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Rami Malek : «Mon agent passe son temps à me dire : “Tais-toi … – Le Figaro

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Acteur oscarisé, abonné aux rôles hors norme, il reste aussi émerveillé qu’à ses débuts. Rencontre à Paris avec un artiste modèle, ambassadeur de la Tank française de Cartier.
Rami Malek entre et la pièce – une suite pourtant vaste d’un palace parisien – devient trop petite. Non qu’il s’impose façon célébrité : c’est le contraire, il propose une chaise, une boisson, offre de ranger nos affaires. Ni qu’il soit homme dont la carrure obstrue la lumière ; l’acteur est fin, ses bras et jambes dansent un ballet délié de félin. L’explication est autre. En un mot, on dirait : le charisme, mais cela ne suffit pas. Le charme magnétique de ce nouveau champion du cinéma américain procède d’un déroutant mélange. D’un côté, une politesse à l’ancienne – il garde votre main serrée longtemps, ses yeux bleus ronds vrillés sur vous, tient à connaître le prénom de l’assistante du photographe pour la saluer correctement à l’arrivée et au départ, parle d’une voix grave, suave et posée. De l’autre, une énergie difficilement contenue, vibrionnante. Assis, debout, Rami Malek ne tient pas en place, sourire canaille toujours en coin. Dans ce chaud-froid ensorcelant, on n’aurait pas cru possible l’émotion, qui pourtant surgit à la toute fin de l’interview, larmes non dissimulées à propos de l’enfance et du désir caché et brûlant de devenir acteur.
Cette place reconnue à Hollywood, que nul ne lui conteste à présent, il l’a conquise de haute lutte, contre lui-même d’abord, et ce qu’il pensait être son devoir de « bon fils », puis par le travail acharné. Sa performance en Freddie Mercury, leader du groupe Queen, pour le biopic Bohemian Rhapsody (2018), a envoûté la critique : même les déçus du film ont encensé le comédien, réincarnation troublante de justesse. Unanimité, encore, lorsque Rami Malek campe l’adversaire glaçant de James Bond dans Mourir peut attendre (2021). On l’a revu depuis en dandy machiavélique pour Amsterdam , de David O. Russell, on l’attend en juillet avec Oppenheimer, blockbuster de Christopher Nolan, tandis que d’autres projets se bousculent…
C’est une série télévisée, Mr. Robot (2015-2019), qui a fait décoller sa carrière, auparavant cantonnée aux seconds rôles : un pharaon dans les trois tomes de La Nuit au musée, un étudiant dans Il n’est jamais trop tard, de Tom Hanks (2011), un vampire dans le dernier chapitre de la saga Twilight (2012). Le succès de Mr. Robot, où il est quasiment de tous les plans, héros hacker asocial mais humaniste, lui permet de décrocher, en 2016, l’Emmy Award du meilleur acteur de série dramatique. Cela faisait alors vingt ans qu’un interprète «non blanc», a souligné la presse américaine, n’avait pas gagné ce prestigieux trophée.
Rami Malek a grandi à Los Angeles, fils d’un couple d’immigrés égyptiens arrivés là peu avant sa naissance. À l’origine de leur exil, l’espoir d’offrir à leurs enfants une «meilleure vie» que la leur. Pour Rami Malek comme pour son frère jumeau, Sami, et leur sœur aînée, Yasmine, les parents veulent un métier «sérieux» : avocat, ou médecin. Mais l’enfant timide qui s’«invente des personnages» a d’autres rêves. Lorsqu’il a reçu, en 2019, l’Oscar du meilleur acteur pour Bohemian Rhapsody, Rami Malek s’est adressé dans son discours au gamin «perdu sur son identité» qu’il était. Aujourd’hui, à 41 ans, à l’occasion de la réédition de la montre Tank Française de Cartier, dont il est l’ambassadeur, il nous parle de ce «petit Rami», de son parcours et du pouvoir du cinéma.
Madame Figaro. – Vous avez tourné avec Catherine Deneuve un film publicitaire, réalisé par Guy Ritchie, célébrant la réédition de la montre Tank française de Cartier. Quel souvenir de cette expérience ?
