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Chaque semaine, les journalistes de « l'Obs » évoquent un détail pêché dans un livre. Cette fois : Knausgaard, l'un des meilleurs écrivains norvégiens de sa génération, parle de la médiocrité de la production littéraire – L'Obs

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J’AI LU ÇA (#5). Chaque semaine, les journalistes de « l’Obs » évoquent un détail pêché dans un livre, qui les a fait corner une page. Cette semaine : Knausgaard, l’un des meilleurs écrivains norvégiens de sa génération, parle de la médiocrité de la production littéraire (et s’inclut dedans).
Je suis en train de lire l’autobiographie « Mon combat » (Denoël), cette œuvre en six tomes dans laquelle l’écrivain norvégien Karl-Ove Knausgaard absorbe et recrache sa vie de famille tel un monstre régurgiteur. A propos de ces livres, Zadie Smith a dit qu’elle attendait chaque nouveau comme un shoot de crack (Knausgaard met le doigt sur toutes les frustrations, comme celle qu’on ressent lors d’un atelier musique pour bébé lorsqu’on doit taper dans ses mains).
A propos de ces mêmes livres, l’ex-femme de Karl-Ove, Linda Borstrom, a dit qu’ils l’avaient anéantie. Bipolaire, elle a rechuté à la publication des premiers tomes.
Méthodique, hypermnésique et vorace, Knausgaard. Repas, disputes, alcoolisme de sa belle-mère, bipolarité de sa femme, accouchements, mots prononcés dans l’intimité, désamour, crises des enfants, tout est consigné dans ce texte de 3600 pages. Publié sans aucune mesure de protection, la douceur et l’introspection du journal intime se mêlent à la brutalité et à la toute-puissance de l’annexion littéraire. (A L’Obs, en 2014, il a dit : « Si j’avais su avant ce qui allait arriver, je ne l’aurais pas fait. Je n’en aurais pas été capable. »)
LIRE AUSSI. Karl Ove Knausgaard : « J’ai créé un monstre que je ne contrôle plus »
Cela valait-il le coup d’écrire tout ça ? Il est drôle de voir Knausgaard s’empêtrer dans une réponse qui, si l’on est bon écrivain, ne peut être qu’ambivalente.
1. On n’écrit pas avec sérieux sans croire un minimum à l’importance de ce qu’on écrit, et d’ailleurs il admet lui-même avoir voulu écrire une œuvre unique.
2. En tant que bon écrivain (et donc bon lecteur), il est impossible d’ignorer le génie alentour et de ne pas considérer sa propre contribution comme un peu vaine.
Dans ce passage souligné au milieu du tome 2 de « Mon combat », « Un homme amoureux », Knausgaard explique qu’il ne peut pas répondre à une interview de journaliste sans ressentir de la honte de son sentiment d’importance. Devenu une star grâce à un livre sur « les petites imperfections stupides de la vie », le ridicule de la situation lui saute au visage.
La plupart des livres sont mauvais…
Ce passage fait écho à l’entretien publié sur BibliObs, fin octobre, sur le livre « le Fétiche et la Plume », dans lequel Hélène Ling et Inès Sol Salas dressent un tableau apocalyptique de l’édition à l’ère du « capitalisme tardif ».
En trente ans, la production éditoriale est passée du côté de l’irrationnel. Le nombre de titres publiés a été multiplié par deux et le nombre de ventes par titre divisé par deux. Et 90 % des nouvelles références éditées – livres autoédités inclus – se vendent à moins de cent exemplaires, d’après les chiffres du Syndicat national de l’Edition.
Knausgaard n’est pas concerné. Il aurait été publié il y a trente ou cinquante ans. Il n’a pas bénéficié de l’inflation éditoriale, n’a rien d’une poule qui caquette et « Mon combat » est un morceau de littérature norvégienne. Mais ce chiffre arbitraire, d’un bon livre tous les dix ans, fait réfléchir. En France, par exemple, de qui parle-t-on dans ce cas ?
