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GIMP fête ses 27 ans avec la version de développement 2.99.14 … – LinuxFr





L’équipe GIMP est heureuse de vous annoncer la sortie de la version 2.99.14 de GIMP avec de nombreux jalons vers la version 3.0 de GIMP. À quelques jours près, cela coïncide aussi avec la date anniversaire du logiciel, qui fêtait ses 27 ans le 21 novembre 2022.
"27 ans de GIMP" par Aryeom, CC by-sa
« 27 ans de GIMP » par Aryeom, CC by-sa
Note: nous avions manqué de traduire ici la sortie de GIMP 2.99.12, il y a un peu plus de trois mois, et par manque de témérité devant l’ampleur du travail 😅, nous ne faisons pas une double traduction fusionnant ces 2 versions en une dépêche. Pour obtenir un aperçu plus complet des récents changements, nous conseillons de lire la dépêche de sortie de GIMP 2.99.12 en anglais.
Des changements importants sont en cours, nous espérons donc que vous la testerez à fond et nous vous rappelons qu’il s’agit d’une version en développement, destinée aux tests et aux rapports de bogues.
Pour une liste plus complète des changements, vous pouvez vous référer au fichier des nouveautés ou consulter l’historique des commits.
L’outil d’alignement était très difficile à utiliser : arriver à sélectionner les bons éléments à aligner en cliquant sur le canevas semblait en général un exercice au résultat aléatoire. En nous reposant sur la sélection multicalques de GIMP 3.0, nous avons grandement simplifié l’outil.
Des cibles dans les options de l’outil d’alignement :
Des cibles dans les options de l'outil d'alignement
L’alignement et la distribution des guides :
Illustration d'alignement
Alignement de ZeMarmot par rapport au point central de Wilber, puis les sommets des objets sous Wilber, avant de les distribuer :
Illustration d'alignement
L’outil Texte dispose désormais d’options de contour et de remplissage non destructives.
Ceci est implémenté sous la forme d’un nouveau paramètre « Style » dans les options de l’outil, avec trois choix :
Options de contour dans les options de l’outil texte :
Illustration options de contour
Tous les outils de transformation (Transformation unifiée, Rotation, échelle, …) nécessitaient un clic explicite sur le canevas avant que leur poignée n’apparaisse sur le canevas, lorsqu’ils étaient activés avec la boîte à outils ou le raccourci. Ce n’était pas cohérent avec leur activation par le menu Outils, ni avec le fonctionnement d’autres outils.
Cette modification ayant été demandée, nous avons décidé d’expérimenter l’activation directe des poignées dès que l’outil est sélectionné.
Le concept de « sélection flottante » a fait couler beaucoup d’encre, surtout parce que peu s’attendent à ce type d’intéraction. Après des discussions à ce sujet, nous sommes arrivés à la conclusion que nous devions expérimenter la limitation de son utilisation.
Pour autant, nous savons bien que cette fonctionnalité peut représenter un énorme gain de temps et une bien meilleure interface pour certains types d’interaction. En particulier, le copier/couper/coller rapide sur le canevas avec le modificateur Alt (Ctrl-Alt pour couper/coller ou Shift-Alt pour copier/coller) s’appuie fortement sur la sélection flottante pour déplacer extrêmement rapidement des morceaux d’un calque.
De toute évidence, l’action explicite « Flottante » (équivalente à un couper-coller) se trouve dans une situation similaire.
Pour le collage à l’intérieur d’un masque de calque, c’est même obligatoire car cela permet d’éditer les données collées — par exemple en les positionnant correctement, en les transformant… — avant de les fusionner dans le masque qui peut déjà contenir des données de masque. Notez que si, un jour, les calques étaient autorisées à contenir plusieurs masques, cela ne serait plus nécessaire.
Pour cette raison, nous avons encore besoin de sélection flottante dans ces trois cas :
Il y a encore un cas dont nous devons discuter car il crée aussi des sélections flottantes : transformer les outils lorsqu’il y a une sélection.
Pour les autres types courants de collage de données, ils créeront désormais directement de nouveaux calques.
Par ailleurs, lorsque la « sélection flottante » se produit sur un masque de calque, nous l’appelons désormais « masque flottant » et nous l’affichons au-dessus du masque dans la zone d’ancrage des calques (auparavant, elle était toujours au-dessus du calque). Cela devrait rendre ce cas spécifique moins confus.
Dans le cadre d’une sélection multi-calque, nous nous sommes demandés comment les différents cas de copier-coller devraient fonctionner. En particulier lors de la copie de plusieurs calques : faut-il coller plusieurs calques ou une copie fusionnée ? Et lors de la copie partielle (via une sélection) de plusieurs calques ?
C’est encore un travail en cours mais nous essayons de spécifier correctement un comportement cohérent et raisonnable pour les nombreux sous-cas.
En particulier maintenant, nous collons toujours autant de calques que copiés, même lorsque nous avons copié à partir d’une sélection (dans ce cas, les nouveaux calques auront la taille de la boîte de délimitation de la sélection).
Pour le cas de la fusion, nous ajoutons deux nouvelles actions appelées « Coller en tant que calque unique » (« Paste as Single Layer ») et « Coller en tant que calque unique en place » (« Paste as Single Layer In Place ») dans le sous-menu Édition > Coller comme. Comme leurs noms l’indiquent, elles collent la version fusionnée de votre contenu copié. C’est un peu similaire à « Copier visible », sauf que ces actions ne s’appliquent qu’aux calques sélectionnés et peuvent être choisies au moment du collage plutôt qu’au moment de la copie.
Gimp fournit maintenant un thème « Gris » (« Gray ») basé sur un gris moyen d’une luminance de 18,42%, ce qui devrait offrir un environnement neutre pour le travail professionnel des couleurs.
Un thème de luminance de 18,42 % de gris moyen aide à se concentrer sur son travail en couleurs :
Illustration
Nous proposons maintenant une sélection de la taille des icônes contournant le thème dans Préférences > Thèmes avec des tailles conceptuelles : petite, moyenne, grande et énorme. Pour le moment, les widgets suivants ont été modifiés : icônes de la boîte à outils, éditeur Premier plan/Arrière plan dans la boîte à outils, éditeur de premier plan/arrière-plan dans la fenêtre ancrable Couleurs, icônes des onglets des fenêtres ancrables, boutons du bas (dans la boîte à boutons) des fenêtres ancrables, icônes d’œil et de verrouillage de l’en-tête au-dessus des arbres d’éléments (Calques, Canaux, Chemins…), et icônes d’œil et de verrouillage dans les cellules des arbres d’éléments.
Forcer la taille des icônes du thème :
Illustration
Vous vous souvenez peut-être que nous avions une option similaire dans la branche stable de GIMP 2.10, qui a été initialement supprimée pour GIMP 3.0, parce que notre bibliothèque graphique (GTK+) prend mieux en compte les affichages haute densité (HiPPI) et redimensionnera déjà toute l’interface en suivant vos paramètres de « facteur d’échelle » (tels que définis dans votre système).
Néanmoins, nous avons réalisé que ce n’était pas suffisant. Tout d’abord, parce que ce seul paramètre ne peut pas prendre en compte tous les cas particuliers, et que certaines personnes voulaient toujours des icônes encore plus grandes parce qu’elles regardaient leur écran de loin, ou préféraient simplement des icônes plus petites, ou toute autre raison.
C’est la raison pour laquelle nous avons ajouté cette modification de la taille des icônes, contournant ainsi les paramètres du système. En outre, cela fonctionne avec tous les thèmes. Vous n’avez donc pas à renoncer à un thème que vous appréciez simplement parce que les icônes n’ont pas la taille que vous souhaitez.
L’enregistrement avec RLE (par défaut) et zlib (la case à cocher « compression meilleure mais plus lente » dans la boîte de dialogue « Enregistrer ») est maintenant multithread (le nombre de threads dépend de la configuration dans les préférences), ce qui le rend beaucoup plus rapide.