Rami Malek. – Un souvenir enchanteur ! Cela fait cinq ans que je collabore avec Cartier. J’aime tout ce que la marque représente : l’élégance intemporelle, le luxe sans l’arrogance, et l’engagement pour les droits des femmes à travers la fondation Cartier Philanthropy. Pour moi, aucune autre marque n’atteint à la fois ce degré de sophistication et de respect, de présence au monde. Nous avons tourné sur le pont Alexandre-III. Avoir cette chance de travailler avec Catherine Deneuve et Guy Ritchie était magique. C’était aussi mon premier tournage à Paris, où habite une partie de ma famille. Ma cousine Virginie est venue sur le plateau avec sa fille Gaby. Virginie est une de mes meilleures amies. Lorsque je suis allé dans l’émission «Quotidien», il y a trois ans, je lui ai fait une blague. Je me suis arrangé pour qu’elle soit filmée dans le public. On a bien ri, elle était tellement embarrassée ! Le lendemain, tous ses amis l’ont appelée. Je me suis excusé, mais elle m’a dit : «Non, c’était gênant mais ça valait le coup !»
Vous avez commencé par vendre des falafels à Hollywood en enchaînant les castings, il paraît aujourd’hui que vous devenez producteur ?
Je vais produire un film d’action dans l’esprit de films comme Le Fugitif ou La Mémoire dans la peau, c’est-à-dire un thriller, mais avec de l’émotion et quelque chose d’élégant, de sophistiqué. On commence le tournage en mars. Ce qui est formidable dans le fait de devenir producteur, c’est que je peux appeler directement les gens que j’aime, en qui j’ai confiance, pour diriger la photographie, les costumes… J’ai appelé l’artiste maquilleur qui travaillait sur Bohemian Rhapsody. Pas besoin de passer par son agent, juste : «Est-ce que tu veux bien faire mon film ?» C’est le rêve ! J’ai cherché des lieux à Paris, car on va y tourner toutes ces choses incroyables que je n’aurais jamais imaginé faire.
Ces histoires d’outsiders, de gens que personne n’attendait et que l’on célèbre aujourd’hui sont tellement importantes
Mais vous jouez aussi le premier rôle dans ce film que vous allez produire ?
(Il éclate de rire.) Oui ! Enfin, j’espère. J’ai aussi un autre projet que je suis en train d’écrire. J’en suis à la moitié. Je ne veux pas trop en parler car ça me tient très à cœur, ce sera la première fois que je réaliserai… Et mon agent passe son temps à me dire : «Tais-toi, Rami, tu parles trop !» Cela se passe à Los Angeles, la ville dans laquelle j’ai grandi, parce que je la connais incroyablement bien et parce que je l’ai dans le sang. Lorsque j’étais enfant, je la sillonnais en bus. Je voudrais tourner dans des endroits que l’on ne voit pas au cinéma. Mais je ne veux pas non plus révéler tous mes lieux préférés. Avec Paul Thomas Anderson (Rami Malek a joué dans son film The Master, sorti en 2012, NDLR), on a tous les deux grandi là, et on se chamaille souvent. Je lui dis : «C’est toi qui montres au cinéma tous nos endroits secrets pour qu’on ne puisse plus y retourner après ! » Le film se déroulera le temps d’une soirée. Nous ne tournerons que la nuit. J’ai l’impression d’éclore la nuit, c’est le moment où je m’épanouis. J’aime le silence, l’excitation créative. C’est là que je travaille mes rôles, que j’écris. Je vois parfois des acteurs qui souffrent quand on leur dit qu’il y aura des scènes de nuit, moi c’est le contraire, je deviens exalté.
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Est-ce qu’on se remet d’un rôle comme celui de Freddie Mercury, est-ce que vous en avez assez qu’on l’évoque tout le temps ?
