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En Inde, des violences religieuses ont eu lieu ces derniers jours dans quatre États du pays, entraînant la mort de deux personnes, des dizaines de blessés et l’incendie de nombreuses maisons. Et ce, en marge de processions traditionnelles hindoues qui marquent l’anniversaire du dieu Ram. Les pèlerins affirment qu’ils ont été attaqués par les musulmans, mais ces hindous auraient provoqué les musulmans pour entraîner une confrontation.
Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Du Goujarat au Madhya Pradesh en passant par le Bengale, plusieurs processions hindoues de Ram Navami ont fini en combats de rue. Les dirigeants hindous affirment que les musulmans ont caillassé les pèlerins quand ces derniers sont entrés dans les quartiers musulmans. Mais beaucoup de vidéos montrent que de nombreux hindous, munis de sabres, auraient pu provoquer les musulmans. Une technique régulièrement utilisée, comme l’explique Nilanjan Mukhopadhyay, un écrivain spécialiste du nationalisme hindou.
« J’ai entendu une cinquantaine de pèlerins chanter “Musulmans fils de pute”, des dizaines de fois devant une mosquée… Cette musique n’a donc rien à voir avec la spiritualité, remarque-t-il. Elle est utilisée par les hindous pour marquer leur territoire et faire comprendre aux musulmans qu’ils vivent dans un pays hindou. Ces processions musicales ont toujours été utilisées par les nationalistes hindous comme provocation. La police a le pouvoir de les empêcher, mais elle ne le fait pas. »
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En réaction à ces violences, le gouvernement du Madhya Pradesh, dirigé par les nationalistes hindous, vient de faire raser des dizaines de maisons et commerces de musulmans, d’où des pierres auraient été jetées sur les pèlerins. Il affirme ne pas avoir besoin de décision de justice pour cela, car ces maisons auraient été construites illégalement.
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