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«Les États-Unis et la Corée du Sud répondent à l'intensification de … – RFI

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Le coup d’envoi des exercices militaires conjoints entre Séoul et Washington ce lundi symbolise le retour d’un rituel martial. Durant quatre ans, ces entrainements, simulant une invasion nord-coréenne, ont été suspendus pour laisser place au dialogue, car ils ont l’habitude d’agacer Pyongyang. L’interrogation réside dans la réaction apportée par Pyongyang à ces exercices. RFI a interrogé Go Myung-hyun, chercheur à l’Asan Institute de Séoul et spécialiste des questions de défense sur la péninsule coréenne.
RFI : Que signifie la reprise des exercices militaires de terrain entre la Corée du Sud et les États-Unis après quatre années d’interruption ?
Go Myung-Hyun : C’était une promesse du nouveau président sud-coréen Yoon Suk-yeol. Durant la campagne, il avait assuré que l’un de ses premiers objectifs, sur la scène internationale, serait de normaliser l’alliance avec les États-Unis, et particulièrement la tenue de ces exercices militaires conjoints.
L’administration précédente avait essayé de les remplacer par des entraînements virtuels ou de les annuler, car Moon Jae-in voulait s’assurer que rien ne vienne perturber sa politique d’ouverture et de dialogue envers la Corée du Nord. Pyongyang avait fait savoir que ces exercices étaient un obstacle à la poursuite des discussions entre les deux pays. Donc Moon a tout fait pour que ces exercices n’aient pas lieu, ce qui a irrité les Américains, et a eu un impact sur la capacité des forces américaines et sud-coréennes à être prêt à affronter toute éventualité.
►À écouter aussi : Reportage International – Tongil-Chon, le village au cœur de la frontière entre les deux Corées
Cette décision a été perçue comme une forme de laxisme par certains et Moon Jae-in a subi de nombreuses critiques. Yoon, son prédécesseur, a entendu ces critiques et a ainsi érigé en promesse de campagne le retour et la normalisation de ces exercices militaires conjoints.
Est-ce que cela signifie que Séoul et Washington sont de nouveau alignés sur la question nord-coréenne ?
La Corée du Sud et les États-Unis sont sur la même longueur d’onde en ce qui concerne la manière de répondre à la menace nord-coréenne. Tous deux considèrent qu’un haut niveau de préparation militaire est nécessaire et que pour cela, il faut organiser ces exercices militaires conjoints. Cette stratégie doit permettre d’afficher un niveau de préparation à même de dissuader Pyongyang de mettre ses menaces à exécution.
Il faut se rappeler que la Corée du Nord a tenu des dizaines d’essais de missiles ces derniers temps. En mars, les Nord-coréens ont testé leur nouveau missile balistique intercontinental, le Hwasong-17, et de nombreuses autres armes depuis le début de l’année. Durant son mandat, Moon Jae-in n’essayait pas de s’adapter à l’amélioration de l’arsenal militaire de Pyongyang, mais maintenant les États-Unis et la Corée du Sud répondent à l’intensification de la menace nord-coréenne.
On sait que ces exercices déplaisent vivement à la Corée du Nord. À quelle réponse peut-on s’attendre ?
Il y a un éventail de possibilités assez large. Tout d’abord l’essai de nouveaux missiles stratégiques. La Corée du Nord a promis de terminer le développement du missile balistique intercontinental ou du missile hypersonique. Mais une des éventualités qui inquiète les observateurs est la possibilité d’un septième essai nucléaire.
Néanmoins, il est important de souligner que la Corée du Nord fait face à de nombreuses contraintes sur ce dossier, à l’échelle nationale, mais aussi internationale, notamment du fait du voisin chinois. Pékin tiendra à l’automne un important congrès du Parti qui doit voir Xi Jinping être renouvelé pour un troisième mandat à la tête de la Chine. Et personne à Pékin ne veut que quelqu’un vienne gâcher la fête et cela inclut un éventuel essai nucléaire nord-coréen et ses conséquences. Du côté chinois, on veut éviter la réponse américaine aux provocations de Pyongyang. En cas d’essai nucléaire, les États-Unis prendraient des mesures militaires fortes qui se concrétiseraient par le déploiement de bombardiers stratégiques, de sous-marins nucléaires, et des porte-avions ainsi que des groupements tactiques seraient certainement déplacés dans la région.
Donc, je pense que Pékin aura sûrement envoyé un message à Pyongyang pour les inviter à faire preuve de retenue dans leur réaction. Même si la Corée du Nord dépend grandement de la Chine dans le domaine économique, ils n’écoutent pas toujours les conseils de leurs voisins chinois. Mais c’est tout de même possible que les Nord-coréens aient réalisé que cette année est particulière pour les relations sino-nord-coréennes, et qu’ils aient une réaction mesurée, du moins jusqu’à la tenue du 20e congrès du Parti Communiste chinois. Cela se traduira par une réponse plus traditionnelle avec des essais de missiles.
►À lire aussi : Corée du Sud et États-Unis s’apprêtent à reprendre des exercices militaires conjoints
 
♦ Les exercices militaires entre Washington et Séoul vus depuis Pyongyang
« C’est un comportement pitoyable que d’affronter une puissance nucléaire telle que nous », a fustigé Pyongyang par le biais de son site internet de propagande, Ryomyong. Dans un article publié ce lundi, le média nord-coréen a dénoncé « une provocation militaire dangereuse qui rend une situation déjà instable encore plus tendue sur la péninsule coréenne, pouvant déclencher une guerre d’agression », tout en décrivant le président sud-coréen Yoon Suk-yeol de « rare fanatique de combat ». Une rhétorique brutale qui intervient quelques jours après que Pyongyang a qualifié de « sommet d’absurdité » la proposition de Yoon de fournir une aide économique massive à la Corée du Nord en échange de sa dénucléarisation. Les manœuvres régulières entre Séoul et Washington sont systématiquement taxées de répétition d’invasion par le régime qui s’en sert de prétexte à de nouvelles provocations, rappelle notre correspondant à Séoul, Louis Palligiano.
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