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J'ai lu «Un siècle chinois» de Jean Tuan (C.L.C. Éditions). C'est un texte passionnant illustré de photos remarquables. Il fait découvrir l'évolution de la Chine à travers le parcours du père de l'auteur. Chinois arrivé en France en 1929, il exercera le métier de pédicure soignant Claude François, Jeanne Moreau, Janine Charrat et autres patrons de grandes entreprises. En 1967, les deux feront un exceptionnel séjour à Pékin bouleversé par la Révolution culturelle. Ensuite l'auteur sera témoin des incroyables changements que la Chine connaîtra de 1980 à 2010. Un témoignage sans parti-pris ni caricatures. Marie Holzman, sinologue respectée, a préfacé le récit.
Anecdote racontée par Diderot, quelqu'un lui demande de lire des poèmes qu'il a écrit. Il lui dit qu'il sont mauvais. L'auteur lui répond, tant pis, mais il continuera à en écrire. Tout le monde ne rêve pas du haut moyen-âge comme époque historique, et du football comme passion et occupation préférentielle.
Il ne s'agit pas de fantasmer le haut moyen-âge (qui est encore réceptif à Agrippa d'Aubigné ou Rabelais?) mais d'evaluer la valeur des livres qui sont publiés: gros romans de supermarché vaguement policiers, p'tites histoires anecdotiques avec plein de personnages énervants (les fresques familiales), autofictions à valeur d'illustration sur des problèmes dans l'ère du temps, témoignages genre "mon combat contre (citez une victimisation)", romances historiques à froufrou… Il y a toujours eu des livres (mal) écrits à la chaîne, des feuilletons… En revanche, quels livre retiendra -t-on de notre époque? Où sont les Flaubert, Gracq, Maupassant, Proust, Kafka, Orwell de notre époque, pour ne citer que les plus connus?
je ne lit plus depuis beaucoup d'années. j'ai cessé, après avoir lu un livre "le parfum" d'une nullité sans fond qui était présenté comme "le livre"
Moi, j'ai cessé de lire la grande majorité des livres de notre époque. Médiocres, mal ecrits, bien pensants, anecdotiques ou faussement transgressifs. En revanche je lis et je relis les auteurs du passé, tous les jours ou presque, parce que fondamentalement, rien n'a changé et tout était déjà dit (mais en mieux). Lisez L'Ecornifleur de Jules Renard. C'est drôle, cruel, visionnaire et ciselé avec ce qu'il faut de désinvolture.
Votre message m'amuse car j'ai vécu la même expérience que vous il y a quelques années. J'ai été très déçu par "Le Parfum" malgré son intérêt documentaire. L'histoire de ce sadique acharné à répandre le malheur m'a laissé très dubitatif. Mais de là à abandonner la lecture, il y a quand même un monde ! Vous avez dû voir de mauvais films, j'espère que vous n'avez pas pour autant renié le cinéma dans son ensemble. C'est la même chose en littérature. Il y a beaucoup d'excellents romanciers morts, parfois injustement oubliés. Quant à la production contemporaine, elle contient aussi de belles pépites, mais il ne faut pas s'en tenir aux recommandations du "Masque et la Plume" ou des Inrockuptibles… Beaucoup de très bons écrivains ne sont pas, ou trop peu, médiatisés.
Le trio infernal. J'aime beaucoup Houellebecq, j'aime bien Carrère, je n'aime guère Annie Ernaux (à part ses premiers livres). Il me semble qu'il y a en France aujourd'hui des écrivains qui valent ces trois-là et qui sont même peut-être meilleurs, mais dont hélas personne ne parle parce que, pour des raisons diverses, ils "n'ont pas la carte".
Un livre c'est un égo qui s'exprime.
Est-ce condamnable? J'ai justement l'impression que notre époque condamne l'ego alors que c'est aussi le moteur de bien des élans, de l'énergie démultipliée, et souvent on le confond avec la recherche de la dignité. N'écrasons pas l'ego des gens quand il s'exprime.

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