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Entretien. "On souhaite que la culture soit une réponse à certaines … – France 3 Régions

En amont de la session de l’Assemblée de Corse, le rapport sur la politique culturelle de la Collectivité de Corse a été présenté aux médias mercredi 25 janvier. Il sera soumis au vote des élus ce jeudi dans l’hémicycle.
“Donner une nouvelle impulsion à la politique culturelle de la Collectivité de Corse”. C’est l’objectif du rapport qui sera soumis au vote de l’Assemblée de Corse ce jeudi.
La veille, mercredi 25 janvier, le texte a été présenté aux médias par Antonia Luciani lors d’une conférence de presse.
“Depuis 2002, la collectivité de Corse est chef de file de la politique culturelle, rappelle la conseillère exécutive en charge de la culture qui était accompagnée de Gilles Simeoni, président de l’Exécutif. Nous avons souhaité tiré un bilan de 20 ans de décentralisation, de politique culturelle en Corse et également d’en faire l’évaluation”, souligne celle qui porte ce plan d’action élaboré en deux temps : un premier volet consacré à l’étude et au bilan, un second aux perspectives de co-construction et de consultation avec l’ensemble des acteurs culturels et la population.
 
Alors que le processus de dialogue engagé avec l’État est pour l’heure suspendu, la question culturelle – qui figure sur l’agenda établi avec le ministre Gérald Darmanin –  vient surtout poser celle du transfert des compétences dans la perspective d’une éventuelle autonomie de l’île. Et rappelle que les compétences culturelles restent actuellement partagées entre la Collectivité de Corse et l’État à travers la Drac (Direction des affaires culturelles).
“Notre idée, expose Antonia Luciani, c’est finalement d’avoir des moyens d’analyser les avantages et les limites du statut tel que nous le connaissons aujourd’hui”.
Après la conférence de presse, la conseillère exécutive a répondu aux questions de France 3 Corse.

France 3 Corse : Dans le rapport que vous avez présenté, il y a d’abord une première phase d’étude concernant les politiques culturelles. Quelles sont les raisons de ce besoin d’évaluation ?  
Antonia Luciani : Il y a un besoin accru en politique culturelle car, depuis 2002, la Collectivité de Corse est chef de file en la matière. Il était donc important pour nous de tirer le bilan de 20 ans de décentralisation dans un moment particulier marqué par l’ouverture des discussions avec Paris sur une évolution institutionnelle de l’île. Nous considérons évidemment que la culture est un secteur prioritaire. Il était important de proposer à la fois une méthode, un accompagnement et une construction de la nouvelle politique culturelle que l’on souhaite instaurer.
Cette évaluation s’effectue dans une perspective d’éventuelle autonomie de l’île. En matière de politique culturelle, avez-vous déjà des pistes sur ce que vous pourriez demander à l’État lors des discussions avec Paris ?  
Ce qu’on souhaiterait, justement, c’est analyser aujourd’hui ce statut qui reste hybride en matière culturelle. Même si la Collectivité de Corse est chef de file, malgré tout, la totalité des compétences de la Drac ne lui a pas été transférée. Ça, c’est donc une des pistes.
Il y a aussi la question financière du transfert des différents investissements que l’on pourrait avoir afin que la Collectivité puisse véritablement mener une politique encore plus volontariste qu’elle ne l’est aujourd’hui. La trajectoire budgétaire est très importante : entre 2016 et aujourd’hui, le budget a presque doublé. Ce qui montre notre volonté d’en faire un secteur prioritaire. Néanmoins, nous pensons qu’on peut évidemment aller plus loin. 
Compétences, moyens, gestion… Qu’est-ce qui pourrait être transféré à la Collectivité de Corse ?
Depuis la crise Covid, il faut savoir qu’un certain nombre de fonds ont été donnés aux Drac pour venir en aide et en soutien aux acteurs culturels particulièrement impactés pendant la crise sanitaire. Ça a donc été important et bienvenu. Mais c’est vrai qu’un certain nombre de ces fonds ont pu perdurer. Aujourd’hui, je crois qu’on a besoin aussi d’avoir avec la Drac puis avec l’État une vision claire des financements qui peuvent être attribués au-delà de ceux de la Collectivité.

Après cette évaluation censée durer un an, une concertation va s’ouvrir avec les différents acteurs. Comment va-t-elle se dérouler ?
La méthode, on ne l’envisage pas sans les acteurs culturels et sans les Corses de manière générale, et plus particulièrement les jeunes. La crise Covid a eu un impact très important sur les pratiques culturelles. Aujourd’hui, dans les salles de spectacle et de cinéma, on n’a pas retrouvé totalement le public d’avant Covid. Notre idée, c’est donc de s’intéresser aux pratiques des jeunes, notamment sur le numérique qui est venu aussi changer les choses. Raison pour laquelle un institut de sondage viendra – sur un panel de 1500 personnes – nous appuyer sur ces enquêtes.
Il y aura également des débats territorialisés sous forme d’attelli, comme ceux organisés en 2016, et des débats médiatisés avec le concours de médias locaux. Cela nous permettra de débattre plus largement des enjeux de société pour connaître les besoins et la manière dont on veut remettre la culture corse au sein de notre société.
“On souhaite également que ce rapport et que la culture soient une réponse à certaines dérives.”

À terme, le but n’est-il pas également de créer un Observatoire des politiques culturelles en Corse ?  
Le but, évidemment, c’est d’avoir une analyse précise de ce dont nous aurions besoin pour nous améliorer. Et, à mon avis, il risque fort justement de ressortir le besoin d’avoir un observatoire des politiques culturelles intégrés à la Collectivité de Corse.
Mercredi, en conférence de presse, Gilles Simeoni était présent à vos côtés. Le président de l’Exécutif a indiqué que la “culture pouvait être également une réponse aux dérives mafieuses et à la spéculation immobilière sur le long terme”…
Bien sûr. Il y a la question des dérives mafieuses, mais aussi de l’usage de drogues, des violences et de tous les maux qui peuvent toucher la société insulaire. On souhaite donc également que ce rapport et que la culture soient une réponse à certaines dérives que peuvent connaître aujourd’hui la société corse et les jeunes en particulier.

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