Névrose obsessionnelle : définition, causes, symptômes et prise en … – Femme Actuelle.fr

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La névrose obsessionnelle est aussi souvent appelée trouble obsessionnel compulsif (acronyme TOC). Elle se traduit par des obsessions suivies de compulsions (rituels d’apaisement).
✔️ Validation médicale : Dr Anne-Christine Della Valle, médecin généraliste
Les pensées obsédantes génèrent du stress et de l’angoisse chez le patient. Ces sentiments désagréables trouvent un certain soulagement dans la réalisation de rituels. Mais cet apaisement n’est que provisoire. La personne entre alors dans un cercle vicieux, l’anxiété appelant de nouvelles compensations. Découvrez en quoi consiste la névrose obsessionnelle, ses causes, ses symptômes et ses traitements.
On distingue cinq formes de névroses, correspondant à des états psychiques spécifiques : la névrose obsessionnelle, la névrose traumatique, la névrose phobique, la névrose hystérique et la névrose d’angoisse. Dans le cas de la névrose obsessionnelle, le patient subit des pensées, des images, des conduites, de manière obsédante, ce qui est source d’anxiété, d’angoisse. Contrairement à un patient qui souffre de psychose, le patient atteint de névrose obsessionnelle a pleinement conscience du caractère pathologique de ses obsessions, mais n’a aucun contrôle sur elles, ce qui est source de stress, de déprime, de culpabilité, voire de dépression. Il va alors adopter des rituels (compulsions) pour apaiser son anxiété, mais cet apaisement n’est que temporaire, les pensées obsessionnelles ressurgissant très rapidement et l’entraînant dans un cercle vicieux. Il s’agit donc d’une maladie handicapante dans la vie de tous les jours, avec des répercussions familiales, professionnelles et sociales. Selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), elle affecte 2 à 3% de la population française. Cette pathologie se manifeste surtout chez les jeunes de moins de 25 ans (65 % des cas, précise l’Inserm).
Les obsessions peuvent être de trois ordres. On distingue ainsi les obsessions phobiques, qui correspondent à la peur d’un objet (y compris de la simple pensée de l’objet, sans confrontation physique avec ce dernier) ou d’une situation, ce qui conduit à une stratégie d’évitement. On observe de même des obsessions impulsives, qui concernent l’envie persistante de commettre des actes impulsifs que l’on sait répréhensibles, car obscènes, agressifs ou stupides (envers soi ou envers son entourage). Enfin, troisième type d’obsessions, les obsessions intellectuelles, qui sont des questionnements sans fin, lancinants, le plus souvent sur des sujets abstraits (religion, métaphysique…).
Les symptômes d’une personne atteinte de névrose obsessionnelle sont essentiellement une obsession de l’ordre, de la propreté, du contrôle de soi et des situations. Cela donne des personnalités rigides, méticuleuses, superstitieuses, timides, avec soumission à l’autorité, manque de confiance en soi. La névrose obsessionnelle se manifeste par des symptômes visibles et des symptômes psychiques :
À ce stade des recherches scientifiques, les spécialistes n’ont pas cerné de façon précise les causes des névroses obsessionnelles. Toutefois, un facteur héréditaire de même qu’une fragilité psychologique semblent jouer un rôle important dans l’apparition de la névrose obsessionnelle. L’Inserm précise en effet que l’hérédité interviendrait dans 27 à 49 % des cas de névrose obsessionnelle chez l’adulte, et dans 65 % des cas de névrose obsessionnelle chez les enfants et les adolescents. Pour autant, le mécanisme héréditaire sous-jacent reste mal connu. Les avancées en termes de techniques d’imagerie médicale ont toutefois permis de mettre en avant des zones cérébrales impliquées dans les névroses obsessionnelles : il s’agit du cortex orbito-frontal et du cortex cingulaire antérieur (qui interviennent dans les émotions et les capacités de raisonnement) et des ganglions de la base (qui régissent les habitudes et les comportements).
Il est nécessaire de consulter le plus précocement possible en cas de constat de névrose obsessionnelle. Chez l’enfant, une colère déclenchée en cas d’empêchement d’accomplir son rituel doit alerter les parents et les conduire à faire consulter l’enfant. Chez l’adulte, si les contraintes (de vérification, de lavage des mains et des lieux, de rangement, etc.) impactent son travail, son quotidien, sa vie sociale, il ne doit pas hésiter à consulter. En effet, plus la prise en charge psychothérapeutique et médicamenteuse est rapide, plus les chances que le traitement agisse efficacement sont grandes. En outre, l’anxiété provoquée par ces pensées obsessionnelles et ces compulsions, sans moyen de contrôle par les patients, peuvent les conduire à la dépression, voire au passage à l’acte suicidaire, ou encore à la consommation d’alcool ou de drogues. Il ne faut pas penser que ces comportements finiront par disparaître tout seuls, car ce ne sera pas le cas. Par conséquent, il ne faut pas les négliger.
Le diagnostic de la névrose obsessionnelle est clinique. Il est effectué par le médecin généraliste, le psychologue ou le psychiatre, lesquels se basent sur des critères précis définis soit par la Children’s Yale-Brown Obsessive Compulsive Scale s’il s’agit d’enfants, soit par l’échelle d’obsession-compulsion de Yale-Brown. Pour utiliser ces échelles, un entretien structuré en diverses étapes a lieu entre l’évaluateur et le patient. Il porte sur la définition des obsessions et compulsions, sur l’identification des 3 pensées obsédantes/rituels/situations évitées le plus fréquemment. Le degré de sévérité de la névrose obsessionnelle dépend du temps que consacre le patient chaque jour à ses obsessions et rituels, du handicap que ces derniers représentent dans son quotidien, de l’anxiété qu’ils génèrent, et de l’énergie que met le patient à éviter l’objet de son obsession, ou à réaliser sa compulsion.
La névrose obsessionnelle ne se résout pas d’elle-même avec le temps. Elle nécessite une prise en charge médicale adaptée. Selon l’Inserm, il est possible d’obtenir une amélioration de la qualité de vie du patient dans 2 cas sur 3. Cette prise en charge passe par trois canaux :

Dans la mesure où les causes de la manifestation d’une névrose obsessionnelle n’ont pas été précisément cernées, il est difficile de prévenir cette pathologie. On peut juste conseiller aux patients (ou le demander à leur entourage témoin des rituels et obsessions) de prendre rendez-vous avec un médecin ou un psychologue, voire un psychiatre, dès les premiers troubles constatés. Une prise en charge précoce permettra d’éviter les complications sévères, à savoir une intensité de plus en plus grande des pensées obsessionnelles, des besoins de compulsion de plus en plus fréquents, énergivores et chronophages. Mais aussi la survenue d’une dépression, tant la personne se sent esclave de sa névrose, sans pouvoir de contrôle sur elle. Cette dépression peut être sévère et accroître le risque de suicide. La névrose obsessionnelle est donc tout sauf anodine, et nécessite une prise en charge médicale et psychologique.
Sources :
Institut du cerveau, Haute Autorité de santé, Inserm, Le Manuel MSD, Assurance maladie
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