https://arab.news/2f4h4
WASHINGTON: Un chef du groupe Etat islamique, identifié comme Bilal al-Sudani, et “environ dix personnes” liées à l’organisation terroriste, ont été tués mercredi dans un raid américain en Somalie, a fait savoir jeudi l’exécutif américain.
“Al-Sudani se chargeait d’encourager la présence croissante du groupe Etat islamique en Afrique et de financer ses opérations dans le monde, y compris en Afghanistan”, a commenté dans un communiqué le secrétaire à la Défense Lloyd Austin.
Cette opération préparée depuis “plusieurs mois”, n’a fait de victime ni dans la population civile ni parmi les militaires américains, a précisé une haute responsable de la Maison Blanche lors d’un entretien avec des journalistes.
Le président Joe Biden a donné son feu vert à l’opération cette semaine, après avoir consulté les plus hauts responsables de la Défense et des services de renseignement, a-t-elle indiqué.
“Il a été finalement décidé qu’une capture (du djihadiste) était la meilleure option pour obtenir le plus de renseignement possible de l’opération”, a indiqué un autre responsable américain. Mais “la réponse des forces ennemies a conduit à sa mort”.
La haute responsable, qui n’a pas souhaité être identifiée, a déclaré que le raid avait été précédé de “répétitions intensives” des forces américaines, sur des sites “spécifiquement construits” pour imiter le terrain où il a eu lieu, une caverne dans les montagnes du nord de la Somalie.
“Nous étions prêts à capturer al-Sudani”, a-t-elle assuré.
Joe “Biden a dit très clairement que nous étions décidés à trouver et à éliminer toutes les menaces terroristes contre les Etats-Unis et contre le peuple américain, où qu’elles soient, même dans les endroits les plus reculés”, a affirmé un autre responsable de la Maison Blanche.
Le seul Américain blessé est un soldat blessé par son chien de service.
L’armée américaine, qui possède une base à Djibouti, mène depuis plusieurs années des opérations en Somalie, en coopération avec l’armée régulière somalienne et au nom du gouvernement.
Il s’agit principalement de frappes aériennes contre les islamistes radicaux shebab, liés à Al-Qaïda, menées depuis l’étranger, mais elle mène aussi des opérations terrestres dans le pays, entre deux et quatre par an.
En août dernier, le chef d’Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, avait été tué sur son balcon en Afghanistan par une frappe de drone américain.
https://arab.news/bh4vp
MONTRÉAL: Le Canada a nommé jeudi sa toute première conseillère chargée de la lutte contre l’islamophobie, dans un pays marqué par une série d’attaques visant des communautés musulmanes ces dernières années.
La nomination d’Amira Elghawaby, une activiste et journaliste reconnue, “est une étape importante dans notre combat contre l’islamophobie et la haine sous toutes ses formes”, a déclaré le Premier ministre Justin Trudeau dans un communiqué.
“L’islamophobie est un phénomène que de nombreux musulmans ne connaissent que trop bien. Nous devons changer cela”, a-t-il ajouté.
Mme Elghawaby jouera le rôle de “porte-parole, conseillère, experte et représentante” auprès du gouvernement dans l’élaboration de politiques reflétant la réalité des communautés musulmanes, précise un communiqué.
“J’ai hâte de rencontrer les élus, les décideurs et les leaders communautaires de tout le pays afin d’amplifier la voix des musulmans canadiens”, a déclaré sur Twitter celle qui dirige les communications de la Fondation canadienne des relations raciales.
“Aujourd’hui, nous marquons un moment historique pour les musulmans au Canada”, a réagi dans un communiqué le Conseil national des musulmans canadiens (CNMC).
“Il y a des changements urgents à réaliser, qu’il s’agisse d’améliorer la supervision de nos agences de sécurité nationale ou d’empêcher nos organisations communautaires de faire l’objet de contrôles injustes”, a souligné Stephen Brown, PDG du CNMC.
Dans une série de tweets, Amira Elghawaby a également rappelé le nom des membres de communautés musulmanes tués lors d’actes islamophobes ces dernières années.