Dans nos tests les plus marquants, nous avons constaté un gain de temps allant jusqu’à 70% (par exemple, un fichier de 276 calques, 115MiB, a été sauvé de manière fiable en environ 50 secondes avant, et 15 secondes après le changement, sur la même machine de test). D’autres tests ont permis un gain de temps d’environ un tiers (60 secondes au lieu de 90 sur d’autres fichiers).
Quoi qu’il en soit, c’est une excellente nouvelle pour les personnes qui travaillent sur de grandes images, qui, espérons-le, n’auront plus à attendre si longtemps. Et même pour ceux travaillant sur de plus petites images!
Cette amélioration a été apportée par suzu_11 initialement, puis elle a été améliorée davantage.
Un autre changement dans le format XCF, qui a justifié le changement de la version du format, est que les chemins ont maintenant une structure appropriée dans la spécification XCF au lieu d’être de simples « propriétés » sur les images.
Concrètement cela signifie que le format XCF va maintenant stocker les verrous et les balises de couleur sur les chemins, mais aussi la sélection du chemin (si plusieurs chemins ont été sélectionnés dans leur ancrable). Cela rendra également le concept de chemins plus facile à faire évoluer à l’avenir, au fur et à mesure que nous ajouterons de nouvelles fonctionnalités, au lieu d’être bloqué sur un format ancien, dépassé et non évolutif.
Au passage, la spécification du format XCF était stockée dans le dépôt des sources depuis 1997 (2006 dans sa version détaillée). Nous avons déplacé le fichier vers le nouveau site web des développeurs : Documentation du format de fichier XCF
Il devrait être plus facile à lire, avec un formatage markdown et une table des matières générée.
Voici une information technique de « dessous le capot » : le processus principal est maintenant exécuté en tant que GimpApp qui est une nouvelle classe dérivée de GtkApplication. Le processus principal de gimp-console de son côté est devenu un GimpConsoleApp qui est dérivé de GApplication. Les deux nouvelles classes partagent la même interface GimpCoreApp.
C’est une étape importante pour le portage vers GTK+3 car cela devrait nous permettre de travailler avec GMenu ensuite.
Parmi d’autres améliorations, l’export PDF propose désormais une option « Calques racines uniquement » disponible lorsque « Calques en tant que pages » est cochée.
Option « calques racines uniquement » dans l’export PDF :
Illustration
Cette option considère seuls les calques racines comme exportables comme pages PDF, et non leurs enfants, ce qui signifie que vous pouvez organiser plus proprement vos pages PDF en groupes de calques.
Nous avons amélioré la compatibilité AVIF avec Safari sur iOS 16.0. Certaines images AVIF sont en effet rendues différemment dans l’implémentation d’Apple par rapport aux implémentations de Google et Mozilla (voir cette page).
Ces changements nécessitent au minimum la version 1.10.0 de la bibiliothèque libheif, même si le greffon peut toujours être compilé avec des versions inférieures.
Deux changements importants ont été apportés :
Export d’images au format PSD en CMJN à l’aide du profil d’épreuve :
Illustration
Pour rappel, la prise en charge des fichiers PSD en CMJN a été améliorée dans GIMP 2.99.12, en stockant le profil CMJN du PSD comme profil d’épreuve, ce qui facilite les allers-retours (en passant par une conversion RVB dans GIMP).
L’importation et l’exportation des métadonnées est maintenant possible.
GIMP propose une prise en charge initiale de ce format d’icônes d’Apple.
Il vous avertira lorsqu’un de vos calques n’a pas une taille d’icône valide pour le format ICNS.
Exportation au format ICNS :
Illustration
Le format TIFF a un concept de « page réduite ». Jusqu’à présent, nous supposions que les pages marquées comme « réduites » étaient des vignettes. Or, ce n’est pas toujours le cas.
Par exemple, nous avons eu des retours de fabricants d’appareils médicaux qui utilisaient les « pages réduites » comme des images sous-échantillonnées générées par ces appareils. Ils avaient besoin que GIMP soit capable de charger toutes les pages en tant que calques (les images principales et les images sous-échantillonnées).
Importation de pages réduites dans des fichiers TIFF :
Illustration
La nouvelle option appelée « Montrer les images réduites » (« Show reduced images ») vous permet de décider si vous voulez les charger ou non. L’option sera cochée par défaut selon une petite heuristique : s’il n’y a qu’une seule page réduite et qu’elle se trouve en deuxième position, alors il s’agit probablement d’une vignette (selon l’usage courant dans les logiciels) ; dans ce cas, nous désactivons la case par défaut. Sinon nous l’activons. Mais en fin de compte, c’est vous qui choisissez !
Plusieurs améliorations de l’API arrivent dans cette version :
Par exemple, voici un calque de texte avec un double soulignement et un surlignage sur “Hello“, “under” en indice et “2” en exposant. Toutes ces caractéristiques sont prises en charge par Pango, mais pas par l’interface graphique de notre outil de texte. L’exemple utilise la version Python de notre API (mais cela pourrait aussi bien être en C ou en autre langage de liaison) :
À titre d’information, tout style non pris en charge par l’interface graphique sera supprimé si vous modifiez ensuite le calque de texte via l’interface graphique.
Le calque de texte formaté avec gimp_text_layer_set_markup():
Illustration
Bien que cette version ne soit pas la plus riche en changements d’API, un travail de fond est en cours et Lloyd Konneker, en particulier, participe très activement à ce travail. Nous espérons voir le résultat dans la prochaine version de développement.
Même si la version macOS n’est pas parfaite, des avancées majeures été apportées, une fois encore grâce à Lukas Oberhuber.
Commençons par la mauvaise nouvelle (avant de passer aux bonnes) : il semble y avoir un bug majeur de survol et de clic dans GTK sur macOS Ventura, la dernière version de macOS sortie il y a quelques semaines. Il rend toutes les applications GTK+3 inutilisables, y compris GIMP. Chaque nouvelle version de ce système d’exploitation semble apporter son lot de (mauvaises) surprises ! 😓
À ce jour, il n’existe pas encore de solution car les développeurs GTK sont toujours à la recherche de la cause. Dans tous les cas, il est préférable de ne pas mettre à jour votre système d’exploitation si vous utilisez des applications GTK+3 (par exemple GIMP, Inkscape, Siril…).
Note: depuis l’annonce de GIMP 2.99.14, l’investigation a beaucoup avancé et on est maintenant proche d’un patch final par John Ralls, qui décidément est dorénavant un contributeur très important pour GTK sur macOS!
La plus grande nouvelle est que nous avons maintenant un paquet DMG pour les architectures Apple Silicon (M1, M2…) 🥳
Attention : vous devez considérer ce paquet expérimental d’une version expérimentale de GIMP comme doublement expérimental. Des problèmes sont donc à prévoir. Comme d’habitude, nous accueillons avec plaisir tout rapport de bogue que vous rencontreriez avec GIMP sur macOS (ou toute autre plateforme d’ailleurs).
Note: depuis l’annonce de GIMP 2.99.14 (il y a bientôt un mois) et les divers retours que nous avons pu avoir, ce nouveau paquet est passé au stade où on a sorti une version Apple Silicon pour la version stable également: GIMP 2.10.32 est maintenant disponible en natif pour Apple Silicon!
Un second grand changement sur l’environnement macOS, moins visible mais assez important en tant que changement d’infrastructure : Lukas a porté la construction à MacPorts à la place des scripts historiques JHBuild.
La raison principale est que nous pouvons profiter d’une grande communauté de mainteneurs pour nos dépendances, au lieu de tout compiler nous-mêmes.
Cela peut être comparé à l’utilisation de MSYS2 sous Windows ou à celle de runtimes flatpak sous Linux. Ça diminue le temps de compilation, et aussi la charge de maintenance car Lukas est toujours seul pour maintenir tout cela.
