Hugo Lloris, du haut de ses 139 sélections, s’avance vers sa 4e phase finale de Coupe du monde (20 novembre-18 décembre). Ce lundi, il s’est présenté face à la presse dans l’auditorium de Clairefontaine pour balayer l’actualité des tenants du titre.
Votre président a récemment fait savoir qu’il n’était pas favorable à ce que vous portiez un brassard de capitaine à bandes colorées pour la défense des droits humains. Comment réagissez-vous ?
HUGO LLORIS. Avant d’entreprendre des choses, il faut l’accord de la Fifa et de sa Fédération. Noël Le Graët n’y voit pas forcément une bonne chose. Et je rejoins un peu son avis. En France, lorsque l’on accueille des étrangers, on a souvent l’envie qu’ils se prêtent à nos règles. J’ai mon avis personnel. Mais je dois montrer que j’ai du respect envers le Qatar.
Les Bleus envisagent-ils une action commune pour dénoncer le non-respect des droits humains ?
Je ne peux pas vous répondre maintenant, mais quelque chose sera fait et mis en place. Vous serez tenus au courant en temps et en heure, d’ici peu, je pense.
En qualité de citoyen, vous avez conscience qu’il paraît difficile de ne pas se positionner ?
Le football a pris une place très importante dans notre société. Chacun doit être libre de défendre ses opinions. Mais on ne reste pas insensibles à ces questions-là. Cela fait déjà quelque temps que nous évoquons ce genre de sujets avec mes coéquipiers. On en demande de plus en plus aux joueurs. Mais je crois qu’il faut rester focus sur le jeu. En dehors, chacun est libre de s’exprimer et de défendre ses opinions.
Qu’en est-il des discussions avec la FFF sur le dossier des droits à l’image et la charte sur les sponsors ?
On a été entendus. Des efforts sont accomplis de la part des deux parties. Un accord sera trouvé prochainement. Mais on le met de côté car on est focalisés sur cet évènement majeur. Voilà une opportunité qui se présente tous les quatre ans, on veut mettre toutes les chances de notre côté. Mais pour le bien des joueurs présents et pour l’avenir, il faut avancer sur cette convention. Je n’ai aucun doute que ça aboutira sur un accord.
Le retour à une défense à quatre vous satisfait-il ?
On a été trop exposés sur les dernières compétitions. On en a discuté mais c’est le sélectionneur qui prend des décisions. On a souffert défensivement ces derniers temps, c’est sûrement pour cela qu’il y a eu ce changement. A nous, joueurs, d’amener des résultats.
Depuis 2010, aucun des champions du monde n’a franchi le 1er tour. Vous y songez ?
On ne peut pas ne pas y penser. Le sélectionneur et son staff ont préparé la meilleure équipe possible, même s’il y a eu des concours de circonstances avec des blessés. Être tenants du titre veut dire qu’on est une équipe à battre, on a pu le ressentir ces dernières années. Depuis le sacre à Russie on sent des adversaires encore plus motivés à l’idée de nous affronter. Il y a le danger des premiers matchs, il faut bien les préparer. On connaît tous l’importance de bien débuter une compétition.
Vous sentez-vous investi de davantage de responsabilités en l’absence de Paul Pogba ?
Je ne vais pas en faire plus ou en faire moins. À chacun son leadership. Quand ça va dans le sens du collectif, ça ne peut qu’être une bonne chose. Je suis excité à l’idée de jouer une Coupe du monde. On essaye toujours de répondre présent.
Quel regard portez-vous sur les nombreuses défections, la dernière en date étant celle de Kimpembe ?
Ce n’est jamais évident de gérer des blessés de dernière minute. C’était déjà dur pour Paul et N’Golo (NDLR : Pogba et Kanté). Pour Mike, pour Presnel, c’est beaucoup de déception. Quand il y a des absents, j’ai tendance à dire que ça donne des opportunités à d’autres joueurs. A eux de les saisir. En général lorsqu’il y a un succès, ce n’est pas lié à un, deux ou trois joueurs mais à un collectif. Les joueurs ont le talent pour gagner.
Avec Steve Mandanda et Alphonse Areola, vous êtes en pays de connaissance. Ça raconte quoi ?
On se connaît très bien, on a connu aussi le sacre en 2018 et on en garde de très bons souvenirs. Après, les aléas font que Mike ne sera pas parmi nous. On a le plaisir de retrouver Steve, car on se suit depuis de très nombreuses années. Il fait de bonnes choses avec le Stade Rennais après une année compliquée la saison dernière à Marseille, on ne peut qu’être respectueux de ça. Il a une légitimité envers le groupe. Sa place est très prépondérante dans le vestiaire. C’est un leader.
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