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Procès de l'attentat de Nice. « J'ai rien fait, j'ai rien à voir là-dedans », dit un – Maville.com

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Le procès de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice se tient au palais de justice de Paris jusqu’à mi-décembre. © Philippe Mirkovic / Ouest-France
« J’ai rien fait. J’ai rien à voir là-dedans ». Chokri Chafroud est resté dans sa ligne de défense ce vendredi 10 novembre au procès de l’attentat du 14 juillet 2016. Ce Tunisien de 43 ans, qui comparaît détenu, est jugé pour association de malfaiteurs terroriste. Il était l’un des proches de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, le terroriste abattu par la police au volant du 19-tonnes avec lequel il a foncé dans la foule massée sur la Promenade des Anglais, faisant 86 morts et des centaines de blessés. Mais l’accusé conteste « l’avoir aidé » et « eu connaissance » de son projet mortifère
Vite identifié grâce aux photos, échanges téléphoniques, SMS et messages sur les réseaux sociaux avec le terroriste, Chokri Chafroud a été Interpellé le 17 juillet 2016. Il a d’abord minimisé leurs relations devant les enquêteurs. « J’avais peur après ce qu’il avait fait. Je savais que j’étais un copain », indique l’accusé, qui a admis avoir gagné Nice pour la première fois en août 2015, et pas début 2016 comme il l’avait d’abord déclaré.
Le parcours de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, auteur de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice. © Ouest-France
Premiers échanges téléphoniques en novembre 2015
Il est arrivé depuis l’Italie, où il travaillait depuis près de dix ans dans l’hôtellerie. Et a rencontré Mohamed Lahouaiej-Bouhlel dans un café. Leurs « premiers échanges téléphoniques objectivés datent du mois de novembre 2015 », précise le président. Chafroud, qui vit de chantiers au noir et cherche régulièrement un logement, évoque un individu « normal ». Il parlait « beaucoup de son travail et des femmes. Mais pas d’attentats », souligne ce « musulman pas pratiquant » qui comparaît détenu. Lui a été décrit comme « influençable » mais « loin d’une posture djihadiste » par le rapport dressé en prison, au quartier d’évaluation de la radicalisation (QER), ainsi que par une expertise psychologique.
En avril 2016, alors qu’il est reparti quelques semaines en Tunisie, un de ses messages postés sur Facebook dans un échange avec son ami chauffeur-livreur à Nice interpelle. « Charge le camion, mets dedans 2 000 tonnes de fer et nique, coupe lui les freins mon ami, et moi je regarde » Quelle signification ? demande le président de la cour d’assises spéciale. « Une blague à la tunisienne, selon l’accusé. Il râlait tout le temps sur son travail. Voulait tout lâcher, partir en Tunisie… Moi j’ai voulu dire « ben vas-y », et je vois si tu reviens ou pas ».
Outre sa proximité avec le terroriste, les « éléments matériels » relevés dans l’arrêt de mise en accusation qui pourraient constituer une association de malfaiteurs terroriste « sont le camion, la recherche d’armes et les messages en lien avec l’attentat », rappelle le président.
Il est monté dans le camion le 12 juillet
Sur la recherche d’un camion, il a reçu le 5 juillet, comme deux autres accusés, Mohamed Ghraieb et Ramzi Arefa, un SMS de Lahouaiej-Bouhlel parlant d’une agence de location. Chokri Chafroud n’y répond pas, affirmant « ne pas l’avoir compris ». Pourquoi ne pas demander d’explication ? s’étonne une fois de plus le président. « Je n’y donnais pas d’importance, comme beaucoup de ses messages qui n’avaient pas de sens. S’il avait besoin il pouvait m’appeler », lâche le Tunisien assurant « ne rien avoir su » d’une location de camion. Et « pensait » que le 19-tonnes utilisé pour l’attentat « était un véhicule de son travail ».
« J’ai été choqué quand j’ai fait le lien », affirme celui qui était monté dans le poids lourd quelques minutes le 12 juillet. Lahouaiej-Bouhlel « est venu avec, m’a dit de monter. Il voulait faire un tour mais pas moi, je travaillais le lendemain. Là, j’ai vu qu’il était énervé. Je lui ai demandé de descendre et il s’est mis à frapper sur le volant. J’ai mentionné une voiture de police en face et il m’a dit « ok, descends » et a ouvert la porte », raconte Chafroud, répondant au président qui souligne ses différentes versions durant l’instruction. Et sagace des évitements et « contradictions ». Il appelle même Chokri Chafroud « à être un peu sérieux ».
Différentes explications sur la recherche d’arme
Interrogé sur la demande d’armes par le terroriste, l’accusé explique que Lahouaiej-Bouhlel lui « a prêté une fois 100 €. Plus tard au café, il m’a proposé de lui trouver un pistolet. Qu’il oublierait la dette de 100 € et me donnerait même 200 € de plus. J’ai demandé à quoi cela allait servir. Il m’a dit qu’il voulait décorer sa maison. Je savais que c’était pas vrai […] et quelques jours plus tard je lui ai rendu les 100 € », déclare-t-il.
Il avait « donné d’autres explications » aux enquêteurs. Notamment d’avoir accepté et « feint de chercher » une arme pour qu’il le « laisse tranquille » avec sa dette de 100 €. « J’ai peut-être menti devant la police parce que j’étais rongé par la peur », admet Chafroud devant l’insistance de la Cour. Mais il répète qu’il ne « savait pas » ce que Lahouaiej-Bouhlel « avait en tête. Ce qu’il se passait dans sa tête. C’était la première fois que quelqu’un me parlait d’arme. »
Il a vu le terroriste le 13 juillet au soir, une photo trouvée dans un téléphone les montrant tous les deux assis sur un banc et faisant un doigt d’honneur. « C’était pour rigoler », assure Chafroud qui ne se « souvient plus » de l’origine de ce rendez-vous. Ni de la dernière fois qu’il est passé chez Lahouaiej-Bouhlel, où son ADN a été retrouvée sur un mégot de cigarette.
Il conteste en tout cas toute rencontre le 14 juillet. Disant qu’il travaillait ce jour-là jusqu’à 18 h dans une maison au nord de Nice. Il a ensuite « pris deux bières en regardant la parade militaire sur la Promenade des Anglais avant de rentrer ». Il balaie aussi toute « interprétation » de messages selon lui « incompréhensibles » avant l’attaque. Notamment celui de 22 h 27 dans lequel Lahouaiej-Bouhlel demande des armes à Ramzi Arefa, un autre accusé, et indique que « Chokri et ses amis sont prêts pour le mois prochain », rappelle le président. « Je n’ai pas la moindre idée concernant ce message », affirme l’accusé.
L’audience se poursuivra lundi 14 novembre avec l’examen de personnalité du troisième accusé poursuivi pour association de malfaiteurs terroriste, Ramzi Arefa.
L’ambiance / le décor
Le rapport qualité / prix

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