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Petite histoire du cheminement de carrière – Gestion HEC Montreal

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2022-11-28
French
https://www.revuegestion.ca/petite-histoire-du-cheminement-de-carriere
2022-11-28
Petite histoire du cheminement de carrière
Ressources humaines , Stratégie , Culture
Le rapport des travailleurs avec la progression de leur carrière a beaucoup évolué dans les dernières décennies et continue de se transformer. D’autant que la définition des objectifs professionnels et du succès varie fortement entre les individus.
Louis Cournoyer, professeur au Département d’éducation et pédagogie de l’UQAM, distingue cinq grandes approches historiques du développement de carrière depuis le début du vingtième siècle. «Elles coexistent aujourd’hui, elles ne se sont pas remplacées les unes les autres», précise-t-il.
Au début du vingtième siècle, on se concentre sur la quête d’un emploi qui correspond à son profil (expérience, talents, envies, etc.). La satisfaction provient d’une adéquation entre la bonne connaissance de soi et la connaissance de ses options. À partir des années 1940 apparaît l’idée que le cheminement de la carrière doit suivre notre propre développement. À certains moments de notre existence, nous recherchons davantage les défis de progression (expériences, compétences), alors qu’à d’autres, nous souhaitons un meilleur équilibre de vie, par exemple. «Autrement dit, l’individu a un pouvoir sur son parcours», résume le professeur.
Au début des années 1970, alors que les baby-boomers entrent sur le marché du travail, les approches sociocognitives gagnent en popularité. On reconnaît que les particularités de chaque individu (motivations, confiance, conditions socio-économiques, etc.) affectent son cheminement professionnel.
Puis se pointent les années 1990, avec l’émergence de la psychologie positive, qui s’intéresse à la santé, à la qualité de vie et au bien-être. Cela génère les approches dites «constructivistes». Une carrière ne se trouve pas, elle se construit. Elle ne peut se planifier à long terme, puisqu’on se transforme continuellement, tout comme le monde. 
Plus récemment, les aspects contextuels et socioculturels ont gagné en importance. Devant la carrière, tous les humains sont égaux, mais certains le sont plus que d’autres. «Des injustices existent, qui sont liées au genre, à l’ethnicité, à l’âge, etc., souligne Louis Cournoyer. Donc le développement de carrière doit composer avec des enjeux d’attribution, de discrimination et d’autres iniquités.»
L’évolution de la carrière repose donc sur de multiples facteurs, dont l’importance varie entre les travailleurs. Mais on peut dessiner certaines grandes lignes communes. «Les gens essaient de trouver des emplois dans lesquels ils peuvent plus facilement arrimer leurs valeurs, leurs besoins et leurs ambitions avec les objectifs et les exigences de l’entreprise», affirme Sylvie St-Onge, professeure titulaire au Département de management de HEC Montréal.
Les buts de carrière dépendent par ailleurs d’une vision beaucoup plus personnelle qu’avant du succès, qui n’est plus lié uniquement à des promotions ou à de gros salaires. «Il reste des individus qui rêvent de grimper les échelons et de diriger et c’est tant mieux, car on a besoin de leaders, mais beaucoup d’autres manifestent des aspirations différentes», nuance la professeure.
Un bon nombre de travailleurs voient leur progression davantage dans le développement de leur expertise et dans l’acquisition d’une plus grande autonomie. La mobilité horizontale peut leur permettre d’atteindre ce type d’objectifs et de jouer un rôle plus prégnant dans l’entreprise.
«Cette forme de cheminement de carrière signifie que l’employé élargit ses fonctions, en assume d’autres ou change de département, mais sans monter dans la hiérarchie», soulève Sylvie St-Onge. Elle peut devenir un moyen de garder les travailleurs en leur offrant de nouveaux défis et des occasions de mettre à profit leur expertise et d’acquérir des compétences.
La pandémie a elle aussi contribué à bouleverser le rapport des travailleurs à leur carrière. «Cet arrêt brutal a amené plusieurs personnes qui se trouvaient dans une course effrénée au quotidien en raison de leur vie professionnelle à s’interroger sur la place du travail dans leur vie», analyse Alain Gosselin, professeur honoraire à HEC Montréal.
Pour autant, il demeure difficile de dire si la crise sanitaire modifiera en profondeur les approches de progression de carrière, d’autant qu’il reste ardu de démêler ses effets de ceux de la pénurie de main-d’œuvre. Par exemple, les nombreux travailleurs qui ont quitté le secteur de la restauration et des services depuis 2020 l’ont certainement fait en raison de la pandémie, mais aussi parce que le marché de l’emploi leur offrait d’autres options.
 «Pour l’instant, beaucoup de travailleurs remettent en question la nature et le lieu de leur emploi, ainsi que leur rapport au travail, mais cette réflexion n’est pas terminée, croit Alain Gosselin. La notion de carrière fait appel au long terme. Pour avoir des objectifs, il faut pouvoir lire ce qui s’en vient et en ce moment, c’est difficile.»
Ressources humaines , Stratégie , Culture
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