Le revers est qu’il est un peu plus difficile de modifier les dépendances lorsque cela est nécessaire (comme d’habitude lorsque vous vous appuyez sur de l’upstream), mais aussi que les paquets DMG ont pris du poids. C’est regrettable, mais si l’on considère que l’alternative serait d’épuiser notre mainteneur macOS et de ne pas avoir de paquet du tout, nous considérons que cela en vaut la peine.
La vérification des mises à jour (c’est-à-dire la possibilité de vérifier si de nouvelles versions de GIMP ont été publiées et donc vous notifier que votre version de GIMP est obsolète) n’a jamais fonctionné sous macOS à cause de l’absence de support HTTPS pour macOS en module GIO, notre bibliothèque dorsale pour gérer toutes les entrées/sorties de manière transparente.
Lukas Oberhuber a implémenté une solution de contournement pour cela, basée sur une API du système macOS (pas de dépendance supplémentaire), que nous pourrions rétro-porter plus tard dans GIO => peut-être que macOS aura finalement la capacité d’ouvrir des images distantes HTTPS un jour !
Comme annoncé lors de la sortie de GIMP 2.99.12, nous sommes entrés dans une phase de tests intensifs pour une compilation automatisée par Meson. Nous avons reçu des rapports et des commentaires utiles, qui nous ont fait avancer vers son utilisation.
Cette version pourrait être la dernière où nous fournirons à la fois une archive autotools et une archive meson pour les empaqueteurs. Si tout se passe bien, nous pourrions décider de supprimer progressivement la construction via autotools après GIMP 2.99.14, et de ne fournir qu’une archive Meson.
Donc, si un empaqueteur rencontre un problème : c’est le moment de nous en faire part !
Notre site pour les développeurs fournit maintenant la référence de l’API libgimp and libgimpui 2.99 , générée par gi-docgen.
C’est la version expérimentale de ce qui devrait devenir l’API libgimp 3.0. Bien sûr, c’est encore sujet à de nombreux changements : vous ne devez donc pas vous attendre à ce qu’elle soit stable jusqu’à la sortie officielle de GIMP 3.0. Cela dit, les développeurs d’extensions sont invités à l’expérimenter dès maintenant afin de préparer leur(s) extension(s) à la nouvelle version majeure (plusieurs extensions connues ont déjà des versions utilisables avec notre API expérimentale 2.99).
Une archive de référence de l’API est générée dans le cadre du processus d’intégration continue, et nous la distribuons désormais sur notre serveur de téléchargement pour tous ceux qui préfèrent lire la documentation hors ligne.
Comme d’habitude, cette version est enrichie des versions babl 0.1.98 et GEGL 0.4.40.
Un bug d’accès concurrent au cache de la table de correspondance (LUT) introduite dans GIMP 2.99.10 a été corrigé.
La gestion des tags ICC a été améliorée dans babl, tout comme l’opération newsprint GEGL afin de ne pas supprimer le canal alpha dans les modes RVB.
Il n’y en a pas particulièrement : nous avons une équipe de base solide, avec les personnes habituelles qui contribuent régulièrement 🧑‍💻
Notre étudiant GSoC, Nikc, est resté dans le coin et s’habitue clairement à notre base de code en contribuant de plus en plus, ce qui est agréable à voir !
Depuis la dernière dépêche LinuxFr, cinq nouvelles organisations ont rejoint la liste des miroirs de téléchargement pour diffuser GIMP.
Merci à SandyRiver.NET (Pikeville, Kentucky, États-Unis), metanet.ch (Zürich, Suisse), au Fremont Cabal Internet Exchange (7 miroirs à travers les Etats-Unis et le Canada !), au LIP6, Université de la Sorbonne (Paris, France) et à EdgeUno (Bogotá, Colombie ; notre premier miroir en Amérique du Sud, du moins depuis la nouvelle procédure de miroirs !)
Vous le savez : ces miroirs sont importants car ils aident notre projet en partageant la charge de dizaines de milliers de téléchargements quotidiens.
Aussi, en ayant des miroirs répartis dans le monde entier, les téléchargements de GIMP sont plus rapides quelque soit votre localisation.
Depuis la dernière dépêche LinuxFr, 3 livres en allemand, 3 livres en polonais et un livre en anglais nous ont été signalés et ont été ajoutés à la page des livres :
Nous rappelons que les ajouts de livres sont les bienvenus. Le dernier livre en français qui nous a été signalé date d’une décennie alors qu’on sait qu’il y en a d’autres. Que vous l’ayez écrit ou simplement lu, si vous connaissez un livre sur GIMP, il vous suffit de rapporter les mêmes informations que les autres livres de la liste. Merci !
31 personnes ont contribué au dépôt principal pour cette version de GIMP 2.99.14 :
Voici les statistiques des dépôts de babl, de GEGL et de ctx :
Sur le dépôt de la documentation, entre la version 2.99.12 et la version 2.99.14 de GIMP, 5 personnes ont contribué :
Sur le dépôt principal du site web, entre les versions 2.99.12 et 2.99.14 de GIMP, Jehan a apporté 89 modifications.
Sur le dépôt macOS, Lukas Oberhuber a contribué à 43 commits entre GIMP 2.99.12 à 2.99.14.
Sur le dépôt du site web des développeurs, Jehan a apporté 8 changements depuis cette publication.
Note : compte tenu du nombre important des composants de GIMP, et de la façon dont nous obtenons des statistiques par le biais de script git et d’ajustements manuels, des erreurs peuvent se glisser dans ces statistiques. N’hésitez pas à nous dire si nous avons manqué ou mal classé certains contributeurs ou contributions, car nous essayons de reconnaître chaque contributeur !
Comme toujours, GIMP 2.99.14 est disponible sur son site officiel (gimp.org), maintenant en quatre formats de paquets, puisque nous avons un paquet pour macOS sur Silicon d’Apple :
D’autres paquets créés par des tiers vont sûrement suivre (distributions Linux, paquets des distributions *BSD, etc.).
Le 21 novembre, GIMP a eu 27 ans (voir l’annonce originelle du 21 novembre 1995), d’où l’illustration en tête d’article dessinée par Aryeom (réalisatrice de « ZeMarmot » et déjà interviewée sur linuxFr).
C’est également une grosse étape pour Aryeom et moi, car de ces 27 ans, cela en fait tout juste 10 de contributions à GIMP pour nous. À l’époque, jamais je n’aurais imaginé finir mainteneur de GIMP (on me l’aurait prédit, j’aurais ri !). C’est aussi ma seconde année à être mainteneur. Ce ne fut pas une année facile : beaucoup de choses sont sur mes épaules et c’est épuisant.
Je voudrais aussi rappeler qu’il existe divers contributeurs de l’ombre, et Aryeom en est clairement une. Avec sa revue constante de mon code, être la première à tester nombre de changements en réel (on peut dire qu’elle « essuie les plâtres »), faire de la spécification d’interaction logicielle (le tout en faisant attention de penser aux autres usages que les siens ! Une de ses règles principales est de rechercher les us de travail d’autrui avant de changer quelque chose), et ainsi de suite… Il faut se souvenir qu’il y a plus dans le logiciel que le code. Je l’ai déjà dit à diverses reprises, mais je répète : il s’agit pour moi d’une maintenance qui tient énormément à la dualité du codeur et du créateur.
Mais encore, que ferions nous sans Øyvind Kolås, mainteneur de notre moteur graphique par graphe, GEGL, et de ses projets frères (babl et ctx), qu’il porte aussi sur ses épaules depuis de nombreuses années.
Enfin, il ne faut pas oublier tous les autres contributeurs : qu’ils soient développeurs, empaqueteurs, qu’ils répondent aux questions de la communauté ou à la traduction (GIMP est traduit à plus de 90% dans 27 langages parmi les 84 actuellement pris en charge !), qu’ils documentent, améliorent le site web ou écrivent des tutoriaux… Et bien entendu, on remercie l’équipe d’infrastructure de GNOME qui soulage bien le projet.
