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Intellectuel et internationaliste, Paul Estrade a fait de la solidarité avec la grande île des Caraïbes l’un de ses…
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Paix À l’occasion du cinquantenaire des Accords de Paris, l’Ambassadeur du Vietnam en France, Dinh Toan Thang, revient sur le processus complexe de négociations mis en place pour mettre fin à la guerre la plus longue du 20 e siècle.
En 1973, les accords de paix étaient signés à Paris afin de mettre un terme à l’un des conflit, le plus long du XX e siècle. Les États-Unis sont tenus de reconnaître la souveraineté et l’intégrité territoriale du Vietnam. 50 ans plus tard, l’ambassadeur du Vietnam en France, Dinh Toan Thang, souligne le rôle joué par le Parti communiste français dans la lutte pour l’indépendance et les bonnes relations avec la France, premier pays d’Europe occidentale à établir, après la signature des Accords, des relations diplomatiques avec le Vietnam. Entretien.
Pour aboutir à la signature des Accords de Paris, les parties sont passées par près de 250 réunions publiques et secrètes, de mars 1968 à janvier 1973. Plus de 40 réunions secrètes ont eu lieu à Choisy-le-Roi, Gif-sur-Yvette et Saint-Nom-la-Bretèche. Les accords signés mirent fin à la négociation la plus longue et la plus compliquée de l’histoire diplomatique du Vietnam pour clôturer la plus longue guerre du XX e siècle. En forçant les États-Unis et d’autres pays à reconnaître la souveraineté, l’unité et l’intégrité territoriale du Vietnam, il s’agit d’un tournant marquant dans l’histoire de la lutte du peuple vietnamien contre l’agression étrangère. La signature des Accords facilita la réunification du pays en 1975. Leur portée dépasse les frontières vietnamiennes, c’est une victoire des forces éprises de paix dans le monde.
Il y a une relation de solidarité particulière entre les deux partis. Le Président Hô Chi Minh fut l’un des fondateurs du Parti communiste français et le fondateur du Parti communiste vietnamien. C’est quelque chose de très fort qui lie les communistes des deux pays. La victoire de notre lutte d’indépendance et pour la liberté est en partie due à l’aide et au soutien des amis, de camarades et des forces progressistes internationales. De grands noms comme Henri Martin, Raymonde Dien ou la campagne « Un bateau pour le Vietnam » sont la meilleure illustration de la solidarité du peuple français. Cela explique en partie la raison pour laquelle la France fut choisie par la partie vietnamienne pour arbitrer les négociations. Nous y avions des camarades, des amis sur lesquels nous pouvions compter et d’où nous pourrions recevoir de l’aide et un soutien sans condition. Nous avons vécu vraiment cette amitié et cette solidarité à Choisy-le-Roi, Verrières-le-Buisson et Paris.
Nos deux pays entretiennent des relations étroites qui ne cessent d’être consolidées et développées. La France est le premier pays d’Europe occidentale à établir, après la signature de ces Accords de Paris, des relations diplomatiques avec le Vietnam. Depuis, la France a toujours été l’un de nos premiers partenaires. Ses relations occupent une place prioritaire dans la politique étrangère du Vietnam. Le partenariat stratégique, conclu en 2013, à l’occasion du 40 e anniversaire des relations diplomatiques, se traduit par des concertations régulières, notamment sur les questions de coopération et les efforts en faveur de la paix et du développement durable. La France est le premier donateur européen d’aide publique au développement. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont plus que triplé, passant de 1,6 milliard de dollars en 2009 à 5,3 milliards de dollars en 2019. Le Vietnam se trouve au cœur de l’Indopacifique, un espace de plus en plus prioritaire dans les politiques de chacun de nos pays, compte tenu de sa position stratégique ainsi que de ses grandes potentialités de croissance et de coopération. Face aux risques et opportunités diverses qui existent dans cette partie du monde, la coopération constitue toujours un moyen efficient pour prévenir les crises et développer les liens.
Face au contexte actuel, le Vietnam et la France doivent réfléchir ensemble à des coopérations multiples et intégrales. Tous les efforts doivent maintenant concourir à la reprise post-pandémique et être promus à tous les niveaux : bilatéral, régional et multilatéral. Les deux pays sont invités à renforcer la coopération dans les secteurs des transitions numérique, énergétique ou écologique. Nous devons promouvoir davantage la coopération pour le développement vert et durable. Le Vietnam et la France doivent travailler ensemble pour asseoir un environnement de paix et de stabilité, et promouvoir le dialogue et le multilatéralisme dans le monde comme dans la région indo-pacifique. Par exemple, les deux pays peuvent travailler pour que des litiges et des différends en Mer de Chine méridionale puissent être résolus par des moyens pacifiques, en se basant sur le respect du droit international, notamment la Charte des Nations unies et la Convention des Nations unies sur le droit de la mer de 1982.
Un simulateur pour voir ce qui change réellement pour vous, des décryptages vidéo, des infographies, un lexique et l’ensemble de nos articles pour connaître l’impact de la réforme que le gouvernement veut imposer, découvrir les alternatives et suivre l’actualité de la riposte sociale… Le tout réuni en une seule page !
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