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Elle affirmait avoir des révélations à faire sur la relation de Donald Trump avec Moscou. Un jeune mannequin biélorusse, qui était en prison en Thaïlande depuis l’été dernier, a été expulsé jeudi 17 janvier 2019 vers la Russie, et arrêtée à son arrivée. Anastasia Vachoukevitch avait été à l’origine d’un vaste scandale politique à Moscou, mêlant milieux d’affaires et hommes politiques.
Avec notre correspondant à Moscou, Daniel Vallot
Son histoire n’en finit pas de défrayer la chronique en Russie. Il est vrai qu’elle semble tirée tout droit d’un thriller de série B ou d’une série à rebondissements.
Tout commence en 2016, sur les réseaux sociaux, avec la publication d’images prises sur un navire de luxe. Le bateau appartient à Oleg Deripaska, l’un des oligarques les plus puissants de Russie, un proche de Vladimir Poutine.
Les images sont diffusées par Anastasia Vachoukevitch elle-même. La jeune call-girl qui a pris l’habitude de se montrer en petite tenue sur le Net.
A l’époque, les images passent inaperçues. Mais deux ans plus tard, l’opposant Alexeï Navalny les utilise pour dénoncer la corruption des élites, provoquant un énorme scandale à l’approche de l’élection présidentielle.
Trois semaines plus tard, Anastasia Vachoukevitch est arrêtée en Thaïlande pour avoir participé à ce qu’elle présente comme des séminaires d’éducation sexuelle.
Retour en Russie pour la jeune femme
La jeune femme est accusée de racolage et de prostitution déguisée. Lors de sa détention, elle affirme détenir de informations compromettantes, « la pièce manquante du puzzle » sur les liens entre Donald Trump et la Russie, dit-elle.
Des révélations entre les milieux d’affaire russes et l’entourage de Donald Trump ? Un serpent de mer de la présidence du magnat.
Elle publie alors cette menace sur les réseaux sociaux, mais depuis, elle s’est rétractée. Elle a donc finalement été expulsée jeudi vers la Russie.
La saga va donc maintenant se poursuivre en Russie, avec cette arrestation. Pour l’heure, très peu de détails ont filtré sur les faits qui sont reprochés à « Nastia Ribka ».
Le ministère russe de l’intérieur a simplement déclaré que la jeune femme était accusée de proxénétisme et qu’elle risquait jusqu’à six années de prison.
→ France 24 : Le procès en Thaïlande d’une call-girl qui dit savoir des choses sur Trump
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