GIMP ne serait rien sans sa communauté. 💌
Donc merci à tous pour ces 27 ans extraordinaires ! Gageons qu’il y en aura encore bien plus à venir !
Note: j’écrirai un rapport plus complet sur l’avancée de GIMP en 2022, comme je l’avais déjà fait fin 2021, mais je profite de ces 27 ans de GIMP et 10 ans de contribution personnelle pour ce petit avant-goût!
Avec cette version, nous effleurons la version 3.0 de GIMP, comme on peut le voir sur la feuille de route où la plupart des éléments sont « presque terminés » ou « terminés ». Nous atteignons clairement cette partie du développement où nous commençons à cibler des points sensibles spécifiques, ce qui est caractéristique de la finalisation.
Les grandes étapes de cette version sont :
N’oubliez pas que vous pouvez faire un don et financer personnellement les développeurs de GIMP, afin de renvoyer l’ascenseur et d’accélérer le développement de GIMP.
Aryeom et moi-même 🧑‍💻👩‍🎨 via le projet ZeMarmot (Patreon et Liberapay) maintenons GIMP officiellement et en produisons la majorité du code, de même qu’Øyvind Kolås 🧑‍💻 (Patreon et Liberapay) maintient GEGL. Nous sommes ainsi financés de manière participative pour espérer pouvoir travailler à plein temps essentiellement sur du Logiciel Libre et de l’Art Libre.
L’engagement de la communauté aide le projet à se renforcer !💪🥳
Posté par  . Évalué à 4 (+2/-0).
Bravo encore O_o
Tu avais mentionné une fois que Aryeom avait donné des ateliers Gimp dans une fac. Avez-vous exploré la piste de sponsors institutionnels ?
ps: la fondation Gimp a des sous, non ? (elle a une poignée de BTC en tout cas) Mais elle ne paie aucun développeur directement, c bien ça ? J’imagine que le faire serait comme ouvrir une boîte de Pandore… Mais bon, c’est un sujet en discussion ou pas ?
we don’t raise funds to sponsor development as an organization yet
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 10 (+18/-1). Dernière modification le 15/12/22 à 21:57.
Tu avais mentionné une fois que Aryeom avait donné des ateliers Gimp dans une fac. Avez-vous exploré la piste de sponsors institutionnels ?
Elle donne encore des cours (en vacataire), et ce toutes les années scolaires depuis 4 ans et il me semble bien que ça va faire sa cinquième année de cours universitaire d’affilées.
Avez-vous exploré la piste de sponsors institutionnels ?
Je crois qu’ils ont pas de sous. Enfin si, les institutions ont plein de sous pour des “appels d’offre”, où on devrait être en compétition avec des SSIIs de taille gigantesque pour un projet irréalisable (les SSIIs s’en sortent car elles font ça mal, en payant mal des sous-traitants, et ont des contrats blindés où elles ont quasi aucun compte à rendre), et tout ça en nous éloignant de notre projet de base.
Mais faire un truc simple, genre “vous utilisez du libre, que diriez-vous de financer ce dernier simplement et sainement?” Nope! Ça semble malheureusement impensable. Et comme ce serait donc vraisemblablement une donation, j’ai l’impression que ces organismes n’ont même pas les cases pour ça dans leur compta! Un projet à quelques millions avec appel d’offre ça oui les institutions peuvent l’expliquer; des licences de logiciels propriétaires, cette dépense aussi peut être expliquée; mais dépenser quelques milliers pour des logiciels libres (a.k.a. “gratuit” il faut croire pour ces institutions), j’ai l’impression qu’ils n’arrivent pas à en trouver l’explication comptable (et ce, même quand ils sont pro-libres — comme ce service universitaire pour lequel Aryeom travaille, c’est cool! — et en fait comprennent l’idéologie et en défendent l’idée et sont d’accord avec le fait que c’est normal que ces développeurs soient payés aussi; mais ils n’en financent pas pour autant les projets probablement car ils n’ont aucun pouvoir de ce côté là et ne vont pas se battre pour ça).
J’ai aussi discuté avec des villes, notamment Lyon (il y a peu) car j’avais lu qu’ils étaient pro-libres sur le mandat en cours et faisaient des changements informatiques dans ce sens. On a eu un RDV avec un élu, gentil et qui s’est montré intéressé (il a posé pas mal de questions, clairement il était intéressé par comment était développé un tel logiciel), mais il nous a aussi très vite dit qu’ils n’avaient pas de service de développement, qu’ils n’avaient pas de sous, et que la seule chose qui s’en rapprochait était de répondre à des appels d’offre (mais il a lui-même vu que ce n’était pas ce qu’on recherchait et qu’on ne pourrait évidemment pas s’aligner face à des SSIIs spécialisés dans ce genre de dossier; honnêtement on savait pas trop nous même ce qu’on cherchait, c’était histoire d’avoir un contact et d’essayer de comprendre comment ils voyaient leur passage au libre et s’il y avait des choses envisageables à faire en lien avec eux). Encore une fois, je pense pas que c’est entièrement leur faute (ni de cet élu, ni des contacts à l’université). J’ai juste l’impression que le système entier sur lequel fonctionnent les institutions marche sur la tête. Tout simplement.
En fait, je crois que trop de gens s’imaginent (parce qu’on lit régulièrement cette remarque) que c’est super facile et évident de trouver des sous, et que notamment les institutions en donneront. Mais si c’était si facile, ça se saurait! C’est pas impossible hein (enfin… peut-être?), mais encore faut-il accepter de passer son temps à faire cela.
Et évidemment il y a aussi la question de savoir à quel point on accepte de faire des compromis sur ses valeurs. Je peux faire quelques compromis, mais il y en a certains, non. Par exemple, pas de pub. Aussi je refuse de travailler dans de mauvaises conditions ou de faire travailler autrui dans de mauvaises conditions (c’est à dire avoir un super salaire moi-même mais en exploitant une majorité de travailleurs). Ou de faire des coups bas pour un contrat. Ou de faire un truc nocif pour la planète ou pour les autres êtres vivants (animaux compris!). Etc. Malheureusement on se rend compte que dans ce monde, ça réduit drastiquement les possibilités d’obtenir de gros sous.
Il y a aussi un autre point (ce n’est pas ce que tu dis, mais je rebondis dessus), qui est qu’il y a ce truc, pris pour acquis parmi les libristes, que le logiciel libre a un très bon business model avec du “service à côté du logiciel”. Et le rare argent qu’on a des services publics ou des organismes de droit privé, c’est d’ailleurs par ce concept: on va bosser (par ex. donner des cours) personnellement, ou alors on fait une formation ou une conf payante au nom de l’asso, etc. Au final c’est du service autour de l’activité, qui nous fait perdre beaucoup de temps sur ce qu’on aimerait réellement faire.
Tristement énormément de pro-libres semblent trouver cela super bien. Mais réfléchissons à ce que cela signifie: en vrai, ce qu’on dit aux gens, c’est que leur œuvre ne vaut rien, mais par contre, si vous nous l’installez, ou assurez du support, ou faites une formation (ou autre), alors là ça vaut quelque chose. Par contre, il faut bien sûr continuer à corriger les bugs et à faire évoluer le logiciel (c’est implicite!), sinon c’est absolument inacceptable (et possiblement peut induire une rupture de contrat du service). Donc on suppose encore et toujours que le développement logiciel est du travail gratuit. Et on nous demande de faire 2 ou 3 métiers à la fois (mais on ne nous paye que pour certains de ceux-ci).
Perso j’aimerais être rémunéré pour coder sur GIMP et autres logiciels libres. Des dizaines de millions de gens utilisent notre code et le trouvent utile. Énormément de ces gens l’utilisent même professionnellement. J’ai pas envie de chercher des contrats de services (qui nous feront vivre mais nous empêcheront en fait d’améliorer GIMP ou de faire nos projets de films). Et donc le business model que je cherche, il se base sur ça: se faire payer pour le développement de communs logiciels et la production de communs artistiques.
