A regarder leur premier pas du côté de Troyes, les choix de Thierno Baldé et Wilson Odobert pourraient donner des envies d’ailleurs aux jeunes joueurs formés au club. Depuis la reprise de la L1, les deux joueurs qui évoluent côté droit ont disputé la quasi-totalité des rencontres du club de l’Aube, effectuant des prestations consistantes. Mention spéciale pour l’attaquant, déjà auteur de 3 buts pour ses premiers pas en pro. Présentations.
Thierno Baldé voulait de la continuité. Au sortir d’une première saison professionnelle aboutie avec Le Havre (31 matches en L2), le latéral droit confiait à Goal son envie de vivre « une saison similaire voire meilleure en qualité et en quantité. Le plus important pour moi c’est de jouer et c’est quelque chose que j’ai compris cette année (la saison dernière).
Pour poursuivre cette ascension, le titi a eu l’embarras du choix : des clubs belges disputant une coupe d’Europe, la Serie A, le haut du panier de la Championship et de l’Eredivisie. Et bien sûr quelques prétendants hexagonaux. De son côté, le jeune défenseur avait pour priorité de continuer à progresser en France.
A la fin de son prêt en Normandie, Baldé a d’abord eu la possibilité de rester dans son club formateur. Au printemps, Leonardo et Angelo Castellazzi lui avaient signifié son intention de le conserver mais le changement de direction sportive a quelque peu rebattu les cartes. Malgré l’envie de Luis Campos de le conserver, il s’entraînait l’après-midi avec le groupe 2 et n’a pas pris part à la tournée japonaise alors qu’il avait disputé le premier match amical de la saison face à QRM (2-0, le 15 juillet).
Face à cette situation complexe, l’international des moins de 20 ans est resté fidèle à son idée de départ et Troyes a très rapidement fait part de son intérêt. Pour être précis, les premiers contacts remontent d’ailleurs au mois de novembre 2021 à l’initiative de Citigroup, très attentif à son développement, (groupement de clubs comprenant Manchester City, Parme, Yokohama, Melbourne City, etc.), dont le club de l’Aube fait partie et son recrutement a été définitivement validé lors du tournoi de Toulon.
Après son transfert, Baldé a dû suivre un plan de travail adapté pour parfaire sa condition physique. Depuis, il enchaîne des prestations cohérentes (9 matches, 1 passe décisive) avec notamment une première apparition du côté de l’OL et un penalty obtenu et s’épanouit dans un club où il sent qu’il y a une vision claire pour lui. Du côté de Troyes, on se satisfait du recrutement du latéral mais on attend encore mieux malgré un travail fourni à l’entraînement.
3 buts, une passe décisive et déjà 12 matchs de Ligue 1. Qui aurait cru que Wilson Odobert afficherait un bilan aussi intéressant et jouerait aussi régulièrement ? Pas grand-monde ! Du côté de Troyes, la surprise est aussi agréable que totale et son début de saison apparaît aussi comme une très mauvaise publicité pour la signature d’un premier contrat professionnel dans le club de la capitale.
Le club de l’Aube a profité de l’apathie et du manque de garanties de l’ancienne direction parisienne mais aussi de la nouvelle. En effet, le natif de Meaux espérait pouvoir s’entraîner quotidiennement avec les pros pour parfaire sa progression et connaître une transition logique vers le monde professionnel. Un projet que Paris n’a jamais pu ou voulu lui offrir.
Lille, Lyon, Bruges, Mönchengladbach, l’AS Roma, se sont intéressés, à des degrés divers à son profil mais l’ailier souhaitait avant tout poursuivre son ascension en France et a choisi l’Estac car il y voyait le club qui correspondait le plus à ses besoins. Et qui lui a aussi permis de ne pas trop s’éloigner de ses parents qui vivent à deux de voiture en Seine-et-Marne.
Pourtant, le projet initial n’était pas forcément de le voir démarrer aussi régulièrement. Arrivé début juillet (contrat jusqu’en 2025) et vite installé dans un appartement trouvé par le club, Odobert a d’abord profité d’un recrutement loin d’être terminé pour faire de bonnes apparitions lors des matchs amicaux et montrer de belles choses à Bruno Irles à l’entraînement. Une surprise aussi pour Troyes qui ne s’attendait certainement pas à le voir s’adapter aussi rapidement.
Parmi ceux qui le connaissent, on estime d’ailleurs que le travail effectué par Zoumana Camara a considérablement permis de réduire le gap existant entre les U19 et le monde professionnel. Samedi, au Parc des Princes, il retrouvera d’ailleurs ses potes Warren Zaïre-Emery et El Chadaille Bitshiabu et a surtout envie de montrer à un PSG qui n’a pas cru en lui.
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