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La FNB demande au ministre de soutenir le modèle allaitant français – Web-agri

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Si la tendance ne sera probablement pas à la disparition de l’élevage, la décapitalisation va probablement se poursuivre dans les prochaines années, avec un risque : que le modèle dominant demain ne soit pas le plus vertueux, ni pour l’environnement, ni pour la dynamique des territoires. Pour la FNB, réunie en congrès les 1er et 2 février à Metz, un changement d’orientation politique fort est nécessaire pour défendre et promouvoir le modèle familial et herbager français.

Avec près de 50 % des éleveurs de bovins viande âgés de plus de 55 ans, l’enjeu du renouvellement des générations s’avère crucial pour la filière allaitante. Cependant, face aux nombreux freins pour s’installer – financement de l’installation, des reprises, des troupeaux, avec de faibles revenus – seulement un éleveur sur deux serait remplacé, a rappelé Guillaume Gauthier, secrétaire général adjoint de la FNB, le 2 février lors du congrès national du syndicat, à Metz. Sans compter le risque de végétalisation ou de céréalisation. « Les revenus ne sont plus les mêmes quand on ajoute des céréales de vente sur la ferme, mais une fois qu’on a commencé, ça devient tentant après d’arrêter l’élevage pour se concentrer sur les cultures de rente », explique-t-il.
« En France, on connaît une baisse de production, avec 837 000 vaches  (allaitantes et laitières) en moins en six ans, et 25 % d’éleveurs en moins en 10 ans, mais la consommation de bœuf est restée stable », rappelle Bruno Dufayet, président de la FNB, qui regrette un recours accru aux importations. La situation est relativement similaire dans les autres pays européens, Belgique, Irlande, Italie, et même en Pologne où, après une forte hausse du nombre d’éleveurs, la production de viande stagne désormais et ne parvient pas à combler la demande, ont expliqué les représentants des agriculteurs de ces différents pays.
Au niveau de l’UE, la production de viande bovine a baissé de – 0,2 % chaque année depuis 10 ans, une baisse qui devrait s’accélérer dans les 10 ans à venir, à hauteur de – 0,9 % par an, indique Brigitte Misonne, chef d’unité à la direction générale agri au sein de la commission européenne. « On aurait 582 000 t produites en moins, mais aussi 600 000 t de consommées en moins, donc on rétablirait l’équilibre entre consommer ce qu’on produit et les importations », ajoute-t-elle. Et le modèle français, herbager, vertueux, qui maintient le lien avec le territoire, constitue bien selon elle un modèle d’avenir, capable « de convaincre les citoyens que l’élevage a une place dans notre société ».
Un modèle sans doute vertueux, mais menacé au niveau européen, par exemple avec la directive IED qui pourrait abaisser le seuil des installations classées à 150 UGB, ou les accords de libre-échange comme celui avec le Mercosur, non signé mais qui revient sur le devant de la scène depuis l’élection de Lula.
Pour Bruno Dufayet, le choix du modèle d’élevage « est un choix politique qui doit être fort », « l’élevage allaitant de demain se bâtira avec le monde de l’environnement, car les enjeux sont partagés », et la définition de ce modèle doit être faite à l’échelle nationale mais aussi européenne.
Pour le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau, « il faut assumer que vaches produisent du méthane, car on le fait pour produire de la nourriture », et il ne faut pas oublier que les prairies captent du carbone. La question du modèle, selon lui, est celle de la maîtrise des capitaux, de la transmissibilité, de la charge de travail, mais aussi de la capacité du modèle herbager à passer le cap du dérèglement climatique.
En conclusion, le Ministre @MFesneau alerte : attention à ne pas aborder la question de la durabilité des élevages à travers le seul critère des émissions de carbone ! Cela reviendrait à ignorer de très nombreux atouts environnementaux de notre élevage bovin.

Si le ministre se veut rassurant sur la directive IED, qui ne devrait pas être validée en l’état, il reste ouvert quant à la signature d’un accord avec le Mercosur à condition que les critères de durabilité soient intégrés. L’accord avec la Nouvelle-Zélande, qui interdit l’importation de viande issue de feedlots, « c’est pas grand-chose (car il n’existe pas de feedlots en Nouvelle-Zélande), mais c’est une première incrémentation, on n’est qu’au début du chemin, car ce n’était pas la philosophie de la Commission », rappelle-t-il, assurant que la vigilance sera de mise sur les critères qui nuisent à l’environnement et faussent la concurrence.
Autre sujet touchant à la durabilité des élevages, celui de l’utilisation de l’assurance indicielle comme base de l’assurance dans la réforme entrée en vigueur en janvier. La proposition de la FNB de mettre en place, avec l’Idele, un réseau de fermes test permettant à la fois d’améliorer la précision des satellites, et de servir de référence en cas de recours si ce qui est constaté par le satellite est trop éloigné de la réalité, pourrait être acceptée par Marc Fesneau, qui réaffirme cependant que l’assurance indicielle doit rester la base. Néanmoins, la possibilité d’un recours, prévu par la loi, reste un point de blocage pour les assureurs. « C’est vous qui allez devoir trancher », rappelle Bruno Dufayet au ministre. « Aujourd’hui, on a 2 ou 3 % d’assurés en prairie, l’objectif est de passer à 20 %, mais sans recours on n’y sera pas », ajoute-t-il.
Enfin, le ministre a également défendu la proposition de loi Descrozaille, votée par l’Assemblée mais pas encore par le Sénat, et que les distributeurs voudraient voir retirée. « On a besoin d’améliorer la contractualisation, la rémunération des industriels y compris des PME… On doit aller plus loin sur les pénalités logistiques », et empêcher les centrales d’achat de déroger à la loi Egalim en passant par l’étranger, explique le ministre. Pour Marc Fesneau, dans le contexte actuel, il reste également nécessaire « d’arrêter d’opposer dans l’opinion rémunération et inflation ». Lorsque l’on parle d’inflation, « il y a trop de messages sur le sujet du pouvoir d’achat ramenés à l’alimentaire », déplore en effet Bruno Dufayet. Pour le président de la FNB, la rémunération et la confiance passeront également par la contractualisation. « Les plus réticents finiront par y venir, sinon ils disparaîtront », estime-t-il.
Une autre condition de réussite : la contractualisation à travers, notamment, le déploiement de conventions tripartites pour + de transparence. https://t.co/rpMxo1KIk7

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https://netsolution.fr/gestion-de-la-production/

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