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Les élections suédoises, ou le potentiel retour en force du PPE au Conseil de l'UE – EURACTIV France

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Par : Charles Szumski | EURACTIV.com | translated by Arthur Riffaud
09-09-2022 (mis à jour: 09-09-2022 )
Si la droite l’emporte lors du scrutin, les Modérés pourraient voir leur candidat occuper le poste de chef de gouvernement aux côtés des autres dirigeants européens au sein du Conseil européen. [Shutterstock/Alexandros Michailidis]
Le Parti populaire européen (PPE) de centre-droit a une chance de reprendre le dessus au Conseil européen lors des élections suédoises de dimanche (11 septembre). Une coalition gouvernementale n’est pas impossible avec le parti d’extrême droite « normalisé » des Démocrates de Suède.
Les sondages indiquent que les deux blocs de l’échiquier politique suédois — la gauche dirigée par les Sociaux-démocrates de la famille politique européenne S&D, et la droite, traditionnellement dirigée par le parti des Modérés qui siège au sein du PPE à l’échelon européen — sont à égalité à l’approche des élections générales de dimanche.
Si la droite l’emporte lors du scrutin, les Modérés pourraient voir leur candidat occuper le poste de chef de gouvernement aux côtés des autres dirigeants européens au sein du Conseil européen.
« Les Modérés pourraient former un gouvernement minoritaire avec le soutien des Démocrates de Suède », a déclaré Nassreddin Taibi, analyste d’Europe Elects et expert de la Suède.
Cela ferait basculer l’équilibre politique de l’organe stratégique de l’UE vers la droite, le PPE retrouvant la majorité qu’il avait perdue après la défaite des chrétiens-démocrates (CDU/CSU) en Allemagne au printemps dernier.
Cependant, et pour la première fois depuis 1979, le parti d’opposition de droite arrivant en tête des sondages n’est pas le parti des Modérés, mais celui des Démocrates de Suède (SD), un parti d’extrême-droite qui avait jusque-là été boudé par la classe politique.
Les Démocrates de Suède sont en tête du bloc de droite avec 21 %, juste derrière les Sociaux-démocrates (S) sortants qui comptent 30,1 %, les Modérés étant à la traîne avec 17 %, selon un sondage Sifos publié mercredi (7 septembre).
« Nous sommes dans une situation où trois partis de droite, dont le parti des Libéraux, se sont unis dans une sorte de coalition avec les Démocrates de Suède », a déclaré à EURACTIV lors d’un entretien le professeur de l’université de Karlstad Tobias Hübinette, qui estime que le parti a été « normalisé ».
Au niveau européen, la majorité du PPE au Conseil européen dépendra donc du soutien des conservateurs et réformistes européens (CRE) eurosceptiques modérés, qui constituent la famille politique du SD au niveau de l’UE. Cette dépendance pourrait être renforcée si les Fratelli d’Italia (Frères d’Italie) de Georgia Meloni, également membres du groupe CRE, arrivaient en tête des élections législatives italiennes à la fin du mois.
Parallèlement, les Modérés maintiennent que le SD « a changé de politique ». « Ils ne sont pas contre l’adhésion à l’Europe ou à l’OTAN », a déclaré l’eurodéputé Tomas Tobé, membre du PPE. Celui-ci a confirmé la volonté de son parti de travailler avec le SD lors des élections législatives suédoises, mentionnant des questions telles que l’immigration, l’économie ou l’énergie comme domaines de coopération.
Les experts considèrent toutefois que la plateforme et la rhétorique de l’extrême-droite ont déjà pénétré la vie politique suédoise et son agenda.
Le leader du parti d’extrême droite des Démocrates de Suède (SD), Jimmie Åkesson, a dénoncé l’« échec politique » des sociaux-démocrates en réponse aux allégations selon lesquelles les « liens avec la Russie » de son parti menacent la sécurité nationale.
La force du SD, et l’une des raisons de son succès dans les sondages, est sa capacité à contrôler le débat et à imposer son agenda dans le débat public suédois, a déclaré l’analyste M. Taibi.
Selon lui, le SD a réussi à influencer les priorités des Sociaux-démocrates au pouvoir, en parvenant à orienter la conversation selon sa « ligne ethnique » sur l’immigration, l’une des principales préoccupations du SD et de l’électorat de la classe ouvrière.
Ainsi, le ministre de l’Immigration et de l’Intégration, Anders Ygeman, a déclaré mercredi que les Suédois devaient « oser parler d’ethnicité », en référence à un débat sur les quotas ethniques dans certaines régions vulnérables.
Bien que défavorable au fait de reproduire le modèle danois et sa loi de quotas ethniques « anti-ghetto », M. Ygeman a déclaré que la question devait au moins être discutée.
En 2018, le parlement danois a adopté une loi visant à garantir que d’ici 2030, aucune zone résidentielle danoise ne devrait compter plus de 30 % de résidents d’origine « non-occidentale ».
Déjà en août, M. Ygeman déclarait que certaines zones devraient avoir au moins 50 % de résidents « nordiques ». Cette déclaration a été défendue par la Première ministre social-démocrate Magdalena Andersson, qui s’est déclarée contre un « Somalitown ou Little Italy » en Suède.
La première ministre sociale-démocrate suédoise Magdalena Andersson a déclaré mardi (23 août) qu’elle s’opposait aux « regroupements ethniques » dans le pays, afin de défendre les déclarations controversées de son ministre de l’Intégration sur les résidents « non-nordiques ».
Cette influence sur le discours politique suédois se manifeste dans les priorités politiques du gouvernement social-démocrate en vue de son prochain passage de six mois à la tête du Conseil de l’UE, à partir de janvier 2023.
Selon le projet du gouvernement, les deux premières priorités sont « assurer la sécurité des citoyens de l’UE » et « mettre fin au crime organisé ». La « sauvegarde des valeurs fondamentales de l’Union » arrive en dernière position après la transition écologique et la compétitivité de l’emploi.
Charlie Weimers, vice-président du groupe CRE et membre du SD, a déclaré à EURACTIV qu’il était « vraiment heureux » que le gouvernement suédois ait choisi la sécurité et le crime organisé comme priorités.
« De manière générale, nous soutenons la ligne qui a été présentée pour la présidence suédoise », a fait écho l’eurodéputé M. Tobé, notamment en ce qui concerne la sécurité et la compétitivité.
« C’est parce que les Démocrates de Suède ont été capables d’influencer tous les autres partis, fondamentalement », a répondu M. Hübinette à une question sur les priorités traditionnellement de droite présentées par le gouvernement social-démocrate.
Qu’il s’agisse du centre-gauche au pouvoir ou de ses adversaires de droite qui sortent vainqueurs du vote de samedi, la question de savoir qui formera le gouvernement n’a rien d’évidente. Alors que certains acteurs excluent toute collaboration avec le SD, les sondages actuels suggèrent qu’il pourrait être difficile de les exclure du gouvernement, ce qui laisse présager de longues négociations.
Le parti d’extrême droite des Démocrates de Suède a dépassé le premier parti d’opposition de droite dans les sondages, lundi (22 août), en amont des élections législatives suédoises en septembre.

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