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Les atouts pour bien négocier son premier salaire – L'Express

Julien Sara, 24 ans, ESC Dijon 2007. Il exporte le produit phare de SEB
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Négocier son salaire ? Vous n’y pensez pas ! L’argent n’est pas le but des jeunes diplômés, entend-on. Ce qui les motiverait, c’est l’intérêt du travail, les perspectives de carrière, la renommée de l’entreprise… Certes ! Mais un bon salaire est un signe de reconnaissance professionnelle qui fait plaisir. Quant à la possibilité de sortir des grilles de salaires rigides, la réalité montre qu’un bon CV se monnaie, même dès la sortie d’école. Décryptage des points à mettre en avant pour décrocher une bonne rémunération. 
A PricewaterhouseCoopers, où la grille de rémunération compte six catégories d’écoles – de 30 000 à 40 000 euros par an -, “un jeune diplômé d’une école de rang 4 peut accéder à la rémunération d’un établissement de rang 3, et donc être rémunéré 37 000 euros au lieu de 36 000, s’il a un double diplôme en phase avec les besoins de l’entreprise, relève la DRH, Anik Chaumartin. C’est le cas, par exemple, pour le diplôme allemand Kaufmann, réputé difficile à décrocher, et utile pour notre activité franco-allemande.” A Spie, des grilles existent aussi en fonction du rang de l’école : de 35 000 à 40 000 euros pour une de rang 1, de 30 000 à 35 000 pour une de rang 2. “Mais nous pouvons augmenter la rémunération de 3 à 5 % en fonction d’un ensemble d’éléments du CV, notamment la double compétence ingénieur-manager du type Insa-Lyon ou Insa-Strasbourg complétée par une formation en business school“, souligne Olivier Jambrusic, responsable du développement des ressources humaines. 
Pour L’Expansion, Isabelle Bastide, managing director de Page Personnel, a sélectionné quelques diplômes très recherchés par les recruteurs. 
Facility management et maîtrise d’ouvrage 
Le master Ingénierie et patrimoine immobilier (Mipi) et l’Ecole supérieure des professions immobilières (Espi), deux formations bac + 5. 
Maîtrise d’ouvre-entreprises générales 
– Les formations de l’Ecole supérieure d’économie et techniques de construction (Ecotec), de BTS à bac + 5 en économie de la construction. 
– L’Ecole spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP), comme école d’ingénieurs. 
– Le Centre des hautes études de la construction (Chec), comme formation complémentaire pour les jeunes diplômés des écoles d’ingénieurs ou pour les titulaires de maîtrises universitaires en mécanique ou génie civil. 
Informatique 
– Le master II en informatique (méthodes informatiques appliquées à la gestion, informatique décisionnelle…) et les écoles d’ingénieurs suivantes : Insa-Lyon, Insa-Toulouse, Epita, Esigelec, Esigetel, ESIEA, Estii, Esme-Sudria, ESIEE… 
Audit et expertise 
– Le master 2 Contrôle, comptabilité et audit. 
– Les grandes écoles suivantes avec spécialisation audit finance : HEC, Essec, EM-Lyon, Edhec, Audencia. 
Recherche-développement 
– Toutes les formations complémentaires permettant d’acquérir une expertise dans les énergies renouvelables. 
“L’entreprise veut des jeunes recrues opérationnelles tout de suite, car elle n’a plus le temps de les former”, explique Pierre Tapie, directeur de l’Essec et président de la Conférence des grandes écoles. Le cabinet de conseil en stratégie et management de l’innovation Erdyn recrute cette année entre deux et quatre consultants dans une fourchette de 30 000 à 35 000 euros. “Le nouveau collaborateur arrive le matin et, à midi, il est déjà immergé dans un projet, décrit Patrick Haouat, associé-gérant. En conséquence, le jeune diplômé bac + 5 qui aura réalisé un stage long, une année de césure ou une double formation passe directement en haut de la fourchette.” 
David Notteghem, de la promotion 2009 de l’ESC-Bordeaux, a négocié son salaire de consultant au sein du cabinet Morse Management Consulting. Après son stage, qui lui a permis de faire ses preuves, il a “inversé la situation” de telle manière que ses employeurs ont eu envie de le recruter et ont pris en compte ses attentes en termes de rémunération. “S’il faut fournir des chiffres, on peut parler de 38 000 euros brut annuels et 6 000 de variable, contre une proposition initiale des associés à 34 000 euros en fixe.” 
