Publié le 13/01/2023 à 15h01
David CREFF
Une troisième liste, qu’on pourra définir de “challenger”, a été déposée en préfecture, “sur le fil”, jeudi 12 janvier après-après-midi. Précipitée par la démission d’un tiers du conseil en octobre 2022, l’élection municipale à Saint-Jean-le-Blanc (dont le premier tour aura lieu le dimanche 29 janvier) prendra donc la forme d’une triangulaire.
Se mêle finalement au dernier moment à la bataille, la liste “Pour un avenir serein
à Saint-Jean-le-Blanc.” Celle-ci sera conduite par Valentin Blelly.
Le conseil municipal de Saint-Jean-le-Blanc se déchire : “Comment un tel niveau de haine a bien pu être atteint ?”
Le jeune trentenaire, qui se réclame aujourd’hui d’une sensibilité “divers droite,” a fait ses premières armes au Rassemblement national (RN) entre 2014
et 2015, “où j’étais militant tendance gaulliste”, avant de rejoindre le parti Les Républicains, entre 2017 et 2022. Là-bas, rembobine-t-il, “j’ai pu pleinement exprimer ma fibre gaulliste en tant que responsable des jeunes LR du Loiret et de la région”. En 2022, enfin, Valentin Blelly quitte le navire LR pour devenir coordinateur départemental du parti du polémiste d’extrême droite Éric Zemmour (Reconquête), alors candidat à la présidentielle.
Pourquoi se présente-t-il ? “D’abord pour essayer d’enfin ramener le calme dans la commune, après l’explosion de la majorité fin 2021 qui aura généré, si ce n’est le blocage total, au moins un grand ralentissement des gros dossiers menés par la maire Françoise Grivotet.
Valentin Blelly rappelle encore que, par le passé, avant 2020, des conseillers municipaux ont fait l’objet de menaces de mort, que “des tombes de parents d’anciens élus ont été dégradées”.
L’ingénieur en informatique de 30 ans défend sa légitimité à être candidat en avançant avoir passé “les deux tiers de ma vie à Saint-Jean-le-Blanc” :
“J’y ai fait mon école primaire, le collège Jacques-Prévert. J’y ai toujours des attaches familiales et je suis revenu y vivre l’année dernière.”
Une ville, décrit-il, “où il fait bon vivre, ce qui contraste avec la situation au niveau du conseil municipal”. Et de poursuivre : “On est un certain nombre de personnes sans étiquette, soutenues par aucun parti, à vouloir ramener le calme dans la commune. On ne veut pas d’un duel fratricide entre la maire sortante et son ex-adjoint”, Thierry Charpentier. Sa liste ne comporterait aucun élu sortant, pour le dire autrement, “que des personnes étrangères à tout ça”. Elle intégrerait cependant d’anciens conseillers municipaux, “mais de l’époque où les choses étaient encore calmes ici.”
Valentin Blelly ambitionne d’abord, on l’aura compris, “de sortir des querelles
de personnes” et “d’enfin rétablir le dialogue avec les citoyens.” Ce qui pourra notamment passer par “la mise en place de référents de quartiers pour faire remonter les besoins des habitants et le rétablissement des diffusions sur Facebook des conseils municipaux, coupées par Françoise Grivotet fin 2022.
La tête de liste souhaite aussi “relancer les gros projets en cours dans la commune, bloqués depuis que la majorité municipale a volé en éclats. Et de citer la construction d’un nouveau restaurant scolaire pour l’école Demay-Vignier ou encore la création d’une maison de santé, “dont les Albijohanniciens ont grand besoin”.
David Creff
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