qu’aux côtés des patients il y ait un professionnel de santé attention à ne pas mettre en place une médecine à deux vitesses. Amendement adopté ». Sur Twitter, la députée Les Républicains de Haute-Loire et conseillère régionale Auvergne – Rhône-Alpes Isabelle Valentin ne cachait pas sa joie jeudi.
La téléconsultation est un des moyens pour garantir l’accès aux soins pour tous. Mais celle ci a besoin d’être encadrée, il est essentiel qu aux côtés des patients il y ai un professionnel de santé attention à ne pas mettre en place une médecine à deux vitesses Amendmt adopté
Elle est à l’origine d’un texte qui fait pourtant débat. Mercredi, la commission des Affaires sociales de l’Assemblée a voté un amendement co-signé par les LR et le Modem au budget de la Sécu (PLFSS) encadrant la téléconsultation médicale. « Les actes de téléconsultation doivent être réalisés par le biais d’une maison de santé pluridisciplinaire, d’une officine ou d’une collectivité afin de garantir un meilleur encadrement de cette pratique », indique l’amendement.
Si le texte n’interdit pas purement et simplement cette pratique, pour certains, il s’agit d’une petite mort. « En imposant la présence d’un professionnel de santé à côté du patient, les oppositions réunies veulent perpétuer les déserts médicaux et mettent en péril la santé des Français », a fustigé Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications.
Plusieurs médecins ont également critiqué la mesure, jugeant impossible la présence de deux personnels de santé pour réaliser une téléconsultation. « Il s’agit de dire qu’il doit y avoir des aidants pour permettre aux personnes âgées ou handicapées de recourir plus facilement à la téléconsultation », rétorque Olivier Marleix, le président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale. Les députés LR voulaient en fait « éviter le déploiement sauvage de cabines de téléconsultation de sociétés privées dans des environnements non soignants, comme les centres commerciaux », avance de son côté l’Opinion. Mais sur Twitter, Caroline Fiat, députée LFI, s’est bien félicitée d’ « encadrer la téléconsultation avec un professionnel de santé de chaque côté de l’écran ».
Des députés avec des finalités bien distinctes semblent donc avoir voté pour un texte qui manque cruellement de précisions, un flou qui ne pourra être levé que le 20 octobre lors de la mise au vote en séance.
Guide Shopping Le Parisien
Jeux Gratuits
Mots fléchés
Mots coupés
Mots croisés
Mots mêlés
Kakuro
Sudoku
Codes promo
Services
Profitez des avantages de l’offre numérique
© Le Parisien