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Rédigé par Charline D. et publié le 2 février 2023
Le molluscum est une atteinte cutanée sans gravité d’origine virale. L’affection se propage majoritairement par contact direct chez les plus petits. La contamination par voie sexuelle concerne les adolescents et les adultes. A noter que les enfants représentent la très grande majorité des cas de molluscum. L’affection se traduit par l’apparition de papules lisses de plusieurs millimètres. Elles peuvent être couleur de la peau, rosées ou blanches. Le diagnostic du molluscum est clinique. Bien que guérissant spontanément, il est préférable de traiter le molluscum pour des raisons esthétiques et pour prévenir sa contagiosité. Ces traitements incluent le curetage, le traitement au laser, les crèmes locales et la cryothérapie.
Un molluscum, ou molluscum contagiosum de son nom complet, est une lésion cutanée bénigne souvent confondue avec une verrue au début et engendrée par un virus.
Le virus en cause appartient à la famille des papillomavirus et affecte plus volontiers les enfants. En effet, ces derniers représentent près de 90% des patients touchés par le molluscum. Entre l’âge de 2 et 10 ans, les enfants n’ont pas encore développé d’anticorps contre ce virus.
Le virus du molluscum est un poxvirus. Autrement dit, il fait partie des virus générant des pustules, au même titre que la variole. Ils sont résistants et durs à éradiquer. De plus, ce type de virus est extrêmement contagieux. Les enfants se contaminent les uns et les autres par un simple contact cutané.
On distingue plusieurs modes de transmission du molluscum, soit par contact direct avec une personne contaminée ou auto-contagion (d’une zone à une autre), soit par contact indirect via un vêtement. A noter que le virus est également transmissible par voie sexuelle.
La période d’incubation de l’affection est de plusieurs semaines. Les boutons du molluscum n’apparaissant pas immédiatement, un individu infecté peut facilement en contaminer d’autres sans le savoir.
À savoir ! Le molluscum n’est pas une maladie immunisante. Ainsi, un enfant l’ayant déjà contracté une première fois, n’est pas immunisé et peut de nouveau contracter l’affection.
Le molluscum est une affection bénigne qui guérit spontanément.
Elle est facilement identifiable par ses lésions caractéristiques au niveau de la peau : de petites excroissances (aussi appelées perles) ne dépassant pas les 5mm de diamètre et de couleur peau ou blanchâtre. Elles ont un aspect nacré à la lumière. On note la présence d’une petite dépression au sommet de l’excroissance. Au toucher, le ressenti est semblable à des grains de sable.
La propagation du molluscum est rapide. Par ailleurs, il n’y a que rarement un seul molluscum mais plutôt une dizaine voire plus dans une même zone.
Lorsqu’une pression est exercée sur une papule, une masse solide blanchâtre peut être extraite. Elle contient le virus, il est donc indispensable de bien désinfecter la zone et les mains pour éviter toute contagion.
Les molluscums peuvent être présents dans diverses zones du corps, selon l’âge du patient. Chez les enfants, ils sont principalement retrouvés au niveau du cou, des aisselles, du tronc, du visage (paupières), de l’abdomen, des fesses et des membres. Tandis que chez l’adolescent et l’adulte, les lésions sont plutôt localisées au niveau génital ou proche (cuisse, ventre).
Enfin, des rougeurs sur le pourtour des boutons peuvent être présentes, et des démangeaisons peuvent être associées.
Le diagnostic du molluscum est rapide. Il est établi par le médecin traitant suite à un simple examen des lésions afin d’écarter une autre pathologie telle qu’une verrue ou de l’acné.
En cas de doute, notamment lorsqu’une autre pathologie (par exemple l’eczéma) est associée, le médecin peut prélever un bouton afin de l’examiner au microscope et confirmer son diagnostic.
À savoir ! Il est indispensable de consulter un professionnel de santé en cas de molluscum. Il est le seul à pouvoir affirmer qu’il s’agit effectivement de cette affection. Ce type d’excroissance peut dans certains cas évoquer un cancer, ou être le signe d’une immunodépression nécessitant des examens complémentaires
Le molluscum guérit spontanément. La nécessité d’un traitement semble donc superflue. En effet, avec le temps, les lésions rougissent et finissent par se résorber d’elles-mêmes. Cependant, les professionnels de santé conseillent de traiter le molluscum pour plusieurs raisons. La première d’entre elles est la contagiosité de l’affection. Sans traitement, le patient est extrêmement contagieux pour lui-même et les autres. Le molluscum peut persister pendant plusieurs années une fois le patient enfermé dans un cycle d’auto-contagion. Par ailleurs, le préjudice esthétique peut constituer à lui seul une bonne motivation au traitement.
À savoir ! Sans traitement, les lésions du molluscum contagiosum s’estompent spontanément après 6 à 12 mois. Parfois, elles persistent jusqu’à 4 ans avant de totalement disparaître.
Il est fortement déconseillé de retirer soi-même un molluscum. En effet, un retrait des lésions dans de mauvaises conditions expose le patient à un risque d’infection, de saignement et de cicatrice.
Plusieurs types de traitement peuvent être proposés pour traiter les molluscums :
En cas de molluscum, il est recommandé d’appliquer certaines mesures simples afin de limiter la propagation du virus, aussi bien pour soi que pour les autres.
La promiscuité avec autrui doit être évitée. Par exemple, il est plus responsable d’éviter les piscines publiques ou les sports de contact, et de ne pas partager ses affaires (serviette de bain par exemple) avec autrui.
Pour limiter le risque d’auto-contagion, il ne faut pas se gratter. Dans tous les cas, après toute manipulation des lésions, il est indispensable de toujours se laver les mains à l’eau et au savon.
Il n’est pas nécessaire de couvrir les lésions sauf en cas de baignade ou de sport de contact pour les lésions qui ne sont pas recouvertes par un vêtement ou en cas de grattage. Il faut veiller à ne pas couvrir trop longtemps les lésions pour ne pas favoriser le développement d’une infection bactérienne et de cicatrices.
La transmission du molluscum chez les adolescents et adultes est généralement d’origine sexuelle. Il est donc préférable de ne pas avoir de rapport sexuel durant la période de contagion de l’affection.
À savoir ! Il n’existe aucun vaccin contre le virus du molluscum<
Charline D., Docteur en pharmacie
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