Un sujet de discussion
Une actualité
Une critique
Une vidéo
La doyenne des souris MMO s’offre une nouvelle cure de jouvence avec une V2 déclinée en deux variantes. On commence par vous faire la découvrir la plus avancée, la V2 Pro.
Ceci est un avertissement au lecteur : le testeur derrière cet article est un fan indécrottable et invétéré de la Naga sous toutes ses moutures, il n’utilise pratiquement qu’elles dans sa pratique des jeux vidéo (en dehors des tests d’autres souris) et en a utilisé plus d’un modèle jusqu’à dépasser la durée de vie estimée en nombre de clics. Le test se voudra impartial, mais il y aura sans doute une légère pointe de fanboyisme par moments, et on l’assume.
Autant mettre le côté fanboy de côté directement : la Naga est pour nous un modèle qui a souvent été copié, modifié, mais rarement égalé. Certains constructeurs, comme SteelSeries avec son Aerox 9, ont proposé des variantes originales et tout à fait convaincantes, mais qui n’ont jamais vraiment su supplanter leur aînée.
La Naga est au coeur des débats parmi les fans de MMO depuis des années car elle représente une solution prise entre le marteau et l’enclume entre les macros exécutées par vos claviers et les gaming keypads, dont les fers de lance, feu le Nostromo, le Tartarus ou le Orbweaver sont aussi estampillés Razer (on mentionnera ici une autre référence avec le Logitech G13 et son écran LCD). Elle représente un accessoire inutile si vous avez l’habitude d’utiliser les premiers, elle est loin d’offrir autant de possibilités que les seconds.
Mais pour le péquin moyen, elle propose une expérience plus instantanée que les macros, et si elle vous demandera une certaine gymnastique mentale autant que physique, c’est une adaptation bien moindre que les keypads.
Elle offre tout simplement d’avoir l’équivalent d’une barre de sorts ou de compétences dans la plupart des MMOs sous votre pouce, accessible d’un infime mouvement, en démultipliant les possibilités en combinant les raccourcis à un simple MAJ ou CTRL.
L’extrême modularité de cette nouvelle mouture vous permettra d’ailleurs même d’adapter votre appareil à votre jeu en changeant le nombre de touches à votre disposition pour éviter d’éventuels missclicks malencontreux.
Les trois panneaux latéraux interchangeables, hérités de la Naga Trinity qui avait fait la une en 2017/2018, font leur grand retour, faisant de la Naga V2 Pro une des souris les plus polyvalentes qui soit.
Bon nombre de joueurs devraient y trouver leur compte : vous avez le choix entre avoir 2, 6 ou 12 boutons sous votre pouce droit, en fonction de ce que vous souhaitez faire ou du jeu auquel vous jouez. Passer de l’une à l’autre des configurations est aussi extrêmement rapide vu qu’ils sont fixés par de simples aimants; on notera aussi la finition apportée par Razer à ses modules, qui semblent parfaitement intégrés au reste de la souris une fois mis en place.
Petite déception cependant, on aurait à titre personnel aimé avoir encore un peu plus de choix, ou du moins un choix différent dans les façades proposées : on n’a tout bonnement jamais utilisé la façade à 2 boutons, mais on aurait bien aimé avoir une façade reprenant l’approche de la défunte Naga Hex, le modèle dédié par Razer aux MOBA, avec 6 boutons disposés en hexagone, bien séparés les uns des autres, plutôt que sur deux lignes comme c’est le cas sur la façade à 6 boutons fournie.
La Naga V2 Pro donne une impression constante de réactivité. Les boutons répondent bien, cliquent comme attendu et quand attendu, sans retard notable à l’oeil nu. En matière de déplacement du curseur, le capteur de troisième génération Razer Focus Pro 30K est à la hauteur de ce qu’on peut attendre d’un capteur dernier cri, avec des déplacements précis et instantanés, surtout quand vous décidez de tirer le meilleur parti du taux d’interrogation maximum de 1 000 Hz (en gros, en une seconde, votre souris échantillonne 1 000 fois sa position).
