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Indonésie: plus de cent morts lors de violences après un match de foot – RFI

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Au moins 125 personnes sont mortes samedi soir 1er octobre en Indonésie du fait d’un mouvement de foule provoqué par des fans en colère ayant envahi un terrain de football après un match et par le tir de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre, a annoncé la police.
Le bilan du mouvement de foule mortel dans le stade de football de Malang en Indonésie a été révisé ce dimanche de 174 à 125 morts, à cause du double comptage de certaines victimes, a indiqué un responsable de la province de Java Est.
Des supporters de l’équipe du Arema FC ont pénétré samedi sur le terrain du stade Kanjuruhan, dans la ville de Malang (est), après la défaite de leur équipe 3 à 2 contre celle de Persebaya Surabaya. C’était la première fois en plus de vingt ans que l’Arema FC perdait face à sa grande rivale.
La police, qui a qualifié cet événement d’« émeutes », a tenté de persuader les fans de regagner les gradins et a tiré des gaz lacrymogènes après la mort de deux policiers. De nombreuses victimes ont été piétinées mortellement. 
« Trente-quatre personnes sont décédées à l’intérieur du stade et le reste a succombé à l’hôpital », a expliqué dans un communiqué le chef de la police locale Nico Afinta. « À un moment, elles se sont dirigées vers la sortie. Mais il y a eu une accumulation (de personnes) et, dans ce processus d’accumulation (les gens) ont eu le souffle coupé, un manque d’oxygène », a-t-il expliqué.
Le gouvernement indonésien a présenté ses excuses pour cet incident et a promis d’enquêter sur les circonstances de ce mouvement de foule. « Nous sommes désolés pour cet incident (…) C’est un incident regrettable qui “blesse” notre football à un moment où les supporters peuvent assister à un match dans un stade », a déclaré le ministre indonésien des Sports et de la Jeunesse Zainudin Amali à la chaîne Kompas. « Nous examinerons de manière approfondie l’organisation du match et le nombre de supporters (dans le stade). Interdirons-nous de nouveau la présence de supporters lors des matches? Nous en discuterons », a-t-il ajouté.
Ce dimanche, le président indonésien Joko Widodo a ordonné une enquête sur la sécurité des matchs de football dans le pays. Le ministre des Sports et de la Jeunesse, la police nationale et le chef de l’Association nationale du football indonésien doivent mener « une évaluation complète des matchs de football et des procédures de sécurité », a déclaré le chef de l’État d’Asie du Sud-Est dans un discours télévisé.
À un moment des matchs ont été délocalisés dans des camps militaires pour être joués tranquillement
Jules-Denis Onana, ex-joueur international camerounais

Dans l’archipel, le rapport au ballon rond est souvent passionnel, et les stades indonésiens ont ainsi acquis la réputation d’être parmi les plus dangereux au monde, rapporte notre correspondante à Kuala Lumpur, Gabrielle Maréchaux. Avant cet incident, l’ONG Sauvons le Football Indonésien, qui alerte sur la violence dans les stades, décomptait déjà 78 décès entre 1995 et 2022. Ce fléau reste pourtant difficile à endiguer en Indonésie où les clubs de supporters jouent un rôle social, économique et parfois même politique important.
Ainsi si la ville de Malang où a eu lieu la tragédie de samedi reste peu connue au-delà des frontières indonésiennes, ses supporters ont, eux, acquis une certaine réputation, gagnant plusieurs fois le titre de Meilleurs supporters d’Indonésie, ou bien allant toujours plus loin pour montrer leur loyauté à leur équipe en brandissant par exemple des bannières d’une taille rarement égalée dans les stades du monde entier.
Mais quelques heures après le drame, l’ardeur des supporters ne suffit pas à expliquer comment une telle tragédie a pu se passer. On a appris ainsi ce matin que ce match fatal avait eu lieu la nuit et non l’après-midi, comme c’est normalement le cas, dans un stade bondé avec plus de spectateurs que la norme l’autorise.
Lorsque le journaliste sportif Firzie Idris a vu le match opposant les équipes de Malang et de Surabaya s’achever, cette rencontre sportive était déjà hors normes : « C’était le grand retour au stade des supporters après la pandémie, et puis c’était aussi la première fois depuis 23 ans que l’équipe qui jouait à domicile perdait contre son rival historique. »
Mais c’est lors de l’après match que le journaliste a vu, impuissant, les choses dégénérer : « Les joueurs de l’équipe vaincue faisaient le tour du stade et s’excusaient auprès des fans, certains d’entre eux se sont alors approchés, ont escaladé les barrières pour venir parler aux joueurs, le capitaine leur a alors demandé de retourner à leur place et à partir de là, la situation a dégénéré, la police a utilisé la force pour rebouter les supporters, les frappant avec des matraques et des boucliers, et cela a poussé les supporters à riposter. Or comme tout cela se passait au milieu du terrain, tout le stade le voyait et de plus en plus de supporters ont escaladé les barrières. »
L’utilisation de gaz lacrymogène a ensuite créé une cohue meurtrière totalement inédite. « Le foot indonésien a malheureusement beaucoup de précédents en matière de violence mais jusque-là cela se passait surtout en périphérie du stade, et il y avait un ou deux morts, ce qui bien sûr est déjà beaucoup trop. »
Ce dimanche Firzie Idris espère que l’investigation ou des captations vidéos permettront de comprendre comment ce drame a pu advenir, de son côté Amnesty International a déjà condamné l’utilisation de lacrymogènes, interdit dans un stade selon la FIFA.
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