« Construire un vrai projet d’entreprise »
Pouvez-vous en préambule, nous présenter le réseau Edenauto et quelle a été sa pertinence dans le projet de reprise des concessions Renault de Toulouse États-Unis, Toulouse Montaudran, Toulouse rocade Ouest et Muret ?
Le réseau Edenauto, originaire de Pau, a démarré son histoire dès 1978, en lien direct avec la marque Renault. Si dans un premier temps, il s’est développé à Pau et à Tarbes, il est devenu au fil des années, un acteur de référence de la distribution automobile en France avec notamment 40 000 véhicules neufs vendus chaque année, et parmi eux quelques 25 000 véhicules Renault. Aujourd’hui Edenauto, c’est 157 concessions regroupées exclusivement dans le grand Sud-Ouest du pays avec 17 marques représentées. Notre connaissance de la distribution automobile nous a permis d’être un repreneur pertinent des affaires toulousaines.
Un an après votre rachat des quatre succursales toulousaines de Renault, êtes-vous en mesure de nous indiquer dans quel cadre celui-ci s’est effectué ?
Renault Retail Group a souhaité vendre plusieurs affaires en France dont celles de Toulouse, au nombre de quatre et représentant près de 430 personnes salariées. Ces affaires étant malheureusement déficitaires, l’opération n’était pas sans risque pour notre groupe familial. Depuis deux ans, nous étions au courant de cette opportunité, puis nous avons trouvé un accord sur la méthode et le prix à partir de décembre 2021. Nos premières démarches ont été de faire un diagnostic de toutes ces affaires. Cette période n’étant pas simple pour nos collaborateurs comme pour nous, repreneurs. Nous avons rapidement fait preuve de pédagogie pour dévoiler notre stratégie et nos orientations, tout en cherchant à rassurer et sans effectuer aucun licenciement. Il a fallu retravailler tous les accords pour construire un vrai projet d’entreprise pour l’ensemble de nos collaborateurs. Avec Lionel Prévost, le directeur général, nous avons passé depuis un an, au moins deux jours par semaine auprès des équipes toulousaines pour traiter la partie RH et remettre en place des outils et process pour retrouver la dynamique perdue. Nous nous sommes réjouis d’avoir pu trouver chez nos 430 collaborateurs, de la compétence et de la qualification.
Quels ont été les grandes étapes de la réhabilitation de ces affaires lors de ces douze derniers mois ?
Nous avons remis en ligne toute l’activité de commerce : gestion du stock, organisation commerciale, gestion de la commande…
Nous avons restructuré toute la mécanique d’organisation du véhicule d’occasion, de l’atelier et des pièces de rechange. Nous avons également mis en place un système de rémunération complémentaire dans le cadre du partage de valeurs que nous prônons au sein du groupe. Notre gestion s’est avérée payante puisque dans un contexte compliqué pour le secteur, nos résultats sont d’un bon niveau. Sur les véhicules d’occasion, nous manquons de volume mais sur ce que nous avons, notre organisation nous permet d’assurer une rentabilité. Il n’y a plus de pertes abyssales et nous allons dégager du positif qui va nous permettre de mettre en place ces accords de participation au regard du travail réalisé par nos équipes.
Vous parlez des difficultés du secteur, à quoi cela est dû d’après vous ?
Nous évoluons dans un secteur qui ne s’est pas remis des dégâts de la crise sanitaire. Les usines de fabrication ont été très perturbées et les délais de production se sont allongés sans que l’on ait pu rattraper ce retard. La production automobile connaît aujourd’hui une seconde vague de crise avec le manque de pièces. En parallèle, l’augmentation des prix des véhicules a été importante ce qui a encore accentué ce dérèglement. Encore au-dessus, la modification des normes européennes vient plomber cette production alors que la question de la motorisation ralentit le processus d’achat chez le client.
Au-delà de la motorisation, c’est la réflexion sur le devenir de la planète qui est en jeu, comment vous positionnez-vous ?
En tant que distributeur, nous suivons forcément de très près la réglementation qui évolue. Nous sommes engagés à ne plus produire de véhicules thermiques d’ici 2035. Nous nous orientons de fait vers les motorisations électriques, un axe fort pour ces prochaines années.
En parlant d’échéances, quelles sont celles des concessions Renault à Toulouse ?
Sur quels chantiers êtes-vous engagés ?
Dans la continuité de notre reprise des affaires de Toulouse, nous allons attaquer d’importants travaux sur le site de Muret avec le dépôt d’un permis de construire, tout comme à Toulouse Rocade Ouest pour la façade et le hall d’exposition. On réfléchit sur ce site à la mise en place de panneaux photovoltaïques, à la fois pour nos besoins mais aussi pour la recharge de nos véhicules électriques. Sur le site de Toulouse Montaudran, nous allons aussi revoir toute la façade et agrandir notre espace carrosserie, tout en redimensionnant le hall d’exposition. Un autre gros chantier nous attend sur le site de Toulouse États-Unis à plus long terme, puisque nous aimerions quitter ce secteur plus propice à d’autres orientations que l’automobile, et trouver un nouveau lieu où s’établir. Il faut repositionner nos sites en fonction de l’évolution de la ville, et avoir des emplacements pour fournir des services aux clients en proximité.
Nous allons d’ailleurs créer en parallèle, un service spécifique aux entreprises toulousaines au coeur du MIN.
Toulouse États-Unis
75 avenue des États-Unis
31200 Toulouse
Tél. 05 61 10 75 75
Toulouse Rocade Ouest
131 rue Nicolas-Vauquelin
31100 Toulouse
Tél. 05 61 19 21 21
Toulouse Montaudran
125 route de Revel
31400 Toulouse
Tél. 05 62 47 87 87
Edenauto Renault Muret
254 avenue des Pyrénées
31600 Muret
Tél. 05 34 46 34 63
Dévoilé le 7 décembre, le nouveau Renault Austral E-Tech full hybrid entend bien révolutionner le…
« SpaceNomad va devenir le compagnon idéal pour les voyages »
Nouvelle enseigne de mobilité douce du réseau Edenauto, Edenmobilité entend jouer son rôle dans…
UN SERVICE APRÈS-VENTE QUALIFIÉ De l’entretien courant aux interventions mécaniques plus…
« Nous appartenons à un réseau privé mais les standards sont les mêmes »