Ce sont des paramètres très secondaires pour le joueur moyen de MMO, car il y a au final peu d’entre nous, pauvres mortels, qui en tireront vraiment pleinement parti, mais les plus compétiteurs ou compétitifs d’entre vous pourraient être intéressés pour gagner un petit avantage sur la compétition.
Il vous est possible de contrôler de manière très précise la tension de votre molette de souris (baptisée HyperScroll Pro), et vous pouvez passer très facilement d’un réglage à l’autre grâce à un bouton situé sur le dessus de la souris, juste à côté de celui qui permet de changer les DPI.
Différence notable par rapport aux souris auxquelles vous êtes déjà en Train
Attirer les ennemis (généralement en nombre) vers un autre joueur. Comportement à éviter !
“>train de penser qui font la même chose : la gestion est purement logicielle et pas matérielle.
Vous pouvez raffiner le tout dans le logiciel Synapse 3 de Razer (entre autres choses, définir combien de crans vous devez passer pour faire un tour de votre molette), mais les 5 paramètres prédéfinis offrent déjà un bon aperçu des différentes possibilités, allant d’un bon gros clic cranté bien rigide à une glisse très fine avec une tension quasiment nulle qui donne une sensation de glisse infinie.
On notera aussi la présence d’un mode qui détecte l’application ou le logiciel dans lequel vous êtes pour adapter automatiquement votre défilement au contenu que vous visualisez (c’est principalement utile si vous passez d’un paramétrage spécifique à un jeu à votre navigateur favori, dans lequel on peut penser que vous aurez des roulés plus amples).
Razer propose trois formes d’alimentation sur sa Naga V2 Pro, deux sans fil (2,4 GHz et Bluetooth) et filaire via USB-C. On pointera du doigt au passage l’intelligente cachette conçue pour le dongle 2,4 GHz sur la tranche de la souris, caché sous les façades interchangeables.
Le marketing de Razer revendique jusqu’à 150 heures de durée de vie pour la batterie en 2,4 GHz et jusqu’à 300 heures en Bluetooth.
Autant vous dire que ces chiffres sont à prendre avec de très grosses pincettes. Pourquoi ? La faute à notre meilleur ennemi : le rétroéclairage.
Ces chiffres ne sont absolument pas représentatifs de la durée de vie de la souris à la sortie de sa boîte. Après une journée de 8 heures de travail de bureau avec le RGB activé et la façade à 12 boutons, tous rétroéclairés, la souris était déjà tombée sous les 60% de batterie restante. Par contre, dès le lendemain, simplement en désactivant le rétroéclairage, dans le même cadre d’une journée de bureau, la souris avait à peine perdu 5% de sa batterie.
En soi, la souris accompagnera sans problème vos journées de jeu même les plus marathoniennes, mais la durée de vie mise en avant est paradoxalement représentative d’un mode d’utilisation bien spécifique qui n’est lui jamais illustré. L’argument de vente n’est pas mensonger par la simple présence du “jusqu’à”, mais c’est quand même un petit peu trompeur.
Mais bon, on laisse ça dans la liste des points positifs, parce que ça fait les pieds au RGB.
C’est vraiment le point qui nous a déçu au moment de l’annonce, car on y a cru jusqu’au bout, mais non. La Naga n’est toujours pas ambidextre, alors même qu’elle a rarement été plus avancée.
C’est dommage, car cette approche modulaire à l’extrême aurait été une excellente excuse pour commercialiser deux modèles, l’un pour gaucher, l’autre pour droitier, ou mieux encore, un modèle ambidextre avec six plaques au lieu de trois (bon sang, mais, les gars, donnez-nous une souris avec jusqu’à 24 boutons sur les tranches et on est aux anges), mais Razer a fait le choix de la sécurité (surtout de son porte-monnaie).
On ne leur en veut pas, mais s’il vous plaît, ne tardez pas trop à mettre à Niveau
Le "niveau" d’un personnage symbolise son degré d’expertise. Lors de sa création, le personnage débute au niveau 1 et accumule de l’expérience (voir ce terme) pour augmenter de niveau. Plus le niveau est élevé, plus le personnage est puissant et dispose de compétences variées.
