Les salariés de l’énergie continuent leur mouvement social de grande ampleur pour réclamer des revalorisation salariales – des agents de RTE sont notamment en grève depuis trois mois. Ils avaient exigé de leurs employeurs une journée de négociation sur les salaires ce 9 juin 2022, qui a été refusée, repoussant d’éventuellement discussion après le 20 juin 2022.
La grogne est toujours aussi vive chez les salariés de l’énergie, qui réclament des revalorisations de salaires. Ce 2 juin 2022, ils ont ainsi mené une journée de grève nationale, à l’appel de l’interfédérale syndicale réunissant les quatre principales fédérations de l’énergie, (FNEM-FO, FNME-CGT, CFE-Energies et CFDT Chimie-énergie).
35% des effectifs présents des industries électriques et gazières (IEG) ont ce jour-là suivi le mouvement de grève, rejoignant les salariés de RTE, en grève depuis trois mois. Cette journée a été le théâtre de plusieurs coupures de courant d’importance (85 000 foyers à Béthune, 175 000 à Angers), décidée par les salariés de base, puisque les syndicats n’ont pas appelé à de telles actions, contre lesquelles la direction de RTE entend porter plainte systématiquement.
L’interfédérale avait par la suite appelé à mettre « la question du salaire national de base » à l’ordre du jour de la réunion de branche prévue ce jeudi 9 juin 2022. Mais, à l’ouverture de la réunion, les employeurs de l’énergie ont indiqué qu’il refusait toute négociation sur les salaires, et qu’ils repoussaient au-delà des élections législatives, c’est à dire au 20 juin, toute discussion sur le sujet.
En réaction, les syndicats auraient immédiatement quitté la réunion. « Il y a un refus officiel des employeurs d’ouvrir la négo sur le salaire national de base en séance », a indiqué à l’AFP Fabrice Coudour, secrétaire fédéral de la FNME-CGT, dénonçant une « posture » des employeurs « incompréhensible et méprisante mais surtout complètement irresponsable ».
« Il nous a été précisé que le 20 juin ne serait pas une séance de négociations, mais une réunion de travail sur le sujet, donc on continue à repousser de loin en loin une éventuelle ouverture de négociations », a pointé Stéphane Chérigié, de la CFE-Energie.
« On a un calendrier qui n’inspire pas confiance, puisque la branche a annoncé des négos à partir du 20 juin jusqu’au 8 juillet, ce qui sous-entend que ça va se finir début juillet, période de congés qui démarre, ils essayent de se mettre à l’abri des mobilisations éventuelles », dénonce Francis Casanova, de la CGT de RTE, à la pointe de la mobilisation.
Pour protester contre ce refus, des agents Enedis ont immédiatement coupé l’électricité de la mairie de Tourcoing, fief du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
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