Football - Championnat D'Europe Féminin. La France à L'épreuve De L'Allemagne

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Mercredi soir en terrain anglais, les Françaises jouent pour une place en finale de l’Euro. Face au rideau de fer des Allemandes, qui n’ont pas pris le moindre but dans ce tournoi, les protégées de Corinne Diacre vont devoir exprimer tout leur potentiel offensif.
L’équipe de France va se rapprocher des étoiles ou rentrer à la maison, mercredi (21 heures) à Milton Keynes devant l’Allemagne, à l’avant-dernier stade du Championnat d’Europe, terminus ou tremplin vers une première finale internationale rêvée pour Wendie Renard et ses partenaires affamées.

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Mondial-2011, JO-2012, Euro-2022 : la troisième demie sera-t-elle la bonne ? Les Bleues retrouvent le dernier carré d’un tournoi majeur après une décennie d’attente, armées de talents et déterminées à enfin décrocher un premier titre, le 31 juillet à Wembley. « J’ai faim, j’ai envie d’aller le plus loin possible, et le groupe aussi », a proclamé la milieu Charlotte Bilbault dans la foulée d’une victoire méritée mais acquise tardivement (1-0 après prolongation) en quarts contre les Pays-Bas, détenteurs du trophée continental, samedi au New York Stadium de Rotherham.
« Dans une compétition, il y aura toujours une équipe désavantagée. Aujourd’hui, c’est nous. On ne va pas prendre ça comme une excuse » Kadidiatou Diani
La route vers Londres passe désormais par le Stadium MK, une enceinte de 29 200 places située à une heure trente de voiture de la capitale. De l’eau a coulé sous les ponts depuis le Mondial-2015, lors duquel les Allemandes avaient éliminé les Françaises dont Renard, brassard au bras, à l’issue d’une séance de tirs au but (1-1 a.p., 5 t.a.b. à 4). La capitaine de l’Olympique Lyonnais a poursuivi sa moisson en Ligue des champions avec six couronnes supplémentaires, pour porter son total à huit, mais son armoire à coupes en sélection reste désespérément vide. Cette demie « ne représentera quelque chose que si tu gagnes le trophée, on ne parle que des vainqueurs. L’objectif est uniquement le trophée, et vous pouvez compter sur nous, nous serons là », a-t-elle lâché mardi devant la presse.
La Frauen-Nationalmannschaft, à l’inverse, est bardée de breloques dorées : double championne du monde (2003, 2007), championne olympique (2016) et sacrée en Europe à huit reprises (dont six fois de suite entre 1995 et 2013). « On a souvent parlé de la supériorité allemande mais il n’y a pas de complexe à avoir », a estimé Renard en appelant ses camarades à « jouer avec intelligence, maîtriser les émotions, ne pas paniquer ».

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Entre la peur du vide et le poids de l’histoire, les deux nations avancent sur un fil ténu avant le combat attendu ce mercredi. La France s’y présente avec un handicap de taille, ayant bataillé une demi-heure de plus dans une rencontre programmée deux jours après celle de l’Allemagne face à l’Autriche (2-0). Trente minutes supplémentaires, deux jours de récupération en moins, mais les filles de Corinne Diacre ont jusqu’à présent évacué le sujet. « On sait que, dans une compétition, il y aura toujours une équipe désavantagée. Aujourd’hui, c’est nous. On ne va pas prendre ça comme une excuse », a ainsi lancé Kadidiatou Diani, la flèche droite de l’attaque.
L’ailière parisienne du PSG a provoqué le penalty de la gagne (Ève Périsset, 102e) face aux Bataves au cours d’une partie que les siennes ont archi-dominée (33 tirs, 10 corners), sans faire preuve d’efficacité. Il faudra régler la mire et ne pas gâcher ses munitions face aux Allemandes et à leur défense de fer, totalement imperméable depuis le coup d’envoi de cet Euro. Avec quatre succès, onze buts marqués et donc zéro encaissé, les joueuses de Martina Voss-Tecklenburg ont mis la barre haut.
La formation germanique propose un cocktail explosif entre ses trentenaires Svenja Huth et Alexandra Popp, d’un côté, et sa « classe biberon » représentée par Lena Oberdorf et Giulia Gwinn, de l’autre. En revanche, l’ailière Klara Bühl (21 ans), étincelante en quarts, est forfait après un test positif au Covid-19. L’Allemagne de Voss-Tecklenburg ressemble en ce sens à la France de Diacre avec ses cadres comme Renard et Diani, ses pépites Selma Bacha et Melvine Malard, et ses « jeunes expérimentées » Grace Geyoro et Delphine Cascarino, 25 ans toutes les deux.
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