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Plus d’un mois après le suicide d’un chargé de clientèle sur son lieu de travail à Draguignan, les employés d’Orange ont manifesté mardi matin devant la boutique de téléphonie de la ville.
«J’ai travaillé pendant 15 ans avec lui. Il était sportif, gentil et prêt à tout pour donner un avenir à ses deux filles », raconte Catherine Caille, ancienne employée d’Orange à Draguignan, aujourd’hui à la retraite, à la faveur d’une manifestation ce mardi matin devant les locaux dracénois de l’entreprise. Elle a donc côtoyé pendant de longues années Christophe, chargé de clientèle pour Orange dans la commune.
En arrêt maladie depuis plusieurs semaines, il est revenu sur son lieu de travail le 24 mai dernier, et s’est pendu dans la cage d’escalier à l’aide d’un câble téléphonique. « C’était inattendu. Il souffrait au travail et s’en était beaucoup plaint, deux semaines et un mois avant, explique-t-elle. Je le voyais souvent quand je promenais mon chien car on ne vivait pas très loin l’un de l’autre. »
Ce drame ravive de vieilles blessures pour la retraitée et les salariés du groupe venus exprimer leur émotion et leur colère. « Il y a de nombreuses années, nous avions déjà un collègue qui s’était pendu dans les locaux », indique-t-elle, les larmes lui montant. « Et aujourd’hui cela recommence, comme à l’époque des années Lombard et France Télécom. »
Pour les représentants du personnel, il ne fait guère de doute que ce drame est lié aux conditions de travail, lesquelles se serait fortement dégradées ces dernières années. La sous-traitance est pointé du doigt. « Les salariés techniques du groupe vivent une véritable perte de sens dans leurs missions, car le groupe a décidé de sous-traiter au maximum ces tâches, déplore Yoann Wierzchucki, secrétaire général de la CGT FAPT 83. Ce qui a entraîné de nombreuses suppressions de postes et surtout une perte de sens dans le travail pour les salariés, en particulier sur la partie technique. »
« 80 % de l’activité a été donnée à la sous-traitance et on a des collègues qui sont livrés à eux-mêmes, dans des locaux laissés à l’abandon », décrit Virginie Reze, représentante au conseil social et économique d’Orange, membre de la délégation en charge de l’enquête sur les origines de ce drame (voir par ailleurs).
« Nous avons été restructurés un nombre incalculable de fois, souffle, las, un retraité présent ce matin-là. On se demandait sur qui la suppression de poste allait tomber et dans quel service on atterrirait. »
Les représentants du personnel demandent donc un arrêt de la sous-traitance et l’embauche massive de personnels pour répondre aux besoins de l’activité du groupe. Une réunion à l’échelle nationale a eu lieu entre la direction et les organisations syndicales.
« Depuis le début de l’année, l’entreprise compte déjà six suicides de salariés » au niveau national, totalise Yoann Wierzchucki. Il y a un vrai malaise dans l’entreprise et nous sommes en train de revenir à des heures sombres du groupe. »
En référence, la vague de suicides qui avait touché les employés de France Télécom en 2010 et pour laquelle l’ancien P.-D.G. de l’entreprise, Didier Lombard, et son adjoint, Louis-Pierre Wenès, ont été jugés par la cour d’appel de Paris. La juridiction rendra son arrêt le 30 septembre prochain.
Concernant la mort de Christophe, une enquête de police est toujours en cours.
Contactée, la direction d’Orange ne partage pas le même constat que le représentant syndical. « Il peut exister des salariés qui vivent des situations compliquées et précaires, mais on ne peut pas parler de malaise social généralisé chez Orange », estime la direction.
« Le drame qui a eu lieu à Draguignan en mai dernier est toujours sous enquête policière », poursuit la direction. « Une enquête interne menée par une délégation paritaire est également chargée de faire la lumière sur les responsabilités de l’entreprise dans la mort de ce salarié. »
La direction du groupe rappelle que ses équipes de managements et de ressources humaines sont toutes mobilisées pour éviter que ces drames ne se reproduisent.
Le 5 juin dernier, un autre employé du groupe s’est donné la mort à Troyes (Aube).
Contactée, la direction d’Orange ne partage pas le même constat que le représentant syndical. « Il peut exister des salariés qui vivent des situations compliquées et précaires, mais on ne peut pas parler de malaise social généralisé chez Orange », estime la direction.
Enquête policière et enquête interne
« Le drame qui a eu lieu à Draguignan en mai dernier est toujours sous enquête policière », poursuit la direction. « Une enquête interne menée par une délégation paritaire est également chargée de faire la lumière sur les responsabilités de l’entreprise dans la mort de ce salarié. »
La direction du groupe rappelle que ses équipes de managements et de ressources humaines sont toutes mobilisées pour éviter que ces drames ne se reproduisent.
Le 5 juin dernier, un autre employé du groupe s’est donné la mort à Troyes (Aube).
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