Je n’en aurai jamais assez, c’est quelque chose que je chérirai toujours. Parce que Freddie a eu une telle influence, non seulement sur moi, mais sur les êtres humains partout dans le monde. Ces histoires d’outsiders, de gens que personne n’attendait et que l’on célèbre aujourd’hui sont tellement importantes. Je me sens lié à Freddie, il est une source d’inspiration pour moi. Et j’ai une super relation avec le groupe, j’ai encore dîné avec Roger Taylor il y a deux jours. C’est un cadeau extraordinaire que l’on m’a offert.
Vos trois personnages les plus célèbres dans Mr. Robot, Bohemian Rhapsody et James Bond sont des hommes qui ne rentrent pas dans les normes de la société. est-ce un hasard ?
(Il sourit, réfléchit.) J’ai tourné un film à Belgrade en 2016, un remake de Papillon. C’était après l’Emmy Award pour Mr. Robot. En arrivant à l’hôtel, il y avait un groupe de jeunes qui attendaient, des fans de la série. Ils avaient ce besoin d’agir, de s’exprimer… Et ce qu’ils m’ont dit du personnage d’Elliot, c’est qu’il leur donnait de l’espoir. Le sentiment qu’ils n’étaient pas obligés d’être juste des rouages. Que tout le monde peut jouer un rôle, même quand l’histoire vous dit le contraire, que votre environnement social et politique rend cela terriblement difficile. J’ai été stupéfait par leur réaction. Je me suis dit que ça valait la peine de jouer ces personnages. Maintenant… je ne suis pas contre tourner une romance, ou quelque chose de léger. Je n’aurais jamais dit ça il y a quelques années, mais j’apprends avec le métier, et si ces rôles-là rendent les gens heureux aussi, alors c’est bien. Peut-être que tous les rôles n’ont pas besoin de se jouer au bord de la falaise… Mais c’est quand même ceux-là qui sont les plus attirants .
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En recevant votre Oscar, vous avez parlé de vous enfant, du «petit Rami», vous pensez souvent à votre enfance ?
Oui, très souvent. Ça peut paraître fatigant d’entendre les acteurs dire «j’étais tellement timide», mais c’est la vérité, j’étais terriblement timide. Et j’ai grandi dans un environnement où on n’avait pas les derniers jouets ou habits à la mode. Je ne suis pas à plaindre, disons que j’avais beaucoup de temps seul avec mes pensées. Je me créais des personnages qui étaient totalement en dehors de moi, des histoires que je n’aurais jamais osé partager avec qui que ce soit. C’était quelque chose de très secret. Donc j’étais silencieux et… voilà, il y a cette époque où vous êtes jeune et égaré à propos de votre identité, où vous vous demandez pourquoi vous êtes une certaine personne en privé et pourquoi vous vous limitez complètement en public. Je me souviens, sur cette scène des Oscars, d’avoir pensé : «Si seulement cet enfant avait pu voir ce moment venir.»
Votre désir secret de devenir acteur, vous souvenez-vous quand vous l’avez partagé pour la première fois ?
C’est une longue histoire. Je vais résumer. Je m’étais inscrit à une classe de « débats » comme il y en a dans les lycées américains. Parce que je me disais, mes parents ont travaillé tellement dur pour qu’on en arrive là, je dois, pour eux, devenir avocat ou homme politique. Mais je n’étais pas bon en débat. Et le professeur a senti que je serais meilleur pour interpréter… Alors il m’a inscrit à une sorte de compétition de théâtre. Il m’a donné un monologue à apprendre, je suis entré immédiatement dans le personnage . C’est la première fois que j’ai invité mes parents à venir voir quelque chose au lycée. La première fois que j’ai eu le courage de dire (sa voix se trouble, il pleure), de dire : «Pouvez-vous venir à cette représentation ?», ils sont venus, et ils ont eu une réaction pleine d’émotion. Je ne les avais jamais vus comme ça avec moi. J’ai pensé : donc c’est possible. Faire du théâtre, jouer peut transformer les choses. (Il se lève, encore ému.) Voilà, il faut que je m’arrête.
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Rami Malek : «Mon agent passe son temps à me dire : “Tais-toi Rami, tu parles trop!”»
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