Le média
de la vie locale
Les syndicats et le patronat de l’hôtellerie-restauration entament jeudi 18 novembre des négociations pour tenter de rendre le secteur de nouveau attractif. Depuis février 2020, la branche a perdu 237 000 travailleurs et peine à recruter.
Comment attirer de nouveau les employés ? Comment répondre à la pénurie de main-d’œuvre? Les syndicats et le patronat de l’hôtellerie-restauration débutent des négociations jeudi 18 novembre pour tenter de répondre à ces questions. Les discussions, qui porteront sur les conditions de travail et les rémunérations d’un secteur fragilisé par la crise sanitaire, suscitent autant d’attentes que de prudence après des années d’espoirs déçus. Durement éprouvé par les différents confinements depuis mars 2020, le secteur est confronté depuis à d’immenses difficultés pour retenir et remplacer ses salariés. De nombreux salariés ont en effet délaissé ces métiers souvent pénibles et contraignants. Selon le gouvernement, la branche (1,2 million de salariés) a perdu 237 000 travailleurs entre février 2020 et février 2021.
Les attentes des salariés tourneront évidemment autour de la définition d’une nouvelle grille salariale avantageuse. Mais pas uniquement : treizième mois, majoration des heures de nuit et de week-ends, ou encore meilleure rémunération des heures supplémentaires seront également au menu alors que les syndicats apparaissent plutôt unis. Conscient des enjeux, le négociateur patronal du Groupement national des indépendants (GNI) Emmanuel Achard a promis lundi des “augmentations substantielles”. Pas question en revanche d’envisager un treizième mois. Début octobre, l’Umih, principal syndicat patronal, y était pour sa part favorable . Il avait aussi proposé “entre 6 et 8,5%” d’augmentation. “Les organisations patronales calent actuellement leurs propositions communes, décrypte le ministère du Travail. Habituellement, elles s’accordent au préalable sur un socle de propositions d’ouverture de négociations et sur des marges de manœuvre. La question du treizième mois peut être sensible”.
Ces divergences inquiètent pourtant les syndicats qui devront composer avec un patronat hétérogène, représentant aussi bien des multinationales comme Accor que des établissements constitués à 90% de moins de 11 salariés. Les salariés sont “très pessimistes”, assure le négociateur de la CGT Services, Arnaud Chemain. “Un 13e mois, deux week-ends de repos par mois, ce serait trop beau alors que nos patrons n’ont pas l’habitude de sortir le chéquier”, regrette-t-il avant même le début des négociations.
Hausse généralisée du coût de la vie, risque de pénurie d’électricité ou de gaz, phénomènes climatiques extrêmes : ces crises bouleversent nos quotidiens, transforment nos modes de vie, nous poussent à dessiner les contours d’horizons nouveaux. Pour répondre à ces défis, France Bleu et Make.org lancent une grande consultation citoyenne autour des économies d’énergie. Prenez position sur ces solutions & proposez les vôtres !
Votre radio locale
L’essentiel de l’information de votre France Bleu.
En cliquant sur "M'abonner", j'accepte que les données recueillies par Radio France soient destinées à l'envoi par courrier électronique de contenus et d'informations relatifs aux programmes. Plus d'informations.
Votre radio locale
L’essentiel de l’information de votre France Bleu.
En cliquant sur "M'abonner", j'accepte que les données recueillies par Radio France soient destinées à l'envoi par courrier électronique de contenus et d'informations relatifs aux programmes. Plus d'informations.
France Bleu 2022 – Tous droits réservés