Ensuite je dis pas que c’est totalement impossible, mais à ce jour, le concept de “sponsor institutionnel” tient plus du rêve qu’autre chose pour nous (et certains en sont revenus; je me souviens — il me semble — d’un article de Framasoft qui disaient qu’ils en avaient marre d’espérer attendre quelque chose des services publics, et c’est à ce moment où ils ont changé leur manière de faire les choses et aussi qu’ils ont décollé en utilité et en reconnaissance internationale!). C’est sûrement possible pour ceux qui ont les “contacts” et “relations”. Mais je viens pas d’une grande famille d’ingénieurs ou de politiciens, j’ai pas fait de grandes écoles, j’ai pas de potes parmi les dirigeants de ce monde. Pour nous, tous ces concepts de super sponsoring publics (ou privés), ce sont des trucs qu’on lit dans les journaux avec des gens de bonne famille, bien “entre soi”, qui se donnent de l’argent entre eux. Pas la réalité des gens qui font des projets libres sans être “du milieu”.
Ensuite si ça change, soyez sûr que vous en entendrez parler sur Linuxfr. Si une institution décidait soudainement de nous soutenir avec du gros financement, je l’annoncerai fièrement haut et fort ici dans une news GIMP ou ZeMarmot!
ps: la fondation Gimp a des sous, non ?
Y a pas de fondation GIMP.
(elle a une poignée de BTC en tout cas)
Y a effectivement un portefeuille qui a débuté quand des gens ont insisté pour donner des bitcoins. Récemment ça a fait jaser quand certains se sont aperçus qu’on avait un million de dollars en bitcoin (c’était la période où c’était au plus haut; maintenant ce serait beaucoup moins). Depuis y a des gens qui croient qu’on est super riches et qu’on se la coule douce aux Bahamas (j’ai lu un commentaire, ou c’était un tweet peut-être, qui disait un truc du genre; limite d’après le message, on avait monté une grosse arnaque avec GIMP et les développeurs étaient super riches, en train de voler les gens; et c’est ainsi que les rumeurs commencent); certains ont aussi raconté qu’on faisait une sorte d’investissement bitcoin malhonnête (je sais plus le terme, mais y a un mot que certains ont sorti qui apparemment correspond à laisser des sommes dormir exprès pour de l’investissement, ou je sais plus quoi). Etc.
La réalité, c’est juste qu’on sait pas comment utiliser cela. D’une part les bitcoins ne nous ont jamais intéressé (j’ai toujours eu une vision très mauvaise de ce système), donc on est vraiment très peu au fait des plateformes et de l’usage. L’entièreté du portefeuille nous a simplement été donnée par divers donateurs au fil des ans (et comme ça a commencé y a longtemps, sûrement à une époque où ça commençait à peine, avant que j’arrive moi-même, ça explique la somme). En second, aucun des organismes avec qui on est en relation ne sait quoi faire des bitcoins ni ne veut y toucher (et pas à cause des évènements récents! C’est un sujet qu’on a discuté depuis plusieurs années, on a essayé pas mal de se renseigner, on ne sait juste pas comment faire). Notre propre mini-asso, on ne va sûrement pas prendre de risque non plus, quand je vois que toutes les grosses fondations et assos refusent (nous on n’a pas de sous, pas d’avocats…). On ne va pas y balancer un million de dollars et se retrouver avec des histoires de détournement de fonds, blanchiment d’argent ou que sais-je que certains pourront inventer. Et personnellement, je vais pas mettre ça sur mon compte non plus, c’est sûr (même si j’aimerais bien! Ahaha). Faut dire ce qui est, c’est le genre de somme que j’ai jamais eu dans mon compte en banque! Et puis y a le fait que GIMP, c’est plus que quelques personnes. On fait quoi avec une telle somme tombée du ciel sans entité? On distribue ça chez les contributeurs? Franchement, tout ça, c’est la recette pour avoir des problèmes légaux, c’est tout.
Les bitcoins, ceux qui sont dans le monde de la finance ou des gros sous, ils n’en ont pas peur et ils n’ont aucun problème à jouer avec. Peut-être même qu’ils trouveraient le montage financier à faire en 10 minutes. Mais le péquenaud moyen (je parle de moi et d’autres développeurs du logiciel), ce sont des trucs qui nous passent au dessus de la tête et nous font peur. L’argent qui tombe du ciel sans aucun cadre juridique, honnêtement, comment j’explique ça? Qu’est-ce que je mets dans ma déclaration d’impôts?
Attention, je dis pas que c’est pas possible. Mais nous, on n’a trouvé personne pour nous expliquer comment faire (au “mieux”, on trouve des gens qui nous disent “non mais c’est bon, t’auras pas de problème!“, sans réellement se poser de question, sauf que c’est facile à dire quand c’est pas eux qui prennent les risques).
Mais elle ne paie aucun développeur directement, c bien ça ?
Pour payer un développeur, il faut une entité morale, des fiches de paie, ou des factures. Tu ne peux pas juste te virer des sous (ou les partager aux divers développeurs), de l’argent qui vient d’on ne sait où, et t’attendre à ce que tout se passera bien.
Mais bon, c’est un sujet en discussion ou pas ?
Il y a bien des discussions pour permettre du financement de développeurs. J’en parlerai s’il y a des choses concrêtes qui en sortent.
En attendant, c’est déjà possible, juste sans point central. Il faut simplement donner aux financements existants (notre projet, ZeMarmot, pour tout notre travail sur GIMP (aussi sur Patreon), et le développeur de GEGL). Là ce sont des sommes bien fléchées, avec des entités légales, des procédures de rémunération dans les règles. Vous pouvez donner et être sûr que l’argent est utilisé pour ce pour quoi vous donnez. 😄
Notons que c’est exactement la demande (payer le développement de GIMP) car vous financez bien le développement de GIMP avec ces 2 financements, même si ce n’est pas le nom de “GIMP” sur la devanture. C’est pareil car améliorer GIMP pour nos besoins professionnels fait partie intégrante du projet (et c’est pas du vent, on a toutes les années passées pour le prouver: on est responsable de la grosse majorité du code de GIMP depuis quelques années 😎).
Ensuite on est conscient que certains veulent juste donner à GIMP, veulent absolument une entité centrale, et ne comprennent pas la décentralisation du financement. Donc on étudie la question. Mais il faut être clair: au final, on peut déjà financer le développement de GIMP.
Merci à ceux qui le font d’ailleurs! 🤗
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 5 (+3/-0).
Concernant cette histoire de bitcoins, je crois que c’est un problème qui va au delà de la monnaie ; c’est à dire que les réactions seraient les mêmes si GIMP avait reçu directement un million d’euros de dons.
Vous pourriez décider de dépenser le million en un salaire confortable pour, au hasard, le principal développeur, qui en plus a un impact positif et énorme sur la visibilité et l’image du projet. Sans partir dans des sommes énormes, lui donner une rémunération semblable à celle d’un poste équivalent dans une entreprise classique permettrait de le sécuriser pendant quelques années. Ça ne me semblerait pas déconnant mais je suis certain que vous vous feriez lyncher 🙂
C’est un peu un problème dans le libre qui marche. Vu que c’est un grand projet communautaire avec plein de contributions, il y a cette règle implicite que ce que tu reçois de la communauté doit repartir dans la communauté. Ça doit repartir quasiment tel quel ; le fait d’améliorer le logiciel n’est pas considéré comme un vrai retour, puisque de toute façon il aurait été amélioré même sans les dons.
Si quelqu’un tire un bénéfice des dons, tel que pouvoir en vivre, la question se pose de pourquoi cette personne et pas une autre. Pourquoi les sous n’iraient pas directement aux fondateurs du projet ? Pourquoi ça n’irait pas à telle autre personne qui, certes, soumet moins fréquemment des patchs, mais résout des problèmes sacrément difficiles ?