“>niveau la dernière mouture de la Naga Left-handed !
On va le pointer du doigt parce que la plaque à deux boutons laisse à penser que Razer envisage sa souris comme étant aussi prévue pour les FPS, mais à 134 grammes, elle pèse aussi lourd qu’une vache morte comparée aux souris ultra-légères alvéolées ou non vendues ne serait-ce que par la même marque.
Pour un usage MMO ou même FPS occasionnel, aucun souci. Par contre, si vous poncez Overwatch 2 ou Valorant en ce moment, vous préférerez clairement rebrancher une souris plus légère.
Ce n’est plus vraiment une surprise, c’est Razer, c’est toujours plus cher que ça ne devrait l’être. La souris seule est vendue au prix maximum conseillé de 199,99€. Même selon les standards de Razer, c’est très haut dans la fourchette de prix du raisonnable.
Mais ce n’est pas tout… Razer vous vend aussi la Naga V2 Pro en bundle avec leur nouveau dock de charge, le Mouse Dock Pro, pour 299,98 €. L’accessoire est plutôt “cool” sur le principe pour quiconque aime l’environnement Razer et l’aspect RGB sur tous ses périphériques, surtout qu’il n’est pas qu’une simple station de charge, mais aussi un émetteur/récepteur 4 kHz qui permet sur le papier de faire sauter la limite théorique de 1 000 interrogations par seconde de votre capteur en la montant à 4 000.
Sauf que… Cela ne marche pas avec la Naga. La seule souris actuellement compatible avec cette fonctionnalité est la Basilisk V3 Pro. Du coup, vous payez 100 balles de plus ou presque pour une station de charge rapide, efficace et éclairée, certes, mais que vous pouvez techniquement remplacer par un Random
Terme anglais signifiant littéralement "aléatoire", généralement utilisé pour définir le mode de répartition du butin entre les membres d’un même groupe de joueurs. Lorsque le partage du butin est configuré sur "Random", les loots (voir ce terme) seront répartis aléatoirement et au hasard entre les membres du groupe.
“>random câble USB acheté 50 centimes sur Aliexpress, ou même tout connement par le traditionnel câble USB en maille tressée fourni par Razer.
Les plaques latérales interchangeables et la molette de défilement font de la Naga V2 Pro l‘une des souris les plus modulaires du marché (sans rentrer dans la catégorie des souris “Transformer” livrées en kit), mais elle embarque en plus une batterie gargantuesque (sous condition) et un capteur extrêmement performant.
Malheureusement, c’est reflété sur son prix : à presque 200 euros, c’est une des souris les plus chères du marché, et c’est un investissement considérable, à notre sens difficile à justifier sur le papier pour un bon nombre de joueurs.
En effet, si vous êtes honnête avec vous-même, est-ce que vous utiliserez toutes les fonctionnalités qu’elle a à proposer ? Des trois façades, on en a personnellement utilisé deux, et des 6 modes possibles pour la molette de défilement, on en utilisait trois au maximum.
On fait normalement partie des éternels pessimistes qui préfèrent avoir trop que pas assez “juste au cas où ça serve”, et c’est malgré tout peut-être même trop pour nous. On a hâte de partager avec vous nos impressions sur l’autre Naga annoncée en fin d’année, la Naga v2 HyperSpeed, plus accessible mais moins riche en fonctionnalités.
Quoiqu’il en soit, ce fut une expérience fort agréable, et si vous êtes joueur de MMO, utilisateur de la Naga et que vous avez des cadeaux de Noel à perdre, on maintient que Razer livre une excellente mise à jour d’une de ses souris emblématiques et a de la marge (pas que financière) sur sa concurrence directe sur ce marché de niche.
Ce test a été réalisé par Myrhdin avec un périphérique fourni par le constructeur. Sa rédaction n’est le fruit d’aucune transaction financière entre JeuxOnLine et le constructeur ou les entreprises le représentant.
Pas de compte JeuxOnLine ?