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Si l’hiver peut paraitre long et mélancolique, voici quelques films qui réchaufferont le mois de février 2023. Les relations père-fille, le deuil, l’amour, la maternité et l’exil font partis des thèmes explorés par notre sélection..
Parmi nos favoris Les gardiennes de la planète et ses images stupéfiantes de l’Océan et de ses baleines, le retour du film qu’on ne présente plus : Titanic, et le récit indicible du deuil dans Amore Mio. Mention spéciale pour Dounia et la princesse d’Alep, un film d’animé qui raconte l’exil joyeux et métaphorique d’une fillette.
Dans son très beau premier long métrage, l’Écossaise Charlotte Wells filme le duo formé par une fillette et son père au cours d’un été de vacances. Délicat comme un tableau impressionniste et bouleversant. Il est des films à la facture discrète qui avancent masqués – mais gare au backslash, car dès le moment venu, ils vous arrachent un torrent de larmes ! Le film raconte un été entre une préado et son père, en vacances sur la côte turque.
À priori rien d’extraordinaire dans cette chronique d’un quotidien rythmé par les animations du club et les jeux de piscine. Un banal récit d’apprentissage. Sauf que Sophie, 11 ans, se doute que son père ne va pas bien (l’extraordinaire Paul Mescal, révélé par la série Normal People). À force de petits indices – un manuel de taïchi qui traîne, un regard un peu trop mélancolique… –, nous aussi. D’autant que le film nous transporte régulièrement dans le futur, dans la vie de l’héroïne devenue mère d’un nourrisson, et hantée par l’absence de son géniteur.
De Charlotte Wells, avec Frankie Corio, Celia Rowlson-Hall, Paul Mescal…
L’intégralité de cette critique est à retrouver dans le magazine Marie Claire numéro 846, daté mars 2023.
E.B.
Très attendu, le nouveau film de Steven Spielberg voit le cinéaste mettre en scène sa propre enfance à travers un portrait de famille teinté de merveilleux. James Gray, Paul Thomas Anderson et maintenant lui : il semblerait que tous les génies d’Hollywood soient pris d’un virus nostalgique qui les fait retomber en enfance.
Mi-fresque d’époque (ah, la Californie des années 60 !), mi-retour aux origines, The Fabelmans aurait-il, sous ses airs guillerets, une ambition de film testamentaire ? On y songe avec cette confession du cinéaste de 76 ans.
Mais le papa d’E.T. a encore plus à cœur d’exprimer tout l’amour qu’il porte au cinéma. Des films amateurs qu’il réalise pendant sa jeunesse (il parodie des westerns) à sa rencontre avec John Ford, la trajectoire du réalisateur nous enveloppe dans une fiction “méta” où le réel se dédouble en images et en illusions, parfois plus porteuses de vérités que la réalité même. Quitte à faire mal.
De Steven Spielberg, avec Gabriel LaBelle, Michelle Williams… En salle le 22 février.
L’intégralité de cette critique est à retrouver dans le magazine Marie Claire numéro 846, daté mars 2023.
E.B.
Hong Sang-soo le confesse à demi-mot : son cinéma vise la pureté. En quelques plans-séquences très longs et une poignée d’individus parlant littérature et cinéma (des artistes en panne d’inspiration), il parvient à produire une fine méditation existentielle. Les fans de haïkus sauront apprécier.
De Hong Sang-soo, avec Lee Hye-yeong, Kim Min-hee… En salle le 15 février.
E.B.
Après Roschdy Zem et Charlotte Le Bon, c’est à l’acteur Guillaume Gouix de passer derrière la caméra. Pour oublier la mort de son mec à moto, une jeune mère un peu fêlée prend la poudre d’escampette avec son fiston et sa sœur. Un road movie bien piloté et un joli film de réparation.
De Guillaume Gouix, avec Alysson Paradis, Élodie Bouchez, Félix Maritaud…
E.B.
Voilà une tragédie domestique qui ne lésine pas sur les méfaits du mariage entre le compositeur russe (homosexuel) et son épouse, lessivée après 2 h 20 de tortures mentales. Une fresque un rien souffreteuse, qui révèle la géniale Alyona Mikhaïlova.
De Kirill Serebrennikov, avec Odin Lund Biron, Alyona Mikhaïlova…
E.B.
Ces critiques ont été initialement publiées dans le magazine Marie Claire numéro 846, daté mars 2023.
Dans ce magnifique documentaire sous la mer, la voix grave de Jean Dujardin raconte l’histoire des baleines. Et transporte le téléspectateur dans leur univers bleu et mystérieux.
Ce long-métrage de 82 minutes est essentiel. Depuis le destin tragique d’une baleine à bosse échouée sur un rivage isolé, il explore entièrement la vie de celles qu’il nomme Les gardiennes de la paix.
De Jean-Albert Lièvre, avec Jean Dujardin. En salle le 22 février.
G.F.
À l’occasion des 25 ans de Titanic, le film culte fait ce mois-ci son grand retour au cinéma. Et surprise : l’histoire d’amour de Jack Dawson et Rose DeWitt Bukater est à redécouvrir en 3D et en version 4K HDR.
Le blockbuster qui avait récolté 2,2 milliards de recettes au box-office, onze Oscars et quatre Golden Globes après sa sortie en 1998 nous tirera des larmes encore une fois.
De James Cameron, avec Leonardo Dicaprio, Kate Winslet, Billy Zane… En salle le 8 février.
G.F.
Petites a tout d’un grand film. Le long-métrage poignant raconte l’histoire de Camille et de sa grossesse. La jeune fille de 16 ans est contrainte par un juge pour enfants de séjourner dans un centre maternel. Là-bas, elle y découvre des jeunes mères en difficulté, mais surtout sa nouvelle amie Alison.
La jeunesse, l’amitié, la désillusion et l’espoir sont les puissants thèmes abordés dans ce film bouleversant.
De Julie Lerat-Gersant avec Romane Bohringer, Pili Groyne, Victoire Du Bois, Lucie Charles-Alfred… En salle le 22 février 2023.
G.F.
“J’ai six ans et demi et j’ai perdu mon pays à cause de la guerre” sont les mots de Dounia, six ans, qui doit quitter la Syrie, son pays natal, pour fuir la violence. Ce film animé raconte l’exil à travers les yeux d’un enfant.
Les dessins et la magie de la princesse d’Alep transforment ce drame en une douce et ludique poésie. L’intérêt de ce long-métrage est à la fois d’expliquer l’histoire des migrants aux enfants et de témoigner de celle des enfants migrants.
De Marya Zarif et André Kadi Rahaf Ataya avec Elsa Mardirossian, Manuel Tadros, Raïa Haidar… En salle le 1er février 2023.
G.F.
Fin des années 80. Rose quitte la Côte-d’Ivoire avec ses deux fils pour la France. Dans ce récit d’apprentissage, la caméra de la réalisatrice Léonor Serraille se concentre sur cette famille et décrypte le rôle de chacun.
Sélectionné en compétition officielle au Festival de Cannes 2022, le long-métrage détaille à la fois la pudeur et la fusion qui peut exister entre chaque membre d’un foyer.
De Léonor Serraille, avec Annabelle Lengronne, Stéphane Bak, Kenzo Sambin… En salle le 1er février 2023.
G.F
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