Au final toute décision est mauvaise dans un sens ou un autre, alors on dépense les sous pour des à côtés : serveurs, prestas pour un logo, quelques aides pour des conférences, etc. En tout cas rien qui ne sert directement à aider les principaux contributeurs à s’investir sur le projet.
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 5 (+3/-0). Dernière modification le 16/12/22 à 09:43.
Je pense que créer un groupe de réflexion sur comment utiliser ces sous (je pense notamment aux bitcoins) est plus que nécessaire, quitte à pauser le développement de Gimp pour un temps.
Peut-être est-il possible, en transformant ces bitcoins en euro, de financer des postes via une SCOP (https://www.economie.gouv.fr/entreprises/definition-scop) ? Ou alors, d’un autre point de vue, si vous décidez que les bitcoins, c’est une monnaie toxique, et que vous ne voulez pas les utiliser, peut-être que les détruire (est-ce possible ?) est aussi une possibilité (et donc, potentiellement, contribuer à l’affaiblissement de cette monnaie).
Il y aura toujours des gens pour critiquer votre utilisation des sous, et dans un sens, cette utilisation sera toujours critiquable. Mais attention : la non-utilisation est aussi critiquable 😉
Posté par  . Évalué à 6 (+4/-1).
Je pense que créer un groupe de réflexion sur comment utiliser ces sous (je pense notamment aux bitcoins) est plus que nécessaire, quitte à pauser le développement de Gimp pour un temps.
Je pense que si tu demande à des gens qui ont envie de faire du développement de (ne plus que) faire de l’administratif, tu vas te retrouver avec un projet mort.
« Rappelez-vous toujours que si la Gestapo avait les moyens de vous faire parler, les politiciens ont, eux, les moyens de vous faire taire. » Coluche
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 4 (+2/-0).
Je vois pas le rapport avec ma proposition (surtout le : “ne plus que”). Prendre du temps, genre plusieurs semaines, pour résoudre un souci important vaut parfois le coup. Là, y’a quelque chose qui possiblement une opportunité, et qui doit être résolu car c’est un problème qui pèse sur le projet.
Dans le cadre de GIMP, Jehan, et les autres personnes clefs dans le projet, ne sont pas que développeurs. Elles font aussi de la gestion de projet, et cette gestion ne peut pas être négligée vu les conséquences sur la vie des personnes liées à ce projet etla pérennité du projet.
Posté par  . Évalué à 3 (+2/-0).
Concernant Framasoft, je me souviens de l’article que tu mentionnes, mais leur position a visiblement un peu changé quand tu lis l’article suivant: https://framablog.org/2022/12/13/peertube-v5-le-resultat-de-5-ans-de-travail-artisanal/
On y lit notamment :
Le ministère de l’Éducation nationale a financé le Studio (outil pour modifier les vidéos) afin de l’implémenter sur sa plateforme d’outils libre apps.education.fr (si vous dépendez du MEN, pensez à utiliser et promouvoir cette plateforme !).
Le MENJS a d’ailleurs financé en partie les plugins suivants :
https://framagit.org/framasoft/peertube/official-plugins/-/tree/master/peertube-plugin-auth-openid-connect
et
https://framagit.org/framasoft/peertube/official-plugins/-/tree/master/peertube-plugin-auth-saml2
Donc les choses ont à priori commencé à changer un peu, même si ce n’est pas encore du financement sur le long terme.
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 4 (+1/-0).
Il faudrait leur demander mais je ne pense pas que leur position ait changé (à propos, je crois avoir retrouvé le post en question, de 2016). En gros, là (dans cet article de Framasoft de ce mois-ci que tu postes) le ministère a financé directement une fonctionnalité de Peertube, d’ailleurs on ne nous dit pas comment. Peut-être ont-il payé des développeurs en interne. Peut-être ont-il fait un contrat de service avec Framasoft. Dans les 2 cas, il est fort possible que c’est le ministère qui les a contactés en premier d’ailleurs (même si ça ne changerait pas grand chose si c’était l’inverse).
Quels que soient les détails, ce n’est de toutes façons pas la même chose que du “sponsor institutionnel”. C’est un rapport plus proche soit de la contribution à un logiciel libre, soit de la fourniture de service. Ce qui est super cool déjà, dans les 2 cas, mais pas du tout la même dynamique.
Ce dont je parle est vraiment un truc que beaucoup de ceux qui ont été très actifs dans une asso (étant moi-même actif dans plusieurs assos) connaissent: les assos qui s’épuisent à avoir du financement ou de l’aide de manière générale pour des activités de biens communs.
Par exemple, une asso dans laquelle je suis administrateur, on a un compost de quartier et l’un des trucs qu’on aurait aimé, c’est de répandre le concept dans tous les quartiers de la ville. C’est écologique, pratique, moins odorant que ces poubelles de quartier qui sentent à 10m à la ronde, un bon moyen de faire vivre le quartier…
Mais comme notre mairie n’est pas très ouverte à ce type d’arguments, on essaie aussi de faire valoir que le tri des biodéchets dans les foyers sera obligatoire en 2024. Si la ville est capable de généraliser un système basé sur le compost citoyen d’ici là, ce serait un énorme avantage économique. Mais ils ne font rien. Ça fait 2 ans qu’on pousse; même notre compost, ils étaient censé participer après installation (livrer la matière sèche notamment, installer des barrières à certains endroits, etc.) mais au final on doit tout faire nous-même, trouver des fournisseurs de matière sèche qui le font gratuitement (la mairie nous assurait que c’était impossible, qu’il faudrait faire des contrats, que ce serait très compliqué — en fait je crois qu’ils ont juste dit ça par habitude et qu’ils ont pas cherché, tout simplement —; au final c’est un instituteur seul dans son coin qui s’est démené et a prouvé que ce que disait la mairie était totalement bidon) notamment a été un énorme travail par un des administrateurs surtout, etc. Au final certains des membres les plus actifs du début s’épuisent et arrêtent. Et on sait bien ce qu’il va se passer en 2024: la ville va juste faire un gros contrat juteux avec une grosse entreprise (probablement Veolia) pour une collecte “biodéchets” séparée, monter les taxes des ordures ménagères pour pouvoir le payer, et dire que c’est pas leur faute (“c’est la loi!”). Alors qu’on aurait pu avoir une ville plus propre avec une gestion solidaire des biodéchets.
L’asso locale de vélo (je n’y suis que simple membre), qui font vraiment un boulot extra, ont un gros local partagé de réparation gratuite et solidaire de vélo (avec du super matos), des permanences hebdomadaires pour aider les gens, poussent à avoir une politique de déplacement propre et une infrastructure sécurisée pour les vélos dans la ville, etc. Ils rencontrent les élus mensuellement (si je ne m’abuse) dans des réunions où ils consacrent énormément d’énergie, de temps et de compétence. Mais il se passe quasi rien en faveur du vélo ou de déplacements propres de manière générale (en fait, si il se passe tout juste assez pour faire des encarts dans les journaux locaux ou le magazine de la ville qui met la tête du maire à toutes les sauces; mais rien de ce qui est véritablement important n’est presque jamais mis en place). Financièrement aussi, on m’a dit qu’ils ont à peine quelques centaines d’euros annuels de subventions (si ma mémoire est bonne; mais même si c’est plus, je me souviens que c’était un montant ridicule par rapport à ce qu’ils apportent à la vie de société, écologiquement, etc.).
Dans le monde du spectacle, j’ai connu de nombreuses petites compagnies qui s’épuisaient pour obtenir des subventions et au final abandonnaient quand ils se rendaient compte qu’ils passaient plus de temps à faire des dossiers qu’à préparer leurs spectacles. C’est à dire que même quand ça marchait “financièrement” parce qu’ils arrivaient enfin à trouver des financements d’organismes, ils se rendaient compte qu’ils n’arrivaient plus à faire ce qu’ils voulaient pouvoir faire dans la majorité de leur temps; c’est le genre de conclusion déprimante et un véritable cercle vicieux: soit on continue comme ça car on arrive à en vivre financièrement mais alors on se spécialise surtout dans le montage de dossier et les “relations” tout en produisant de la qualité médiocre, soit on abandonne. Beaucoup abandonnent.
