Après la SNCF au tour des syndicats et de la direction de la RATP d’annoncer être proches d’un accord sur la question du temps de travail et d’une revalorisation salariale.
La Régie a proposé un projet d’accord modifiant l’organisation et le temps de travail des conducteurs de bus et tramways pour les adapter à l’ouverture à la concurrence, à l’origine de multiples mouvements sociaux ces derniers mois.
En 2025, l’ensemble des conducteurs de bus et de tramways doivent être transférés vers des filiales de la RATP ou des concurrents ayant remporté les appels d’offres lancés par l’autorité régionale des transports, Île-de-France Mobilités.
À l’origine de la discorde : le « cadre social territorial » (CST) qui imposera alors les mêmes règles d’organisation et de temps de travail à toutes les entreprises, des règles moins avantageuses que celles garanties actuellement par la RATP.
L’accord prévoit donc qu’au lieu d’une augmentation du temps de travail d’une vingtaine d’heures par an contre 460 euros bruts d’augmentation, le maximum que la direction pouvait imposer unilatéralement, une augmentation du temps de travail de 120 heures par an, sera accordée, avec une prime de 10 euros bruts par service.
En contrepartie, les salariés bénéficieront d’une augmentation de salaire de 372 euros bruts par mois et d’une augmentation de 20 % d’une prime de qualification-pénibilité, la portant à 70 euros bruts par mois.
Ce projet d’accord est ouvert à la signature par les organisations syndicales jusqu’au 6 janvier. Pour la direction, il « renforce l’attractivité du métier et doit permettre l’amélioration de la production et du service du réseau de bus et tramways en 2023 ».
Dans un tract, FO s’est d’ores et déjà félicité de cet accord. « Quand un accord est mauvais pour les agents on ne le signe pas, lorsqu’il est bon et dans l’intérêt des agents on le signe », a affirmé l’organisation syndicale.
Satisfaction aussi du côté de l’Unsa, pour qui « le nouveau PDG Jean Castex donne ses premières preuves d’amour ». Mais le syndicat prévient qu’il « attend » le nouveau patron de la Régie sur le dossier des négociations annuelles obligatoires (NAO), qui s’ouvrent en janvier.
Après plus d’un an de négociations afin d’adapter les conditions de travail de ses 18 000 machinistes à l’ouverture à la concurrence à partir du 1er janvier 2025, la RATP avait annoncé en mai qu’elle prendrait des mesures unilatérales, faute d’accord avec les quatre organisations syndicales représentatives (CGT, FO, Unsa, CFE-CGC).
Mais après son arrivée à la tête de la Régie, Jean Castex avait relancé les discussions, alors que le spectre de l’ouverture à la concurrence a ouvert une crise des vocations et suscité une succession de grèves depuis le printemps.
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