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Pénurie de carburant « Total est responsable de ce blocage » – L'Humanité


En Haïti, dans un pays à l’histoire glorieuse, le rapt d’un historien revêt une portée symbolique. Le 24 janvier,…
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Le texte présenté par le gouvernement, l’analyse de la rédaction : 32 pages pour comprendre… et vous défendre !
100 pages pour explorer toutes les facettes d’un homme complexe, avec des écrits inédits d’Aragon et deux bonus…
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Énergie La grève dans les raffineries se poursuit depuis plus de dix jours et certains agitent le spectre de la pénurie. Thierry Defresne, de la CGT Total, répond aux accusations.
Thierry Defresne Secrétaire CGT du comité européen de TotalEnergies
Quelles sont vos revendications ?
Elles sont de trois ordres. D’abord, nous réclamons une hausse des salaires de 10 % cette année, dont 7 % au titre de l’inflation et 3 % compte tenu de l’augmentation considérable des bénéfices encaissés. Je rappelle que Total a réalisé 16 milliards dollars de profits l’an passé et a déjà cumulé 18 milliards sur les six premiers mois de 2022. Les actionnaires ont été augmentés de 5 %, il est légitime que les salariés aient eux aussi droit à leur part du gâteau.
Ensuite, nous demandons un plan d’investissement massif en France, à hauteur d’1 milliard d’euros, qui comprendrait à la fois une amélioration de l’efficacité énergétique de nos raffineries (réduction des émissions de CO2 et de méthane), mais aussi une remise à niveau nécessaire à leur pérennisation. En effet, certains sites vieillissants, comme la raffinerie de Donges (Loire-Atlantique), par exemple, souffrent d’un sous-investissement chronique et ont besoin d’argent frais pour moderniser les équipements. Enfin, nous exigeons un plan de création d’emploi immédiat. En 2020, la direction a gelé les embauches, avant de négocier une rupture conventionnelle collective qui s’est traduite par 500 suppressions de postes nettes. Depuis, les départs à la retraite non remplacés sont compensés par un recours accru à l’intérim et aux CDD. Sur certains sites, il n’est pas rare de voir les mêmes intérimaires travailler depuis quatre ans. Nous réclamons que ces gens soient embauchés.
Comment expliquez-vous l’ampleur du mouvement ?
La grève est très suivie, y compris par des salariés qui ne sont pas des habitués des débrayages. En règle générale, la population postée réagit volontiers aux appels à la grève, mais ceux qui travaillent à la journée (maintenance, technique, RH) se mobilisent peu, car ils partent du principe que cela aurait peu d’impact sur le fonctionnement de l’entreprise. Cette fois-ci, même ces salariés sont dans la bataille, ce qui témoigne d’un ras-le-bol général. Tout le monde s’aperçoit que la courbe des bénéfices et celle des salaires suivent des pentes opposées. Depuis l’arrivée de Patrick Pouyanné à la tête de l’entreprise en 2014, les plans d’austérité s’enchaînent, avec des conséquences délétères. Plus de 5 milliards d’euros d’économies ont été réalisées, dont 3 milliards sur la seule activité raffinage-chimie. Mais il faut bien trouver cet argent quelque part : les budgets de maintenance sont réduits de manière drastique, avec, à la clé, des réparations différées dans le temps, on rationne le nombre de gants utilisés par les opérateurs, etc. Quant aux augmentations générales, elles n’ont jamais été aussi basses. En 2020, les profits du groupe sont tombés à 4 milliards d’euros, ce qui a suffi à justifier l’absence d’augmentation pour les salariés cette année-là… mais le groupe n’a pas hésité à emprunter pour reverser 7 milliards aux actionnaires ! En ce moment, des grévistes m’interpellent : « Si vous n’arrivez pas à négocier avec la direction, c’est nous qui allons taper à la porte des patrons et on ne prendra pas de gants… » Si nos dirigeants ne réalisent pas la gravité de la situation, on peut déboucher sur un mouvement de type gilets jaunes. La colère est considérable.
Des commentateurs laissent entendre que votre grève perturberait le fonctionnement des cars scolaires dans certains départements, en raison de la pénurie de carburant provoquée. Que leur répondez-vous ?
J’ai entendu plus grave encore : lors d’une interview récente, un journaliste nous a accusés à demi-mot de provoquer la mort des patients que les ambulances ne pourraient plus prendre en charge, faute d’essence… Ces insinuations sont insupportables. C’est la direction de Total qui est responsable de ce blocage. Il lui suffirait de nous mettre autour de la table pour sortir de l’impasse. Mais elle refuse de discuter. Patrick Pouyanné me l’a dit : « Nous ne négocierons pas avant le 15 novembre, et cela ne concernera que l’année 2023 » (pour les salaires). En ce moment, Total cherche à casser notre grève en important des produits pétroliers de l’étranger, ce qui pose deux problèmes. D’abord, les coûts d’achat sur les marchés internationaux sont bien plus élevés que ceux qui sont pratiqués par nos raffineries. Le litre de gasoil à la pompe a d’ailleurs pris 4 centimes en moyenne depuis le début de la grève. Ensuite, l’impact environnemental est désastreux : le groupe importe du kérosène et du gazole du Moyen-Orient, où il est produit dans des conditions sociales et environnementales déplorables. Difficile à justifier pour un groupe qui se dit « vert »… 
Un simulateur pour voir ce qui change réellement pour vous, des décryptages vidéo, des infographies, un lexique et l’ensemble de nos articles pour connaître l’impact de la réforme que le gouvernement veut imposer, découvrir les alternatives et suivre l’actualité de la riposte sociale… Le tout réuni en une seule page !
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