Mis à jour le 8 octobre 2019.
Alors que Roccat vient de sortir la Kova AIMO pour plaire aux fanas de RGB, puisqu’elle est compatible avec leur système d’éclairage AIMO (ce dont on se serait douté vu son appellation !), je me suis penché sur la Roccat Kova. Pourquoi me direz-vous ? Eh bien tout simplement parce que grâce à la sortie de sa petite sœur, la Kova, qui est toujours au catalogue du constructeur, voit son prix baisser de 10 €. Je trouvais donc intéressant de voir ce que valait cette souris réellement ambidextre, souvent plébiscitée par les gauchers.
Sommaire
La Kova est au catalogue de Roccat depuis 2012 et a subi depuis diverses évolutions, ce qui montre son succès ! D’autant que sa réputation auprès des gauchers n’est plus à prouver. Comme toujours on va commencer par le packaging. Il reprend les standards de la marque ; il sera donc malheureusement impossible de voir la souris (et de se faire une idée de sa taille et de son ergonomie avant l’achat), puisqu’elle est enfermée dans une boîte aux coloris majoritairement sombres et bleus. Disposant toujours d’un côté biseauté, on trouve sur la face avant une large photo de la souris avec ses principales caractéristiques, ainsi que deux mentions : « FPS Approved » et « MOBA Approved », qui ne laissent aucune place au doute quant à son usage.
Toutes ces caractéristiques sont reprises plus en détail sur le côté ainsi que sur l’arrière de la boîte et mettent en avant son côté ambidextre, son nouveau capteur Pro-Optic, son éclairage RGB bi-Zone ainsi que la fameuse fonctionnalité EsayShift+ dont je vous parlerai plus loin.
Lorsque l’on ouvre la boîte, on découvre la souris bien emballée dans un plastique thermoformé transparent et accompagnée d’un petit manuel d’utilisation dépliant ainsi que du livret de garantie, lui aussi dépliant. Donc rien de bien fou au niveau du bundle, mais sur une souris de ce prix, je n’en attendais pas davantage.
Comme beaucoup de souris de chez Roccat, elle est disponible en plusieurs coloris, ici blanc/noir ou gris/noir, le modèle que je teste étant le gris/noir. Son design est connu puisqu’il reprend les lignes des précédentes versions, mais avec un style tout de même nettement plus agressif, qui est loin de me laisser indifférent. Avec sa coque grise, je lui trouve même un petit air d’avion furtif !
Évidemment, puisqu’il s’agit d’une souris ambidextre, tout ici est question de symétrie ! Pas de boutons qu’on peut changer de côté, mais des boutons qu’on retrouve tant à droite qu’à gauche aux mêmes emplacements. Ce qui fait que l’on n’a pas moins de 12 boutons (avec le défilement horizontal) dont 11 programmables ! Ce qui, grâce à la fonction EasyShift+, portera donc le nombre de fonctions programmables sur les boutons à 22 ! En gros de quoi s’emmêler un peu les pinceaux lors d’un changement de jeu ! Mais qui peut apporter un confort certain en fonction des jeux que vous utiliserez. C’est d’ailleurs pour ça que, vu le nombre de boutons programmables, je trouve les mentions FPS et MOBA approved limite un peu restrictives.
Voir aussi notre test de la souris Corsair M65 Pro RGB
La coque est faite d’un revêtement plastique, lisse et mat, qui, s’il est plutôt agréable au toucher, aura une fâcheuse tendance à bien retenir les traces de doigts et de paume. Alors si, sur du gris, ça ne se remarque pas trop, je pense que sur le blanc cela impliquera des nettoyages plus que réguliers. Et si ce revêtement peut aussi paraître glissant au premier coup d’œil, la prise en main est bien assurée par un bon design des tranches lui conférant une bonne maniabilité.
Niveau éclairage RGB, il y a seulement deux zones qui en bénéficient : la molette et l’arrière de la souris par le biais d’un bandeau discret, tellement discret et positionné de telle sorte qu’en fait on le voit à peine. On a plus l’impression d’avoir un petit triangle à gauche et à droite qu’un liseré sur tout l’arrière.
Voilà une souris plutôt compacte par ses dimensions, 13,1 x 6,6 x 3,8 (L x l x h), et légère puisque Roccat l’annonce pour 99 grammes, câble compris. Câble qui a une longueur assez courante de 1 m 80, de quoi satisfaire la majeure partie des setups.