A PricewaterhouseCoopers, “un stage long de douze mois ayant permis au candidat d’acquérir une compétence pointue et transférable dans nos activités, comme le conseil en optimisation de gestion financière, peut permettre de gagner une catégorie d’école dans la grille, soit 1 000 euros de plus par an”, détaille Anik Chaumartin. Et si c’est un ancien stagiaire en audit qui est recruté, il reçoit une prime de 1 500 euros. “C’est notre façon de le remercier de son attachement à l’entreprise”, ajoute-t-elle. 
“Plus le jeune a travaillé la cohérence et la spécificité de son parcours, plus sa marge de négociation salariale est large, car il est devenu rare et unique”, constate Pierre Tapie. Total recrute 250 jeunes diplômés ou cadres débutants, dans des grilles de salaires allant de 36 000 à 44 000 euros. “Nous pouvons valoriser de 5 % environ un candidat passé par une école d’application, comme l’Institut français du pétrole”, indique Philip Jordan, directeur carrières et diversité. Spécialisé dans les prestations de services en maîtrise des risques et amélioration des performances, Socotec (4 700 personnes dans le monde) recrute une quarantaine de jeunes diplômés en 2010. “Un candidat peut espérer sortir de notre fourchette (30 000 à 33 000 euros, plus une voiture de fonction) s’il est, par exemple, un grand spécialiste en résistance des matériaux des structures”, explique Christophe Seguy, responsable recrutement et gestion des carrières. “Nous avons besoin de chercheurs en chimie et sommes souples pour sortir de la grille de salaires dans le cas d’un doctorant qui aurait une spécificité très pointue en lien avec notre recherche et développement”, ajoute le DRH France de Rhodia, Jean-Christophe Sciberras. 
La crise financière a provoqué l’exode d’expatriés hautement qualifiés : du coup, des opportunités sont à saisir, malgré des rémunérations qui stagnent. 
Au printemps 2007, quand la livre sterling valait près de 1,50 euro, un jeune Français gagnant de 30 000 à 40 000 livres par an dans le secteur financier à Londres pouvait compter théoriquement sur 45 000 à 60 000 euros en France. Aujourd’hui que la livre est tombée à environ 1,10 euro, il ne toucherait plus que 33 000 à 44 000 euros. Sachant que la majorité des travailleurs overseas ne comptent pas rester toute leur vie au Royaume-Uni, la différence de taux de change a son importance. 
Les dix-huit derniers mois ont été marqués par un certain exode de la matière grise de la City. Selon Nichola Crilly, responsable du recrutement grandes écoles à Alexander Mann Solutions, un cabinet créé en 1996, le volume d’expatriés hautement qualifiés en provenance de l’Union européenne a chuté. Au point que l’on constate une pénurie de cols blancs parlant une autre langue que l’anglais. “Néanmoins, explique-t-elle, les sociétés n’en sont pas au point de proposer des salaires supérieurs pour attirer des cadres parfaitement bilingues.” 
Dans les métiers du droit, un jeune diplômé peut ainsi espérer de 35 000 à 40 000 livres (38 000 à 44 000 euros), et un ingénieur débutera à 25 000 livres (28 000 euros). 
Le Royaume-Uni garde encore de sérieux atouts. Les jeunes diplômés issus de minorités ont plus de chances d’y obtenir un job, notamment grâce au CV anonyme. Les firmes sont moins focalisées sur le diplôme que sur la personnalité du candidat, et ses capacités à bien s’intégrer et à être performant. Nichola Crilly estime toutefois que “les conditions de recrutement se sont durcies ces derniers temps, avec un plus grand nombre d’entretiens”.  
“Chine, Brésil, Inde et tous les pays où les entreprises françaises investissent sont autant de terres d’opportunités pour les jeunes diplômés”, rappelle Sylvain Dhenin, vice-président monde du cabinet de recrutement CTPartners. “A Total, un jeune parti en volontariat international en entreprise [VIE] – par exemple dix-huit mois en Angola comme ingénieur forage – peut décrocher 7,5 % en plus sur la grille, car nous valorisons à hauteur de 5 % chaque année d’expérience, souligne Philip Jordan. Le fait de maîtriser la langue du pays, même s’il s’agit de langues réputées difficiles, comme l’arabe, le mandarin ou le russe, n’est pas un élément d’augmentation de salaire, mais permettra en revanche d’être repéré, voire retenu dans la liste des candidats”, précise-t-il. 