C’est ça qui arrive à beaucoup d’associations quand elles commencent à chercher de l’aide institutionnelle. En fait, ils en ont marre de courir après des chimères, de chercher à persuader les instances publiques de les sponsoriser ou même simplement de les soutenir (pas juste avec des mots dans des “tweets” mais en actes réels).
En fait, je pense qu’on peut même dire que — avec la politique et l’organisation en France (c’est donc une constatation, non un but, car dans l’idéal, oui les projets clairs de biens communs devraient pouvoir être aidés par les instances publiques) — que chercher à tout prix des aides institutionnelles tue beaucoup d’activités associatives (soit parce les gens abandonnent et l’asso meurt; soit au contraire parce qu’elle réussit mais l’asso devient alors parfois un trou noir où une majeure partie du financement est mangé par le financement lui-même et on se rend compte que l’activité première de l’asso est devenue l’ombre de ce qu’on voulait qu’elle soit).
Quand je lis l’article de Framasoft (je l’ai pas relu depuis sa publication y a quelques années, mais juste vaguement parcouru après l’avoir retrouvé), on voit clairement que c’était là leur propos, commun à de nombreuses autres associations. Ils ont donc changé leur logique et clairement on peut voir que ça leur a réussi (ils étaient surtout une asso francophone, maintenant ils ont une reconnaissance plus internationale et des financements participatifs vraiment d’un autre niveau). Le fait qu’un ministère va maintenant financer certaines fonctionnalités ne va pas du tout à l’encontre de cette nouvelle logique de fonctionnement. Au contraire, ça la valide.
D’ailleurs la conclusion de cet article de 2016 le dit bien:
Fermons-nous définitivement la porte à l’Éducation Nationale ? Non… nous inversons simplement les rôles.
Pour autant, il est évident que nous imposons implicitement des conditions : les instances de l’Éducation Nationale doivent considérer que le logiciel libre n’est pas un produit mais que l’adopter, en plus de garantir une souveraineté numérique, implique d’en structurer les usages, de participer à son développement et de généraliser les compétences en logiciels libres.
Ça me semble assez clair que c’est ce qu’il s’est passé. Ils n’essaient plus de courir après les institutions (que ce soit pour obtenir des aides financières ou autres, ou pour les persuader), c’est maintenant elles qui viennent à eux. Et ces institutions maintenant ne font plus juste des promesses sur le logiciel libre, ils “participe[nt] à son développement“, très concrètement!
Bien sûr, je peux me tromper et mal lire entre les lignes. Peut-être que Framasoft est effectivement dorénavant revenu dans une logique où ils vont courir après les institutions (perso j’en doute). Seul quelqu’un de Framasoft pourrait le confirmer ou l’infirmer.
Mais quel que soit cette réponse, cela n’invalide pas que la recherche de soutien institutionnel est un vrai tueur d’associations de manière générale. Les blogs posts d’associations qui sont revenues de ce rêve sont légions sur le web (de même que ma propre expérience associative vérifie aussi ce prédicat).
C’est là l’idée. Il faut juste arrêter d’espérer une aide quelconque des institutions, ce qui tue l’asso à petit feu. C’est pas juste nous (même si on a un peu essayé à nos débuts), c’est la conclusion d’une majorité des assos en France. Il faut faire notre truc à nous, et ne rien attendre des institutions. Et peut-être qu’ensuite, quand on aura vraiment réussi à atteindre une forme d’équilibre sans l’aide des institutions, celle-ci viendront d’elles-mêmes et participeront finalement (sauf qu’on n’aura plus à dépendre d’elles, donc en plus la relation est bien plus saine, beaucoup moins de rapports de force, sans aucun organisme qui se repose entièrement sur l’aval de l’autre).
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
Posté par  . Évalué à 3 (+1/-0). Dernière modification le 17/12/22 à 09:33.
Je complète un peu ce que tu dis puisque j’ai pas mal travaillé là-dedans.
À cause du financement du sport ou de la culture, on confond le système des subventions avec les subventions des petits clubs locaux : un club de sport ou un club d’échec demande des sous à des structures administratives dédiées (locales, départementales, fédératives), avec un dossier simple.
Tandis que pour les autres c’est plus difficile, parce qu’on ne rentre pas dans les cases. L’interlocuteur d’une association de quartier c’est le politique qui est flou et l’administration municipale dont le budget financements est voté en conseil ; pire, si elle est utile l’équipe municipale peut y voir une concurrence. Cette asso de quartier doit donc s’évertuer à convaincre. Ça use.
Ce double fonctionnement se retrouve pour le système des subventions “professionnelles”, celles qu’on donne aux compagnies de théâtre ou qu’on pourrait donner à Framasoft et Gimp. Sauf que c’est beaucoup plus dur :
J’ai monté des dossiers, des petits, des gros. Je sais les faire. Et j’ai monté des projets, des petits, des gros aussi. Pourtant, j’ai fait plus de projets que de dossiers. Lisez bien : plus de projets sans subventions que de dossiers.
Posté par  . Évalué à 2 (+0/-0).
L’éducation nationale finance quelques projets libres notamment via la Direction du Numérique pour l’Éducation et notamment Alexis Kauffmann (Framaka) qui a été recruté en 2021 en tant que “chef de projet logiciels et ressources éducatives libres et mixité dans les filières du numérique”.
Il participe à faire bouger les lignes, autant sur l’utilisation des LL que sur son développement et il sait bien évidemment que développer des LL ça demande des développeurs, des graphistes, des spécialistes UI/UX. En plus ça va dans le sens de la souveraineté numérique.
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 3 (+0/-0).
Il y a aussi un autre point (ce n’est pas ce que tu dis, mais je rebondis dessus), qui est qu’il y a ce truc, pris pour acquis parmi les libristes, que le logiciel libre a un très bon business model avec du “service à côté du logiciel”. Et le rare argent qu’on a des services publics ou des organismes de droit privé, c’est d’ailleurs par ce concept: on va bosser (par ex. donner des cours) personnellement, ou alors on fait une formation ou une conf payante au nom de l’asso, etc. Au final c’est du service autour de l’activité, qui nous fait perdre beaucoup de temps sur ce qu’on aimerait réellement faire.
Tristement énormément de pro-libres semblent trouver cela super bien. Mais réfléchissons à ce que cela signifie: en vrai, ce qu’on dit aux gens, c’est que leur œuvre ne vaut rien, mais par contre, si vous nous l’installez, ou assurez du support, ou faites une formation (ou autre), alors là ça vaut quelque chose. Par contre, il faut bien sûr continuer à corriger les bugs et à faire évoluer le logiciel (c’est implicite!), sinon c’est absolument inacceptable (et possiblement peut induire une rupture de contrat du service). Donc on suppose encore et toujours que le développement logiciel est du travail gratuit. Et on nous demande de faire 2 ou 3 métiers à la fois (mais on ne nous paye que pour certains de ceux-ci).
Je suis d’accord avec ce constat mais je pense qu’il faut un peu élargir la notion de support.
Un modèle de support que tu ne décris pas et qui est pourtant ce que tu cherches : faire payer l’ajout d’une fonctionnalité ou la correction d’un bogue, histoire que ce soit traité en priorité (voire traité tout court si le problème n’intéresse personne dans l’équipe de développement). C’est aussi du service sans payer une licence. C’est utilisé par de nombreuses structures.
D’ailleurs c’est ce que mon client (certes monde du proprio) fait à ses propres clients : ah machine veut une nouvelle fonctionnalité qu’on aura du mal à vendre à d’autres ? Il va payer ce travail. Red Hat le fait, je crois que Zenitram fait ça pour son logiciel aussi, etc. Ce n’est pas impossible ni délirant.
