L’année 2020 sera-t-elle celle du changement d’emploi pour nombre de salariés ? 87% d’entre eux l’espèrent, selon la 10e étude annuelle de rémunération en France effectuée par le cabinet Hays, leader mondial du recrutement spécialisé, en partenariat avec HelloWork . Ils étaient 79% à caresser cet espoir l’an dernier, mais seulement 20% ont franchi le pas (contre 33% en 2018). Un candidat sur deux cible, à cet effet, les PME, quand 20% des salariés sondés privilégieraient plutôt un grand groupe. A noter toutefois :
Les entreprises entendent répondre à cette cadence, puisque 83% d’entre elles prévoient de recruter dans les mois qui viennent, sachant que 96% ont déjà recruté au cours des 12 derniers mois. Il s’agit pour 75% d’entre elles de faire face à un remplacement, suite à une démission, à un licenciement ou un départ à la retraite (34% des cas). Ou, mieux, à un accroissement de leur activité (pour 63%) ou encore de pourvoir à une création de poste (52%), il s’agissait d’une création de poste. « En 2020, les signaux sur le marché de l’emploi seront globalement au vert, même s’il faut nuancer ce dynamisme, à la fois en distinguant emploi cadre et non cadre, mais aussi en fonction des secteurs et des territoires.», observe Oualid Hathroubi, directeur de Hays Paris.
La négociation des salaires est un moment clé et assez délicat. Dans les entreprises où il y a eu des augmentations de salaires en 2019, celles-ci ont, semble-t-il, été plus marquées pour les cadres, ainsi que pour les professions nécessitant une expertise particulièrement recherchée actuellement (métiers du digital, analyse de données, intelligence artificielle (IA), etc.). Les salariés de ces secteurs ont vu leur pouvoir de négociation augmenter, du fait des tensions sur le marché du travail et du nombre de postes vacants sur ces secteurs.
L’étude révèle que 81% des entreprises de son panel considèrent bien payer leurs collaborateurs. Près d’une entreprise sur deux accorde des augmentations générales (ou presque) chaque année. 90% des entreprises interrogées déclarent avoir accordé des augmentations en 2019, qui concernaient, dans 60% des cas, plus de la moitié des effectifs. Elles sont 70% à utiliser des grilles de salaire pour encadrer et rendre cohérentes les pratiques de rémunération. Les critères les plus souvent pris en considération sont : la qualité du travail réalisé (64%), les promotions obtenues (58%), les nouveaux périmètres de poste (42%), ou encore les rattrapages par rapport aux collaborateurs à niveaux de postes équivalents (36%).
Du côté des salariés, plus de la moitié (56%) estiment devoir voir leur rémunération améliorée chaque année , notamment en raison de la qualité de leur travail (71%). Pour eux, le moment clé de la négociation se passe une fois sur deux lors de l’entretien annuel. La discussion sur l’augmentation de salaire est initiée par le salarié dans 64% des cas, et majoritairement avec son supérieur hiérarchique directe ou N+1 (à 52% contre seulement 18% avec le service des ressources humaines).
(Etude réalisée du 9 septembre au 23 octobre 2019 auprès d’un panel de 1.500 candidats et clients).
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