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L'Épopée des musiques noires – Albert Collins aurait 90 ans ! – RFI

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Né le 1er octobre 1932, le guitariste afro-américain Albert Collins serait aujourd’hui nonagénaire ! Pionnier d’un blues incandescent que sa Telecaster magnifiait sur scène, il fut une inspiration pour nombre d’instrumentistes émérites dont Stevie Ray Vaughan, Robert Cray ou Kenny Neal, entre autres… Avare de longs discours, Albert Collins préférait laisser parler son âme. À travers les témoignages de ses contemporains, « L’épopée » rend un hommage vibrant à ce vaillant pilier de la culture africaine-américaine. 
Lorsque le petit Albert Collins voit le jour à Leona au Texas, le blues est déjà un genre musical vivace qui narre la destinée des Noirs d’Amérique confrontés à un racisme institutionnalisé et légitimé par une ségrégation douloureuse qui ne laisse aucun espace d’expression aux citoyens dits « de seconde classe ». En dehors de la musique, leur seul droit est de se taire. Albert Collins va donc apprendre à résister et à se défendre, tant bien que mal, face aux intimidations et aux exactions des autorités blanches d’alors. Le blues, durant la première moitié du XXè siècle, est un écho de la dureté sociale aux États-Unis. Albert Collins subit, comme ses contemporains, le poids psychologique d’une oppression constante de l’administration américaine sur la population noire. Sa seule échappatoire reste la musique qu’il entend depuis sa naissance dans la maison familiale.
À 18 ans, il se lance sérieusement dans l’univers du blues. Il veut être un guitariste et chanteur reconnu comme ses héros, Lightnin’ Hopkins et John Lee Hooker, mais vivre de sa passion est un sacré défi à cette époque lointaine. Il devra donc trouver d’autres moyens pour subvenir à ses besoins quotidiens et deviendra chauffeur-routier pendant une douzaine d’années. Albert Collins s’impatiente. Son rêve de grandeur tarde à se réaliser. Ce n’est qu’en 1968 que la roue tourne. Il obtient un contrat discographique avec une maison de disques californienne, Impérial Records. Soutenue par une section de cuivres rutilante, sa musique lorgne davantage vers le jazz que vers le blues. Issu d’une génération qui a connu le swing des grandes formations jazz, Albert Collins a toujours eu dans le creux de son oreille la musicalité des Big Bands même si son jeu, à la guitare, restait furieusement blues et particulièrement tranchant.
Progressivement, Albert Collins parvient à imposer son style sur une guitare Telecaster qui deviendra sa marque fétiche et identifiera sa tonalité électrique. Il conservera longtemps le son pur de sa Telecaster et refusera tout traitement artificiel à sa virtuosité. Bien qu’il obtienne un succès d’estime avec le titre Frosty à la fin des années 60, Albert Collins ne parvient toujours pas à décrocher LE contrat qui le hissera au rang des grandes figures du blues. Alors, il accepte diverses collaborations,  ici avec Ike & Tina Turner, là avec le groupe Canned Heat. Ce n’est qu’en 1978 que le vent souffle dans sa direction. Albert Collins fait la connaissance du producteur Bruce Iglauer qui, depuis 1973, tient à bout de bras un label indépendant nommé Alligator Records. Il a besoin de fortes personnalités pour asseoir la réputation de sa jeune maison de disques. Il propose alors un contrat d’exclusivité à Albert Collins. Grâce à ce premier album, Ice Pickin’ , la carrière d’Albert Collins décolle véritablement. Il peut compter sur le soutien de son nouveau chaperon, Bruce Iglauer, qui se démène pour faire évoluer l’image un peu terne d’un bluesman en devenir. Il multiplie les séances d’enregistrement, le présente comme le « Master de la Telecaster », et provoque des rencontres. C’est ainsi que seront réunies, en 1985, trois figures éminentes de « L’Épopée des Musiques Noires » : Albert Collins, Johnny Copeland et le jeune Robert Cray, 32 ans, qui vivait alors un rêve éveillé face à deux légendes du blues.
Au cœur des années 80, Albert Collins est heureux. Il est enfin salué à sa juste valeur. Il est invité au « Live Aid » le 13 juillet 1985, il monte sur scène aux côtés d’Etta James à Los Angeles, il reçoit un Grammy Award pour l’album Showdown qu’il a concocté avec Johnny Copeland et Robert Cray et enregistre dans la foulée un nouvel album intitulé Cold Snap. À l’aube des années 90, Albert Collins est célébré tel un vétéran du blues. Le label Virgin Records s’intéresse alors à ce musicien passé de l’ombre à la lumière en l’espace d’une décennie. Bruce Iglauer a conscience que son ami Albert Collins doit poursuivre son ascension et le laisse finalement partir. Alligator Records n’a pas les moyens que propose Virgin Records et accepte de lever l’exclusivité. L’album Iceman, qui paraît en 1991, hisse Albert Collins au sommet de la gloire mais les puristes regrettent les effets de cette production fastueuse qui altèrent l’authenticité blues du guitariste. Qu’importe ! L’industrie discographique a trouvé son nouveau poulain et les considérations artistiques ne doivent pas enrayer le plan marketing. Albert Collins est partout, on le voit à la télévision, on l’entend à la radio, il se produit sur scène aux quatre coins de la planète, il donne de nombreuses interviews, répond aux questions des journalistes et se félicite du regain d’intérêt du public américain pour son idiome blues. 
En 1992, Albert Collins a 60 ans. Il se plaît à incarner le gardien du temple. Après des années de doute et de remise en question, il acquiert une stature internationale et peut s’exprimer comme un artisan légitime d’une tradition afro-américaine centenaire. Albert Collins reçoit enfin les louanges auxquelles il aspire. Il ne profitera cependant pas très longtemps de ce succès amplement mérité. Il disparaîtra le 24 novembre 1993, à 61 ans. 
Albert Collins sur le site Alligator Records.
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