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«Le processus de construction d’usines de remplacement et d’établissement de nouvelles sources d’approvisionnement en matières premières coûtera très cher et durera de nombreuses années», affirme Angelo Katsoras, de la Banque Nationale. (Photo: 123RF)
ANALYSE GÉOPOLITIQUE. Très perturbées depuis quelques années, les chaînes d’approvisionnement mondiales retrouveront un jour leur équilibre et seront plus sûres pour les entreprises. En revanche, elles seront moins efficaces et plus coûteuses, affirme la Banque Nationale.
Dans une note publiée le 2 mai (Dans une économie mondiale de défiance, les coûts augmentent), l’analyste géopolitique Angelo Katsoras souligne que le contexte actuel fera en sorte que les entreprises et les pays établiront de nouvelles chaînes d’approvisionnement.
Potentiellement même «redondantes», ces chaînes seront situées dans des régions moins vulnérables d’un point de vue stratégique, souvent plus près des marchés sur lesquels les produits finis doivent être vendus.
Cette nouvelle configuration logistique permettra de minimiser le risque des entreprises, mais à un prix élevé, fait remarquer Angelo Katsoras.
«Il faudra ainsi compter avec les coûts à long terme associés à la reconfiguration des chaînes d’approvisionnement des semi-conducteurs et des produits de santé, l’accélération de la transition vers une économie verte, ainsi que le renforcement des activités minières locales et des capacités d’affinage pour minimiser la dépendance aux importations de produits de base.»
Plusieurs facteurs ont perturbé les chaînes d’approvisionnement qui s’étaient internationalisées au fil des décennies, des facteurs qui sont en train de démondialiser en grande partie cette toile d’araignée logistique.
On parle ici des tensions commerciales (entre les États-Unis et la Chine, par exemple), des pénuries de matériels médicaux durant la pandémie, de la guerre en Ukraine, sans parler des confinements stricts de villes chinoises afin de limiter la propagation de la COVID-19.
Selon l’analyste, ces facteurs ont accéléré les projets pour diversifier les chaînes d’approvisionnement et pour rapatrier de la production dans des secteurs clés, et ce, afin d’augmenter la résilience et réduire la dépendance à l’égard de rivaux géopolitiques.
Rien toutefois pour rendre les chaînes d’approvisionnement plus efficaces et économiques (en termes de coûts), comme à l’époque de l’âge d’or du juste-à-temps, une méthode de gestion de la production en flux tendu qui permet de réduire les coûts logistiques, incluant le stockage.
«Le processus de construction d’usines de remplacement et d’établissement de nouvelles sources d’approvisionnement en matières premières coûtera très cher et durera de nombreuses années», affirme Angelo Katsoras.
Avant l’Invasion de la Russie, l’Ukraine fournissait environ la moitié du néon de qualité semi-conducteur à la planète via les ports de Marioupol et d’Odessa. (Photo: Getty Images)
Avant l’Invasion de la Russie, l’Ukraine fournissait environ la moitié du néon de qualité semi-conducteur à la planète via les ports de Marioupol et d’Odessa. (Photo: Getty Images)
Pour illustrer son propos, il donne l’exemple du secteur des semi-conducteurs, où la réduction de la production de composants clés à un nombre restreint de fournisseurs les plus efficients au fil des ans a permis de réaliser des gains d’efficacité.
Taiwan Semiconductor Manufacturing Company (TSMC) fabrique 92% des puces informatiques les plus avancées au monde. Cette entreprise dépend elle-même de la société néerlandaise ASML pour ses systèmes de lithographie les plus avancés afin de graver le dessin de chaque puce.
Ces systèmes de lithographie utilisent des lasers qui nécessitent du néon.
Or, jusqu’à l’invasion du territoire ukrainien par la Russie en février, l’Ukraine fournissait environ la moitié de ce gaz de qualité semi-conducteur à la planète via les ports de Marioupol et d’Odessa.
Si vous suivez l’actualité, vous savez que le premier est occupé par les troupes de Vladimir Poutine, tandis que le second – toujours sous contrôle ukrainien – subit un blocus naval de la marine russe en mer Noire, le rendant de facto inopérant.
Un autre facteur aggravant: la Russie produisait le néon brut qui était envoyé à l’Ukraine pour y être purifié…
Actuellement, le deuxième grand producteur de ce gaz est la Chine, qui fournit environ 30% de l’offre mondiale. Et pour produire du néon ailleurs, il faut créer du matériel spécialisé utilisé dans des aciéries.
Certes, rien n’est impossible ou presque en termes de production, surtout dans les pays industrialisés. On peut toujours diversifier les sources d’approvisionnement, mais cela a un coût, rappelle Angelo Katsoras.
«Si la production de marchandises en des lieux multiples a pour effet d’augmenter la résilience des chaînes d’approvisionnement, elle réduira les économies d’échelle et augmentera les coûts d’exploitation.»
L’avez-vous prévu dans votre planification stratégique, alors que l’inflation fait déjà bondir vos coûts?
Dans son analyse Zoom sur le monde, François Normand traite des enjeux géopolitiques qui sont trop souvent sous-estimés par les investisseurs et les exportateurs. Journaliste au journal Les Affaires depuis 2000 (il était au Devoir auparavant), François est spécialisé en commerce international, en entrepreneuriat, en énergie & ressources naturelles, de même qu’en analyse géopolitique. François est historien de formation, en plus de détenir un certificat en journalisme de l’Université Laval. Il a réussi le Cours sur le commerce des valeurs mobilières au Canada (CCVM) de l’Institut canadien des valeurs mobilières et il a fait des études de 2e cycle en gestion des risques financiers à l’Université de Sherbrooke durant 15 mois. Il détient aussi un MBA de l’Université de Sherbrooke. Depuis 25 ans, François a réalisé plusieurs stages de formation à l’étranger: à l’École supérieure de journalisme de Lille, en France (1996); auprès des institutions de l’Union européenne, à Bruxelles (2002); auprès des institutions de Hong Kong (2008); participation à l’International Visitor Leadership Program du State Department, aux États-Unis (2009). En 2007, il a remporté le 2e prix d’excellence Caisse de dépôt et placement du Québec – Merrill Lynch en journalisme économique et financier pour sa série « Exporter aux États-Unis ». En 2020, il a été finaliste au prix Judith-Jasmin (catégorie opinion) pour son analyse « Voulons-nous vraiment vivre dans ce monde? ».
ANALYSE. Les sociétés doivent s’assurer qu’il n’y a pas de violation des droits de la personne dans leurs importations.
Le cas échéant, Énergir s’allierait à un partenaire dans le monde municipal ou agricole pour cette nouvelle activité.
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