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Thérapie de couple : Audrey et Hugo (38 ans), « Ça m'a aidée à trier … – ELLE France

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Chaque semaine, des couples de tous horizons témoignent de leur passage à deux chez le thérapeute. Pour certains ce fut une révélation pour d’autres une libération avec, dans tous les cas, une fin inattendue. Aujourd’hui, rencontre avec Audrey et Hugo (38 ans). 
Audrey et Hugo ont 38 ans. Ils sont en couple depuis plus de dix ans. Ils ont décidé de ne pas faire d’enfant mais s’investissent auprès de leurs proches avec générosité : la mère malade d’Audrey ou encore leurs amis sont régulièrement invités chez eux. Ils aiment l’un et l’autre avoir une vie sociale bien remplie mais se réservent également des temps à deux, pour nourrir la passion. Pourtant, l’année dernière, le couple traverse une crise qui manque de provoquer une séparation.
Audrey est bouleversée par une découverte qu’elle fait sur elle-même : « Pendant toutes ces années, j’ai enfoui au fond de moi mon désir pour les femmes. Je pense que je suis bisexuelle depuis toujours, je suis déjà tombée amoureuse de femmes mais je n’ai jamais sauté le pas de leur avouer mon amour ou aller draguer spécifiquement des femmes en soirée. Ce n’était juste pas envisageable. Mais récemment, je me suis beaucoup questionnée sur moi. Je me suis rendu compte que j’avais une frustration et qu’Hugo n’y pouvait rien. Je pense que c’est l’approche de la quarantaine qui a joué aussi. J’ai eu de plus en plus l’impression que j’étais passée à côté de quelque chose dans la vie. J’ai commencé à en parler avec Hugo mais, ensemble, on a vite été bloqués dans une impasse. Lui, a d’abord été choqué d’apprendre que je n’étais pas tout à fait la femme qu’il croyait. Il a eu l’impression que je lui avais menti. Et moi, je me suis sentie agressée par son manque d’empathie face à mes angoisses. Je n’ai jamais remis en question notre couple ou l’amour que j’avais pour lui mais il l’a pris comme ça et il s’est fermé. »
Pendant des semaines, Audrey cherche une solution à leur problème : « J’ai demandé conseil à des amies, j’ai imaginé que je n’avais qu’à essayer une fois du sexe avec une femme et que peut-être mon désir allait se calmer quand j’allais découvrir que c’était pas si bien. J’ai envisagé de laisser ça derrière moi et de ne plus jamais y penser pour sauver mon couple. Pendant ce temps, Hugo faisait la gueule. C’est quand je me suis rendu compte que toutes mes pistes étaient bidon que j’ai proposé qu’on aille voir une psy ensemble. Hugo a d’abord été contre : il ne voulait pas que deux femmes se liguent contre lui, il ne voulait pas passer pour un homophobe ou un mec coincé. Il n’avait juste aucune idée de comment ça allait se passer et écoutait toutes ses peurs sans filtre. »
Audrey trouve une psychothérapeute sur internet : « Je voulais que ce soit quelqu’un qui ne soit pas trop loin de la maison, comme si, symboliquement, ça voulait dire quelque chose. Je me disais qu’on allait y aller ensemble, à pied, et que ça serait toujours le stress du trajet d’évité. La psychothérapeute a été très sympathique mais quand j’ai commencé à expliquer notre problème, elle m’a dit qu’elle avait le contact de quelqu’un qui avait l’habitude de traiter les problématiques d’orientation sexuelle. Après quelques minutes de discussion, on a décidé d’aller plutôt voir cette personne-là. Elle a appelé elle-même pour prendre un rendez-vous pour nous le plus vite possible. J’ai trouvé ça super sympa et ça m’a rassurée pour la suite. »
La nouvelle thérapeute du couple n’a pas de cabinet dans leur quartier mais est spécialisée dans la prise en charge des personnes LGBTQI + : « Ça s’est vu dès la salle d’attente. Il y avait le drapeau arc-en-ciel, des petits livrets sur les rapports protégés et le coming out. Je n’avais jamais estimé que c’était ma communauté mais je m’y suis sentie bien. Dans son cabinet, j’ai pu raconter mon histoire et puis Hugo a parlé de notre couple avant d’aborder son angoisse de me perdre. Il n’était pas prêt à ce que je lui dise que je pouvais être attirée par des hommes et des femmes et il s’était mis à voir tout le monde comme une menace. La psychothérapeute a proposé qu’on fasse un accompagnement à deux mais aussi un accompagnement seul. Ça a duré quatre mois. De mon côté, je lui ai parlé de la façon dont la prise de conscience de mes désirs avait bouleversé ma vie, que je ne savais plus trop ni qui j’étais ni ce que je devais faire. Elle m’a aidée à trier mes croyances sur la bisexualité et les clichés dont j’avais eu le crâne bourré avec ce qui relève de ma vraie personnalité. Elle m’a appris que je n’avais pas besoin de changer mais plutôt à m’accepter. Je sais aussi que c’est un processus qui va prendre du temps, mais je vais mieux de jour en jour. »
Hugo n’est pas fier de la crise qu’ils ont traversée : « Avec le recul, j’ai réagi comme un con. J’ai l’impression d’avoir été hypocrite pendant des années, à prôner “la tolérance” toute sa vie mais à s’énerver quand ça le concerne de près. Il y avait beaucoup d’insécurité dans ma réaction. J’avais peur qu’Audrey me quitte. Je craignais qu’elle ne me désire plus. C’était une réaction de mec amoureux mais je me suis comporté comme le dernier des connards. Je sais en plus que les femmes bisexuelles sont, à tort, traitées de salopes. Ça ne me ressemble pas de faire du mal comme ça à la femme que j’aime. Parler avec la psy m’a aidé à faire sortir toutes les angoisses que j’avais et qui se transformaient en agressivité. Elle a été une soupape. Ce n’est plus Audrey qui était en première ligne. Ça a été important pour notre relation. On n’a pas toujours à se servir de l’autre comme un déversoir. Les séances à deux étaient plus apaisées une fois qu’on a commencé à voir la psy séparément. Ça servait de bilan, un peu. On faisait le point sur nos avancées, chacun de notre côté et ce qui est ressorti à chaque fois c’est qu’on avait envie de rester ensemble. La psy nous a permis de mettre en avant le positif plutôt que se focaliser toujours sur les mots qu’on regrette. On a appris à mieux gérer nos conflits et à se laisser de la place dans la relation. C’était important qu’on le fasse pour traverser ça mais aussi comme une étape dans notre histoire. Ça fait plus de 10 ans, on avait pris des mauvaises habitudes, il y avait eu des rancœurs accumulées, des problèmes de communication qui se multiplient. La psy a permis de faire table rase et de reprendre sur des bases plus saines. On sait qu’on a investi sur notre couple et qu’on s’est donné les meilleures chances pour que ça dure dix ans de plus au moins. »
Hugo avoue qu’il aura plus facilement le réflexe de la thérapie si un autre problème se présente : « Même à titre individuel, je pense que je suis maintenant plus capable de prendre la décision de voir quelqu’un. Je n’ai plus d’à priori. Je ne me trouve plus au-dessus de ça. Ces thérapies, elles ont aussi déclenché une remise en question de mon côté. Au fond, je suis moins progressiste et ouvert que je le disais. C’est à moi d’avoir le comportement et les réactions qui sont en accord avec ce que je crois. Je suis en couple avec Audrey et je suis fier de la femme qu’elle est. J’espère être à la hauteur dans les années à venir. »
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