ACCUEIL >> Emploi >> Rémunération >> Inflation : 1 Français sur 4 s'attend à être augmenté d'ici fin 2022
Le contexte économique post-crise sanitaire est tel que de nombreux Français cherchent davantage de stabilité, notamment financière. La nature des demandes des salariés évoluent donc, et la rémunération, encore plus qu'auparavant, est un critère important. Selon une étude récente, un quart des salariés s'attend à être augmenté d'ici la fin de l'année.
Si 26% des actifs souhaitent obtenir une augmentation salariale avant fin 2022, ce chiffre reste comparativement peu élevé par rapport au reste de l’Europe (46%) et du monde (61%). Globlament, en France, ce sont les plus jeunes qui s’attendent le plus à être augmenté avec une chiffre qui atteint les 32% pour les 18-34 ans. Par ailleurs, l’écart se creuse également entre hommes et femmes. Ces dernières sont généralement moins susceptibles de demander une augmentation que leurs confrères masculins (22% des femmes, contre 30% des hommes).
Les salariés français ne sont ensuite que 21 % à s’attendre à recevoir une prime et 14 % à être promus, deux chiffres qui sont les plus faibles parmi les huit pays européens étudiés par l’étude Workforce View*, réalisée par ADP.
Toutefois, malgré ces chiffres en demi-teinte, la rémunération reste un critère primordial pour les actifs. Pour 67% des Français, il s’agit du point le plus important lors du choix d’un emploi, devant la sécurité de l’emploi (47 %), le plaisir au travail (35 %) et la flexibilité des horaires (26 %).
Souvent, le salaire est source d’insatisfaction au travail, et ce notamment lorsque les responsabilités du salariés augmentent sans progression salariale associée. Une affirmation qui concerne notamment les femmes (43%) et les salariés âgés de 25-44 ans (45%). Sont aussi concernés les actifs travaillant dans les secteurs du loisirs et de l’hôtellerie (53%), et ceux travaillant dans le domaine des services professionnels et des transports (50%).
Parmi les personnes interrogées, 1 sur 2 affirment qu’elles seraient prêtes à travaillever davantage en échange d’une rémunération plus élevée, un chiffre d’autant plus vrai chez les plus jeunes (56% des 18-34 ans).
L’importance portée au salaire est parfois tempérée par les nouvelles attentes des actifs. En effet, plus qu’un besoin de stabilité, la crise sanitaire a aussi permis l’émergence d’attentes supplémentaires de la part des employés. Notamment, ceux-ci souhaitent une meilleure conciliation entre vie personnelles et vie priofessionnelle. Ainsi, 27% affirment être prêts à concéder une baisse de salaire s’ils avaient la possibilité de bénéficier d’une fléxibilité plus grande de leurs horaires de travail. De même que pour le critère salaire, cette affirmation est d’autant plus vraie pour les hommes (32%) et les plus jeunes (18-34 ans). Aussi, les parents sont particulièrement en accord avec cette affirmation (59%), dans la mesure où une telle organisation du travail leur permettrait davantage de temps à consacrer à leur vie de famille et une organisation plus fluide.
Parmi ces différents groupes, 40 % des salariés accepteraient jusqu’à 5 % de baisse, et 27 % jusqu’à 10 % de réduction de leur rémunération.
*People at Work 2022 est une étude réalisée par Workforce View et qui observe les comportements des salariés face au monde du travail actuel, ainsi que leurs attentes professionnelles. 32 924 actifs ont été interrogés, au sein de 17 pays, entre le 1er et le 24 novembre 2021, dont 1 951 en France.
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