Les boutons sont donc au nombre de 12. Les deux clics principaux faits, comme souvent, d’un seul bloc, ont l’avantage de descendre très bas sur l’avant de la souris. Si bien que, en plus du corps bien rebondi de notre mulot, la prise en palm grip ne sera absolument pas un problème. Et il sera évidemment possible de l’utiliser en claw grip ou en fingertip. Ces clics sont équipés des fameux capteurs Omron pour lesquels je n’ai pu trouver aucune indication quant au nombre d’activations qu’ils sont capables de supporter. S’ils sont un peu bruyants au clic, ils offrent un très bon rebond et sont bien réactifs.
En palm grip, ces deux clics étant bordés chacun par un bouton plus proéminent, vos index et majeur sont bien calés. Et surtout ça rend ces deux boutons latéraux très facilement et rapidement accessibles. De même, ils ont une bonne réactivité et sont vraiment très bien placés surtout en jeu pour du FPS comme en bureautique en attribuant par exemple à l’un le double-clic. Au centre on retrouve, comme toujours, la molette, une Titan 2D, qui, bien que crantée, est très (trop) sensible. Ce qui m’a valu quelques énervements lors du changement d’armes en FPS. Recouverte d’un revêtement caoutchouc lisse, elle offre un défilement vertical et c’est tout ! Enfin, pas tout à fait, puisqu’elle est rétroéclairée et que cet éclairage est personnalisable via le logiciel SWARM. Derrière la molette, se trouve le changement de DPI, facilement accessible.
Sur la tranche gauche deux boutons ont leurs jumeaux côté droit, souris ambidextre oblige. S’ils sont bien positionnés, il est dommage qu’ils ne soient pas mieux séparés. Ce qui fait qu’en jeu, il m’est souvent arrivé, dans la précipitation, de cliquer sur les deux en même temps. Les boutons de droite pourront tout de même être utilisés à condition de leur attribuer des fonctionnalités rarement employées car ils demanderont une certaine gymnastique avec l’annulaire.
En mettant la bestiole sur le dos, ce ne sont pas quatre papattes en téflon qu’on découvre mais bien 5 qui offrent une glisse tout à fait correcte.
En bref, vous l’aurez compris, cette Roccat Kova offre une bonne ergonomie permettant une prise en main vraiment confortable et les boutons tombent naturellement sous les doigts sans qu’on ait à les chercher.
Comme je le disais précédemment, les boutons tombent naturellement sous les doigts et ils sont tout aussi facilement programmables via le logiciel Roccat SWARM. Logiciel qu’il faudra aller chercher sur le site du constructeur et qui, bizarrement, n’est pas la dernière version et demandera donc de faire plusieurs mises à jour.
Sur la première page du logiciel vous aurez accès aux paramètres principaux avec, en bas de la fenêtre, l’accès aux 5 profils configurables et enregistrables dans la mémoire de la souris, ce qui vous permettra de brancher votre souris sur un autre PC et d’avoir directement vos profils déjà configurés.
Vous trouverez aussi le changement de DPI, qui est configurable de 250 à 7000 DPI, par palier de 50. Vous pouvez programmer jusqu’à 5 paliers de DPI, mais vous pouvez choisir le nombre à programmer en cochant ou décochant les cases devant les différents paliers. Ce qui est intéressant en FPS pour avoir seulement à basculer entre 2/3 fréquences différentes de DPI en fonction des besoins, sans avoir à faire tout un cycle pour retomber sur la fréquence désirée.
À gauche de cette fenêtre, d’autres options s’offrent à vous, permettant ainsi de modifier la vitesse de défilement horizontal ou encore la vitesse du double-clic.
Le deuxième onglet est celui ou vous allez pouvoir configurer tous les boutons. Comme cette souris est dotée de la fonction EasyShift+, ce n’est pas une seule colonne que nous avons mais deux, une correspondant au mapping principal et l’autre au mapping secondaire. D’ailleurs, je tiens à vous faire remarquer que si, sur la boîte, on nous annonce, grâce à cette fonctionnalité, 22 fonctions attribuables, ici, nous avons bien 12 lignes par colonne soit 24 fonctions ! Mais pour une fois que ça va dans le bon sens, on ne va pas s’en plaindre !