En juin 2021, quatre membres d’une famille musulmane ont été tués lorsqu’un homme les a renversés avec son camion à London, en Ontario. Quatre ans plus tôt, six musulmans avaient péri et cinq avaient été blessés dans une attaque contre une mosquée de Québec.
Cette nomination fait suite aux recommandations formulées lors d’un sommet national sur l’islamophobie organisée par le gouvernement fédéral en juin 2021 en réponse à ces attaques.
https://arab.news/r47kv
LAFIA: Le bilan de la mystérieuse explosion de bombe qui a frappé mercredi un groupe d’éleveurs dans le centre du Nigeria est monté à 40 morts, contre 27 précédemment, a annoncé jeudi le gouvernement local.
“Nous avons maintenant autour de 40 personnes qui ont été tuées” par cette explosion survenue à Rukubi, à la frontière entre les Etats de Nasarawa et Benue, dans une région en proie à des violences communautaires, a déclaré le gouverneur de Nasarawa, Abdullahi Sule.
Un groupe représentant des éleveurs avait affirmé mercredi que l’explosion venait d’une frappe de l’armée nigériane.
“Il y a eu un peu plus tôt une rumeur que l’aviation a mené ce bombardement, mais nous savons maintenant qu’il n’y a eu aucun survol de l’aviation” au-dessus de cette région, avait déclaré un peu plus tôt M. Sule à la chaîne de télévision Arise News.
“C’est un drone qui a survolé la zone et lâché la bombe”, a-t-il affirmé, sans dire qui le commandait.
Le porte-parole de l’armée de l’Air nigériane n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP sur le sujet.
“C’était une frappe aérienne. Elle a tué 27 personnes” du groupe, avait déclaré mercredi Lawal Dano, membre de l’association des éleveurs de bétails du Nigeria, Miyetti Allah.
“Nous savons tous que seuls les militaires possèdent des avions pour effectuer des frappes aériennes, et nous appelons à une enquête approfondie et à des sanctions nécessaires pour ceux qui sont derrière cela”, avait-il ajouté.
Dans le passé, il y a eu des frappes accidentelles de l’armée sur des civils dans le nord du pays où les militaires combattent des djihadistes et des bandes criminelles.
Les différends entre éleveurs de bétail et agriculteurs concernant les droits fonciers, de pâturage et d’eau sont courants dans les régions du centre et du nord-ouest du Nigeria.
La semaine dernière, neuf personnes ont ainsi été tuées par des hommes armés à proximité d’un camp de personnes déplacées, selon les autorités de l’Etat de Benue.
Les tensions, dont les racines remontent à plus d’un siècle, sont provoquées par les sécheresses, la croissance démographique, l’expansion de l’agriculture sédentaire et la mauvaise gouvernance.
Ces dernières années, ces conflits ont parfois pris une dimension ethnique et religieuse, les éleveurs peuls étant musulmans et les agriculteurs majoritairement chrétiens.
L’insécurité sera l’un des enjeux majeurs de l’élection présidentielle prévue fin février au Nigeria. Comme le veut la Constitution, le chef de l’Etat Muhammadu Buhari, ancien général élu en 2015 puis réélu en 2019, ne se représente pas.
https://arab.news/89m2b
PARIS: Emmanuel Macron s’est entretenu jeudi avec le président du Brésil Luiz Inacio Lula da Silva, à qui il a “réitéré le soutien de la France” après les attaques menées début janvier par des partisans de Jair Bolsonaro contre plusieurs lieux de pouvoir.
“Lors de notre entretien, j’ai réitéré au Président @LulaOficial le soutien de la France après les attaques contre la démocratie brésilienne”, a tweeté le président français. “Nous avons réaffirmé notre détermination à agir pour le climat, la biodiversité, nos forêts et contre la faim. Nous relèverons ces défis”.
Le 8 janvier, une semaine après l’investiture de Lula, plus de 4 000 soutiens de l’ex-président brésilien Jair Bolsonaro, refusant sa défaite, ont envahi et saccagé le Congrès, le palais présidentiel et la Cour suprême à Brasilia.
Lula da Silva a depuis limogé de nombreux militaires, dont le chef de l’armée de terre, Julio César de Arruda.
Le Brésil et la France, avec la Guyane, possèdent plus de 700 kilomètres de frontière commune.