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A deux jours de la demi-finale face au Maroc (20h), Raphaël Varane et Jules Koundé ont répondu aux questions des journalistes.
Raphaël Varane mise sur l’expérience pour ne pas prendre de haut l’équipe du Maroc en demi-finale. Photo Sipa / Christophe ENA
Sur les points communs avec 2018
« Je suis assez d’accord avec la comparaison d’Olivier Giroud avec le match face à la Belgique. C’est vrai que le match avec l’Angleterre c’était un gros test. On a affronté une équipe qui joue très très bien au ballon. On a dû souffrir et batailler pour gagner. Après je n’aime pas trop comparer les deux compétitions, ce sont deux moments totalement différents. C’est un groupe qui évolue, quatre ans dans le foot c’est une éternité. »
La compétition est-elle déjà réussie ?
« On a déjà réalisé une belle compétition. Maintenant l’objectif de départ c’est la gagne. On sait à quel point c’est difficile, mais ça a toujours été l’objectif quand on commence la compète. Evidemment c’est toujours une satisfaction d’être en demi-finale, ce n’est pas quelque chose de facile. »
Sur le potentiel excès de confiance
« Je pense qu’on a assez d’expérience dans l’équipe pour ne pas tomber dans ce piège-là. On sait que si le Maroc est à ce niveau de la compétition ce n’est pas un hasard. C’est une équipe qui défend très bien. Ça sera un match extrêmement difficile et c’est aussi à nous les joueurs d’expérience de préparer tout le monde pour une autre bataille parce que ce qui nous attend ça va être très compliqué. Surtout ne pas tomber dans la facilité. Il faudra batailler à fond, une place en finale ça se mérite. »
Sur l’habitude de mener la France à ce niveau de la compétition
« On se rendra compte vraiment une fois que ce sera terminé, pour l’instant on est dans la compétition. On se focalise sur nos objectifs. Après on a conscience que ce qu’on réalise c’est quelque chose de grand mais on est toujours focalisé sur le prochain objectif. On prendra le temps de regarder tout ça plus tard. Les dernières grosses compétitions les résultats sont là. Ce n’est pas le tout d’avoir une bonne équipe, on a vu beaucoup de grandes équipes être éliminées au premier tour ou dans les phases à élimination directe. »
Son rapport avec Deschamps
« Avec le coach on a une relation qui évolue forcément. On se connaît de mieux en mieux. Les attentes sont toujours les mêmes au niveau des exigences du haut niveau. Le coach est toujours attentif au moindre détail. Il sait qui je suis, il connait ma personnalité. Je sais parfaitement ce que je peux apporter au groupe. On est constamment dans l’échange pour savoir ce que je peux améliorer pour moi ou pour l’équipe. C’est une chance pour nous les joueurs d’avoir cette stabilité pendant tant d’années, d’avoir ce point de repère. »
Sur le Maroc
« C’est une équipe très solide. Très difficile à bouger. Défensivement on voit une grosse solidarité. Ils écrivent l’histoire du football marocain, il y a une force collective qui se dégage. C’est une équipe qui est solidaire, qui est soudée. Ils ont des armes offensivement sur des contre-attaques, sur des coups de pied arrêtés ou sur des actions individuelles. Ils ont des joueurs de qualité. On s’attend à beaucoup d’adversité. »
Sur le rôle des cadres
« On se connait très bien, on sait fonctionner ensemble. On a maintenant pas mal de vécu et d’expérience. On essaie de guider l’équipe en terme d’état d’esprit et de mentalité. On essaie de transmettre les messages du coach, on sait dans quelle direction on doit aller. On essaie de communiquer, d’échanger, de rebooster si besoin. Et de transmettre notre calme, dans les moments chauds c’est important. On se répartit la façon de communiquer et d’échanger avec le groupe. »
Sur Griezmann
« Son rôle a un petit peu changé dans l’équipe. Maintenant c’est toujours les mêmes qualités qu’il a. Il est capable de couvrir énormément de terrain, il joue avec énormément de cœur. Il a toujours cette justesse technique, la preuve par son record et ses passes décisives. Il permet de réguler le tempo d’un match par des passes, des déviations, ses déplacements. Il est en pleine possession de ses moyens et en pleine confiance. »
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Sur son ancien coéquipier Yassine Bounou
« Je ne suis pas surpris de le voir ici. J’ai déjà eu l’occasion de le voir évoluer à un très très haut niveau que ce soit en championnat ou en Ligue des champions. C’est un gardien très complet. Très fort sur sa ligne, qui a un bon jeu au pied. Il est très fort sur les penaltys. Je m’entends très bien avec lui, j’ai eu l’occasion d’échanger avec lui pendant la Coupe du monde donc je suis très content pour lui. »
Sur les qualités défensives du Maroc
« Ils sont très compacts, ont des lignes très resserrées. Ils laissent peu de temps au porteur de balle pour s’organiser. Surtout ils coulissent très vite, amènent beaucoup de joueurs côté ballon ce qui rend les choses difficiles puisqu’il faut jouer à peu de touches de balle avec une circulation rapide et essayer de les déséquilibrer en essayant d’aller d’un côté à l’autre. »
Son regard sur son parcours
« Je suis très fier. Depuis le centre de formation jusque maintenant il y a toujours eu des obstacles, comme beaucoup et peut-être un peu plus que d’autres. Je suis très fier d’être ici, je réalise la chance de pouvoir disputer une demi-finale de Coupe du monde avec un groupe comme celui que l’on a. »
Sur le fait de jouer face au Maroc
« Ça a une saveur particulière parce qu’il y a énormément de Marocains en France. Ce sera une belle fête. Le fait de bien connaitre les joueurs en face, d’avoir partagé autant de moment avec Youssef (En-Nesyri ndlr) ou avec Yassine (Bounou ndlr) forcément ça rend les choses particulières. Ça va être un beau moment pour tout le monde et on aura l’intention de se qualifier. »