L’attribution des actions aux touches se fait très simplement en cliquant sur le bouton qu’on souhaite modifier, ce qui ouvrira un menu déroulant dans lequel vous n’aurez plus qu’à choisir l’affectation désirée.
En ce qui concerne les jeux, s’il y a finalement peu de choix (38), par rapport à une Logitech G203 qui en propose 640, tous les plus gros titres sont présents. Et pas de stress car le logiciel propose un éditeur de macros afin de créer les vôtres en fonction de vos besoins. Et il est à noter que son utilisation est facile car très intuitive, ce qui est un avantage par rapport à ce que proposent certains concurrents sur ce plan-là.
Le troisième onglet permet de régler d’autres paramètres comme le polling rate, même si on le laissera toujours à 1000 Hz, comme il vous permet de paramétrer l’utilisation de la souris en gaucher ou droitier ; il est enfin possible également d’avoir un retour audio, notamment pour le changement de DPI puisqu’aucune indication visuelle n’est disponible. Si, au départ, c’est un peu étrange d’entendre une voix masculine vous annoncer le nombre de DPI sélectionnés, au final on s’y habitue plutôt vite ! À condition de comprendre l’anglais car malheureusement vous n’aurez pas le choix de la langue. Et cette voix peut aussi vous annoncer le changement de profil si vous le souhaitez.
C’est aussi sur cet onglet que vous pourrez faire vos réglages RGB, réglages qui sont d’ailleurs très limités puisqu’ils ne sont qu’au nombre de 4 : lumière fixe, effet respiration, clignotant ou un dernier appelé « flux de couleurs », permettant d’alterner les couleurs mais au final plus clignotant que vraiment fluide !
Une chose à noter sur ce logiciel SWARM, c’est qu’en mettant certains réglages en favoris, vous y aurez accès directement en ouvrant le logiciel sans avoir à aller d’onglet en onglet.
En fait la Kova dispose d’un capteur Pro-Optic R6 qui permet de monter à 3500 DPI, mais grâce à l’ajout d’une puce Turbo Core V2 32bits, cette sensibilité est doublée, montant ainsi à 7000 DPI.
Son capteur optique est bon et réagit très bien, notamment sur un bon tapis de souris.
Son polling rate à 1000 Hz ravira les utilisateurs de FPS et cette souris, grâce à son ergonomie, est vraiment confortable à l’usage car elle est bien réactive et se prend très bien en main.
Cette Roccat Kova m’accompagne maintenant depuis plus de 15 jours, en bureautique comme sur Battelfield V, Star Wars Battlefront II, War Thunder et quelques autres jeux et franchement je n’ai pas vraiment à m’en plaindre. Les clics sont francs et agréables, les boutons sur les côtés des clics principaux sont vraiment un atout et heureusement car les boutons latéraux, comme je le disais plus haut, sont un peu trop rapprochés et font que, notamment dans le feu de l’action, il peut arriver d’appuyer sur les deux en même temps. Mais avec un peu d’habitude cela devient de moins en moins fréquent.
C’est vraiment une bonne souris polyvalente qui, grâce à la fonction EsayShift+, pourra même être utilisée par les joueurs de MMO.
Consultez notre test de la souris Asus ROG Spatha
La première chose qui ressort de cette Roccat Kova est son design, elle a clairement une « gueule ». Mais en plus, cette gueule lui apporte une ergonomie la rendant confortable et maniable, ce qui est vraiment un bon point. Les nombreux boutons configurables la rendent très polyvalente et son capteur offre des performances très acceptables sur la majeure partie des jeux. Seul petit défaut, le logiciel qui est un peu en retrait et, depuis le temps qu’il existe, on se dit que Roccat aurait pu l’améliorer. Mais pour à peine plus de 40 € sur Amazon, cette souris est vraiment un très bon compromis en termes de rapport prix/qualité/performance/ergonomie. Et je dirai même que dans cette gamme de prix il sera difficile de lui trouver un réel concurrent !
À noter que la version avec la coque blanche est presque 10 € plus chère ! Étonnant…
Et comme toujours n’hésitez pas à consulter notre guide d’achat des souris pour gamers si celle-ci ne convient pas à vos attentes !
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