La coloration internationale doit s’acquérir tôt. “84 % de nos anciens travaillent à l’international ou en lien avec l’international, indique Andrea Stephan- Blondel, directrice de la communication de l’ESC-Rennes. La plupart d’entre eux ont amorcé leur carrière durant les années d’école en optant pour des césures de deux semestres dans les universités étrangères et en réalisant un double diplôme. Ils affichent aujourd’hui une rémunération moyenne annuelle de 68 000 euros.” 
Moins prestigieuses que L’Oréal ou que KPMG, les PME offrent des niveaux de salaires qui peuvent être supérieurs à ceux des grands groupes. “Dans notre promotion 2008, les deux meilleurs salaires ont été obtenus par des diplômés embauchés dans des PME, observe Hélène Grimault-Duc, directrice de l’ESITC-Caen. L’un est entré dans une PME normande de moins de 100 salariés spécialisée dans le génie civil, avec un salaire brut annuel fixe [hors PEE et intéressement] de 36 000 euros, plus une prime de 6 000 euros, le téléphone et la voiture. Le second a intégré une PME bretonne spécialisée dans la route. Elle l’a recruté par la voie de l’apprentissage à hauteur de 38 500 euros de salaire brut annuel fixe [hors PEE et intéressement], là encore avec téléphone et voiture.” Ne pas oublier non plus qu’à terme, si l’on en devient un dirigeant actionnaire, les PME sont porteuses de jackpot capitalistique en cas de revente. 
“Souvent, les jeunes diplômés cherchent tout de suite à parler salaire. Ils voient trop peu l’intérêt de développer leur réseau pendant les stages. Or le réseau permet de multiplier le salaire par 3 ou 4 dès le deuxième ou le troisième job”, raconte un diplômé 2007 d’un grand IEP de province, qui tient à garder l’anonymat. Il a commencé par un stage de six mois, en cinquième année d’études, dans un syndicat professionnel hospitalier, suivi par un autre stage de six mois chez un géant pharmaceutique, payé 1 200 euros par mois. L’entreprise lui propose un poste en relation avec les autorités de tutelle, à 30 000 euros par an, “en haut de la grille”. Il évolue au niveau européen, puis est repris à Paris par son ancien directeur de stage qui l’embauche via une agence d’intérim “à 30 000-35 000 euros par an, mais en réalité 45 000-50 000 avec les heures supplémentaires de l’intérim”.  
Parti à Londres “pour des raisons personnelles”, il est chassé par un cabinet de conseil à 46 000 livres sterling (60 000 euros), plus un sign on bonus de 4 000 livres. “C’est l’arrivée de la première grosse négociation, celle où l’entreprise qui souhaite vous embaucher vous demande de vous expliquer sur votre expérience, votre réseau, les langues vivantes.” Connaissant les principaux décideurs européens en matière d’autorisation de mise sur le marché des médicaments, il est aujourd’hui public manager dans une entreprise anglaise du secteur, chargé des relations avec les autorités de tutelle. Il gagne plus de 70 000 euros par an. A 26 ans, sorti de l’école il y a moins de trois ans.  
Le volontariat international en entreprise permet de faire ses armes pour mieux décrocher un job ensuite. 
Véritable expérience à l’étranger, la formule du volontariat international en entreprise (VIE) est souvent une voie d’accès privilégiée vers l’obtention d’un premier emploi, voire à une carrière internationale. Instauré en 2000, il permet aux étudiants âgés de 18 à 28 ans d’effectuer des missions pouvant aller jusqu’à vingt-quatre mois dans une entreprise française implantée à l’étranger. 
Postes d’encadrement dans presque tous les secteurs d’activité, salaires élevés : le VIE offre de nombreux avantages et permet de valoriser sensiblement ses compétences et son curriculum vitae. 
Les étudiants ne s’y trompent pas. Le nombre des demandes explose : 70 000 candidats recensés fin février. 70 % des volontaires se voient proposer un poste dans l’entreprise en fin de mission. 61 % des recrutés sont invités à travailler au sein d’une filiale à l’étranger de la même entreprise, dans des postes à responsabilité. Plus qu’une alternative à l’expatriation et au recrutement local, le VIE est un réel tremplin.  
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