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Opérationnel depuis cet été, le nouvel atelier de fabrication de Mérigous Porcelaine s’étend sur 500 m2, à côté de son usine de Feytiat (Haute-Vienne). Dédié à la production de porcelaine sur-mesure, il répond à un marché qui tend à progresser. Dans cette entreprise familiale créée en 1954 et reprise par les deux petits-fils, un nouveau cap est franchi. “Nous travaillons principalement en sous-traitance pour diverses marques françaises et européennes de la décoration intérieure ayant un positionnement haut de gamme”, précise Thomas Mérigous, cogérant de l’entreprise. “Mais ce ne sont pas non plus des acteurs du luxe”.
Dès qu’ils ont succédé à leur mère en 2016, Thomas et Alexandre songeaient à pousser les murs. Une opportunité s’est présentée avec un bâtiment disponible sur la parcelle attenante, un investissement d’un million d’euros dont la moitié en équipements de production. “Nous avons gardé l’ossature, fait barder, isoler ce hangar et poser des sols en résine et nous avons aménagé un bureau et des locaux sociaux pour les huit salariés”, énumère-t-il. “Nous avons acheté trois fours chez Cerinnov, une calibreuse et deux carrousels de moulage d’occasion dénichés en Europe qu’on a reconditionnés. Il fallait que les deux chaînes de production soient autonomes de A à Z pour une meilleure productivité. Tout ce qui était fabriqué ici l’était dans l’usine à côté il y a six mois.”
Depuis une dizaine d’années, l’entreprise répond à des marchés en marge de son cœur de métier avec la fabrication d’objets de décoration, luminaires, pots à bougies, flacons et quelques pièces pour les arts de la table (plats, tasses, bols…). Il devenait urgent d’ouvrir une deuxième ligne de fabrication pour augmenter la productivité.
“Le sur-mesure représente aujourd’hui 15 % de notre chiffre d’affaires avec 30.000 à 40.000 pièces par an mais le potentiel de croissance sera proche de 100.000 en 2027, soit quasi le triple”, anticipe-t-il. “L’usine a été dimensionnée pour ça et on pourra ajouter un four si besoin. Nous avons pensé le projet évolutif avec une parcelle disponible de plus 2.000 m2 sur l’arrière.”
Ce nouvel atelier a permis de créer quatre emplois contre trois postes et demi dans la configuration précédente. Si la conjoncture se maintient, l’effectif passera à dix ou douze salariés d’ici cinq ans. “Nous avons une visibilité de trois mois ce qui est bien dans notre métier”, remarque-t-il. L’effectif total est de 34 salariés (plus quatre intérimaires) pour un chiffre d’affaires de 2,7 millions d’euros en 2021. “Une année presque record liée au marché des grandes surfaces de bricolage qui ont bien fonctionné durant le Covid car les gens ont beaucoup bricolé”, constate-t-il. “Aujourd’hui, les coûts des matières premières s’envolent avec +20 % pour la pâte en un an, c’est le cas pour l’énergie, les accessoires et l’emballage.”
Cette flambée générale des prix inquiète le dirigeant qui a multiplié par 1,5 sa capacité de cuisson grand feu (1.400 °C) de même pour la cuisson dégourdi et décor (980 °C). Dans ses deux ateliers tournent désormais cinq fours électriques et trois au gaz.
“Forcément, cela fait de la consommation supplémentaire. Le prix de l’énergie a été multiplié entre trois et six sur un an, cela a un impact que nous sommes obligés et contraints de répercuter sur nos produits. Pour continuer à conserver nos marges qui nous permettent d’exister, nous ferons passer une revalorisation tarifaire plus importante que les autres années au 1er janvier”, témoigne le dirigeant.
La fabrication de pièces en porcelaine nécessite un process industriel très énergivore qui doit respecter des cycles de cuisson garantissant une qualité optimale. Autant dire que les marges de manœuvre sont nulles ou presque. “Nous ne pouvons pas modifier ces cycles de cuisson qui varient entre 10 heures et 14 heures à 1.400 degrés cinq jours sur sept”, précise-t-il. “Nous cuisons déjà la nuit en heures creuses et nous ne faisons jamais partir un four au trois quart plein, ils sont pleins à 100 % ! Tout ce qu’il y a à mettre en place pour rationaliser la consommation d’énergie a déjà été fait.”
Ses nouveaux fours sont cependant moins énergivores. Au final, sa crainte est de fabriquer des produits qui pourraient être jugés trop onéreux. “Nos concurrents n’ont pas le même process de fabrication et les clients pourraient se détourner vers d’autres matières comme le fer forgé, le zinc, le laiton, l’aluminium ou le bois”, redoute-t-il. Afin que les produits de sa marque soient plus visibles, il a prévu d’ouvrir un site de e-commerce début 2023.
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