Je ne dis pas que c’est facile à mettre en œuvre, en particulier pour GIMP. Mais ça me semble être un modèle plus en adéquation avec ce que tu cherches à savoir te faire payer pour coder.
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 5 (+2/-0).
Tu as raison, et c’est aussi ce que dit en un sens Pierre-Alain TORET dans le commentaire du dessus. C’est un système bien plus acceptable et proche de ce que je recherche. D’ailleurs j’en ai déjà fait (en quelque sorte) aussi. Quand j’ai accepté de travailler pour le CNRS notamment, c’était bien parce que je pouvais travailler sur GIMP.
Ça reste néanmoins un truc qui peut potentiellement nous éloigner de nos plans. Quand une organisation nous demande une fonctionnalité précise, si on a de la chance, c’est quelque chose qu’on voulait vraiment faire nous-même de toutes façons. Mais peut-être pas, et alors, cela repousse de quelques semaines tout le reste. Potentiellement cela repousse la maintenance elle-même (si on a des deadlines avec des malus de retard, finir la fonctionnalité devient soudainement plus important que corriger les bugs ou faire la revue de code des autres contributeurs). Cela peut aussi repousser d’autant la sortie suivante du logiciel. À l’inverse, j’ai mis en pause plusieurs branches de fonctionnalités, certaines d’autres contributeurs et certaines de moi-même, alors que ce sont de vraiment super trucs que plein attendent; mais justement parce qu’à un moment, si on veut sortir GIMP 3.0, faut qu’on arrête de faire des à-côtés pour finir les bases (j’ai donc fait un choix sain de maintenance et de stabilité plutôt que de privilégier de nouvelles fonctionnalités à tout prix). Ce n’est pas quelque chose qu’on peut faire si on est payé pour bosser sur la fonctionnalité, qui retarderait toute une sortie pour des millions de personnes. Et aussi les choix techniques deviennent des choix commerciaux (ce qui pourrait même conduire à de mauvais choix dans les cas extrêmes).
Alors je dis pas que c’est entièrement mal, et je suis prêt à refaire ce genre d’accord (par contre, uniquement si cela rentre dans la case des choix techniques acceptables). Mais cela reste tout de même bien moins sain que simplement “payer le développement car ça marche bien“. Idéalement même faire les 2: payer des fonctionnalités en plus de financer en partie le développement courant (en fait l’idéal-idéal, c’est même: financer le développement courant + payer ses propres développeurs pour contribuer de nouvelles fonctionnalités adaptées à son business).
C’est ce qu’on propose avec nos financements participatifs, c’est aussi ce que fait Blender (avec le succès que l’on sait depuis fin 2018, voire 2019, où a débuté une progression fulgurante de leurs financements). Ça peut donc exister puisque ça se fait déjà. Perso c’est ce que je veux pousser le plus. 😇
Film d'animation libre en CC by-sa/Art Libre, fait avec GIMP et autre logiciels libres: ZeMarmot [ http://film.zemarmot.net ]
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 1 (+0/-0).
ces organismes n’ont même pas les cases pour ça dans leur compta!
C’est dans l’idée que pour toute dépense il faut passer par un appel d’offre afin d’utiliser au mieux l’argent public, éviter les détournements et copinages, etc. Une voie détournée serait peut-être de passer par l’Ugap?
comme ce service universitaire pour lequel Aryeom travaille, c’est cool!
Lequel? Ils embauchent?
Ou de faire un truc nocif pour la planète ou pour les autres êtres vivants (animaux compris!)
Mon ami 🙂
Malheureusement on se rend compte que dans ce monde, ça réduit drastiquement les possibilités d’obtenir de gros sous.
Voire de vivre correctement tout simplement, ce qui n’empêche pas l’état de faire des campagnes enjoignant aux gens d’être éthico-écolo-responsables…
Tristement énormément de pro-libres semblent trouver cela super bien
Je fais partie des très rares à penser que créer du code utile au bien commun, comme tout autre activité allant dans ce sens, devrait entraîner une fonctionnarisation
Framasoft qui disaient qu’ils en avaient marre d’espérer attendre quelque chose des services publics
Moui, je crois l’avoir lu très récemment dans leur bilan d’étape avant passage à la troisième étape de “dégooglisons”
monté une grosse arnaque avec GIMP
Moui, ça me dit quelque chose… je crois que tu avais mis le lien vers un truc du genre dans une de tes précédentes interventions
Idéalement même faire les 2: payer des fonctionnalités en plus de financer en partie le développement courant (en fait l’idéal-idéal, c’est même: financer le développement courant + payer ses propres développeurs pour contribuer de nouvelles fonctionnalités adaptées à son business).
Tout à fait!
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 3 (+1/-0).
La fonction publique ne peut pas donner facilement de l’argent à un projet libre. C’est globalement incompatible avec le principe des finances publiques. Ce principe peut sembler gênant vis à vis de la manière dont beaucoup de logiciels libres sont développés.
Pourquoi ce principe ? Il s’agit d’argent public donc du contribuable. L’argent public ne peut servir à faire une subvention cachée sans vote au conseil municipal par exemple. Tout cela est très encadré afin de ne pas faire de concurrence déloyale ou de filer de l’argent en douce à un petit copain…
Les subventions sont donc possibles mais elles sont votées et bien encadrés.
L’idéal est d’avoir une facture correspondant à un service ou à l’achat du développement d’une nouvelle fonctionnalité. L’intitulé doit être précis. Encore une fois, c’est normal, on parle d’argent publique donc appartenant à tous.
Ainsi, il est possible de participer légèrement à Debian via le projet LTS encadré par Freexian qui accepte les bons de commande. Pas mal de mairie passe par l’Adullact pour avoir des factures en bonne et due forme pour les logiciels libres.
Les règles de la comptabilité publique ont pour objectif de limiter les dérives du copinage. Si un expert en comptabilité avait des bonnes règles à proposer pour le cas particulier de la fonction publique, cela pourrait être intéressant.
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 10 (+12/-0).
Félicitation encore et encore pour ce beau logiciel. J’ai moins l’occasion de l’utiliser qu’auparavant mais chaque dépêche me donne envie d’y retourner.
Au delà de la qualité du logiciel, j’aime aussi beaucoup l’approche de Jehan sur le développement, la communication, la communauté. Bravo et merci 🙂
Posté par  . Évalué à 8 (+8/-0).
comme le vin Gimp s’améliore avec le temps. Ca fait un bon moment que je l’utilise (occasionnelement, c’est pas mon outil de travail). Et plus ça va, et plus je le trouve agréable à utiliser.
Longue vie à ce soft
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 4 (+3/-0).
Pareil.
J’en ai un usage très ponctuel, mais je trouve chaque mise à jour plus agréable que la précédente.
Je ne suis pas doué pour les anniversaires, mais (un grand merci pour tout ce travail de fou à la petite équipe derrière Gimp et) un très joyeux anniversaire au Gimp !
Quand. autour de moi, je bavarde outils et logiciels alternatifs aux gros joueurs propriétaires qui occupent tout l’espace, Gimp est généralement l’un des rares logiciels libres que les ‘les gens normaux’ connaissent, à côté de LibreOffice/OpenOffice, de Firefox et, parfois, de Krita. C’est pas mal 😉
Posté par  (site Web personnel) . Évalué à 4 (+3/-0).
Et VLC aussi non? Mais c’est vrai que je suis désespéré par le nombre de gens qui utilisent celui-ci sans avoir conscience de la logique derrière, voire même qui à côté de ça vont cracher sur le libre et Linux… parfois j’aimerais que ces applications n’aient jamais été portées sous les OS non libres…
Posté par  . Évalué à 4 (+4/-0).
Bravo à GIMP pour cette longévité bien méritée !
Mais ceux qui comme moi l’ont vu naître prennent de suite un sacré coup de vieux 🙁
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