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Comment réagissent-ils aux positions radicales de l'académicien … – Nice matin

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Sans langue de bois – et de façon un peu provocatrice –, le Pr Guy Vallancien propose un traitement radical, en rupture avec les modalités d’organisation et de financement actuelles, de notre système de santé. Il avait partagé sa vision lors du Côte d’Azur Santé de Nice-Matin, qui s’est déroulé au théâtre des Franciscains à Nice, sur le thème « Comment serons-nous soignés dans 10 ans ». Des solutions qui n’ont pas manqué de faire réagir le public.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que les propos du Pr Vallancien n’ont pas laissé le public indifférent. Certains ont même eu du mal à contenir leur colère.
C’est le cas du Dr Hervé Caël, président du conseil de l’ordre régional des médecins, qui n’a pas hésité à dénoncer une position “caricaturale” sur le nouveau rôle du médecin ou la place de l’IA. “C’est nier la relation particulière entre le médecin traitant et son patient”. “On a mis en place des systèmes de coordination avec l’ensemble des professions paramédicales, et si on fait ce pari-là, ça fonctionne” assène-t-il.
À l’opposé, le Dr Martine Langlois, médecin généraliste, adhère pleinement à la vision de l’académicien. “Je travaille déjà avec un assistant médical, qui me décharge de certaines tâches” dit-elle en regrettant elle aussi “une organisation en silo”. “Il faut faire sauter les barrières et redéfinir les rôles et les objectifs, avec un temps de coordination qui est un temps de travail et qui doit être payé. J’applaudis aussi l’idée de la capitation.”
Le Dr Jean-Philippe Arnau, généraliste, “partage cette envie de travailler tous ensemble” mais regrette que “les nouvelles compétences – les IPA – arrivent avant qu’on n’ait créé l’usage, en clair sans les moyens économiques pour éviter les frottements.” De fait, certaines IPA dévissent déjà leur plaque, faute de collaboration avec les médecins de leur territoire, qui, payés à l’acte, n’ont aucun intérêt à leur adresser des patients.
Comment serons-nous soignés dans 10 ans? Les 5 idées radicales du Pr Guy Vallancien
Le Pr René-Jean Bensadoun, cancérologue, confirme “l’importance fondamentale de la prise en charge globale du patient. Cela devient même la base en cancérologie; les soins dits de support améliorent de plus de 40% la survie à trois ans.” Mais, il précise: “Il faut une coordination très fine, et une hiérarchie dans cette coordination, pour éviter les erreurs de prise en charge: le chef d’orchestre, c’est le spécialiste.”
Concernant la délégation de tâches, il y est lui aussi favorable: “Ce n’est pas « dégradé” de faire à domicile une évaluation du patient par l’infirmier, car elle est plus pertinente à domicile que dans le cabinet du médecin » cite-t-il.
Même plébiscite aux propositions du Pr Vallancien concernant les évaluations des actes médicaux, des stratégies thérapeutiques ou des établissements. “Elles peuvent conduire à rapidement améliorer les pratiques et les résultats”.
Selon Nathalie Sarrat, infirmière (IRFSS Croix Rouge), sa profession “assure souvent, à domicile, une coordination informelle aujourd’hui non rémunérée. On veut participer, nous sommes un maillon indispensable du fait de notre nombre: 480.000. Il n’y a pas ou peu de zones blanches, nous sommes partout.”
Elle évoque la possibilité de travailler avec des valises de téléconsultation, pour permettre au médecin des visites virtuelles à domicile, avec l’assistance sur place de l’infirmier. Reste “toute une philosophie à repenser pour accepter une responsabilité partagée autour du patient”, commente le Dr Isabelle Aubanel, directrice santé du conseil départemental 06.
Le Pr Philippe Paquis, président de l’ordre des médecins 06, approuve lui aussi certains aspects du diagnostic posé par Guy Vallancien. “Les jeunes ont décidé qu’ils ne travailleraient pas comme leurs prédécesseurs. Il faut deux médecins pour en remplacer un, et avec le numerus clausus, on a un problème démographique assez sérieux. La situation sera encore plus catastrophique dans les 4 à 5 ans qui viennent.” Il est plus circonspect concernant le partage de tâches. “Les CPTS vont dans ce sens; mais il y a une différence entre organiser le partage de tâches, l’accès aux soins sur un territoire et instaurer, via une loi, que des corps sociaux en silo ont des droits par rapport à d’autres. Imaginez: on impose à un interne en médecine générale de faire une quatrième année d’études en plus, et on lui dit dans le même temps qu’un infirmier pourra faire des certificats médicaux! Il y a des éléments complexes à prendre en compte, en termes de responsabilité notamment.”
Il réclame lui aussi un décloisonnement entre l’hôpital public et l’hôpital libéral (“de plus en plus de praticiens veulent un exercice mixte”) et regrette que la suppression dans les CHU des médecins vacataires (ces libéraux qui travaillaient ponctuellement à l’hôpital) ait rompu la relation ville-hôpital.
Le Dr Renaud Ferrier (URPS ML) propose enfin qu’on rende “plus attractives (financièrement) les spécialités dont on a le plus besoin, et moins attractives celles dont on a moins besoin, les étudiants se dirigeant naturellement vers les spécialités les plus lucratives”.
“Quand est-ce qu’on va s’y mettre?”, concluent d’une même voix, les Prs Pradier et Barranger. “La vraie difficulté, ce n’est pas de trouver les solutions, c’est la conduite du changement!”
Face “au manque de soignants et d’accompagnants médico- sociaux”, Romain Alexandre, directeur de l’ARS 06, estime qu’il faut “réengager un plan d’attractivité de ces métiers” en“redonnant du sens” face au consumérisme et aux comportements de certains patients.
Et “répondre à la question immédiate: trouver des médecins”. “D’abord en maillant le territoire avec les CPTS, qui permettent aux professionnels de santé de s’organiser sur un territoire (…)”. Et “en développant les nouveaux métiers (infirmières de pratique avancée, assistants médicaux) pour optimiser le temps médical et se consacrer au diagnostic.”
Il concède qu’il y a “encore des simplifications administratives à opérer, des actes mal rémunérés”. “Tout ça, il faut que ça change : sortir de cette spirale, avoir une vision, des objectifs. Le Ministère travaille pour favoriser cette attractivité, des mesures vont être annoncées, les travaux du Ségur vont se poursuivre. On a tous en tête le sens de vos métiers formidables : accompagner au mieux les patients pour le bien-être de tous.”
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