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Selon de nouvelles recherches, les baleines à bosse de tout l’océan Pacifique Sud sont connectées les unes aux autres par un chant partagé.
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On le sait, les baleines à bosse sont des chanteuses hors pair. Les mâles, notamment lors de la saison des amours, sont même particulièrement sonores. Que ce soit sur la côte est de l’Australie à la Polynésie française, en passant par les aires de reproduction au large de l’Équateur, avec une distance totale de plus de 14 000 kilomètres, ces grands mammifères aiment se faire entendre.
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Chaque population a un chœur légèrement différent de vocalisations, qu’elle enchaîne de manière unique. Ces multiples phrases répétitives sont appelées “thèmes”, et chaque chant de baleine en a plusieurs. Puis, de temps en temps, les mâles remplaceront tous les thèmes par de nouveaux, sans que l’on sache vraiment pourquoi.
En revanche, comme le révèlent des scientifiques dans une nouvelle étude parue dans le Royal Society Open Science, les chants entonnés par les baleines de la côte ouest de l’Australie ont par la suite été chantés par les populations de la côte est. Avant de continuer à se propager plus loin. Ainsi, des années plus tard, ces mêmes chants ont été entonnés au large de la Polynésie française, à environ 6 000 km de la côte ouest australienne.
De même, des chants entendus en Polynésie française peuvent migrer à travers l’océan Pacifique, vers l’Amérique du Sud, 8 000 kilomètres plus à l’est.
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Les chercheurs pensent que les chants de baleines se transmettent d’une population à l’autre à travers le monde par étapes. La révolution d’un chant commence d’abord dans une population. Puis, en été, cette population migre pour trouver de la nourriture, le transmettant à une population voisine. Et ainsi de suite.
“Cette étude démontre que les chansons identifiées pour la première fois dans les populations occidentales peuvent être transmises dans tout le Pacifique Sud, soutenant le potentiel d’une transmission culturelle circumpolaire de la chanson dans l’hémisphère sud et d’une culture vocale qui n’a d’égale que la nôtre”, écrivent les scientifiques.
Pour le moment, les scientifiques ne savent pas si les chants de baleines peuvent migrer à travers l’océan Indien pour revenir sur la côte australienne. Mais selon le New York Times, des résultats préliminaires au large des côtes du Brésil et de l’Afrique du Sud suggèrent que les chants pourraient bien faire un un tour complet de la planète. Cependant, au moment où un chant de baleine revient à la population d’origine, il est probable qu’il ait tellement évolué qu’il ne ressemble plus du tout à ce qu’il était au départ.
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“L’étude de la culture du chant des baleines à bosse établit non seulement des parallèles avec les caractéristiques du chant des oiseaux chanteurs, mais met également en lumière les mécanismes sous-jacents de l’apprentissage social et de l’évolution culturelle chez les animaux, allant des poissons aux autres espèces de cétacés en passant par les humains”, concluent les auteurs.
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