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Parmi les absents de la Coupe du monde 2022, l’équipe de Chine n’a pas passé le barrage des qualifications, à la grande déception des amateurs de football, nombreux à suivre les matchs au Qatar et les pronostics d’otaries d’un parc animalier de l’ouest du pays.
De notre correspondant à Pékin, Stéphane Lagarde
La Chine n’est pas au Qatar, mais elle a aussi ses animaux fétiches en matière de ballons ronds et de prévisions. Après « Paul le poulpe », les éléphantes Citta et Nelly, le kangourou Predictaroo, « Madame Shiva le cochon d’Inde », ou encore « Yvonne la vache » et « Shaheen le dromadaire », voici donc les otaries de Chengdu. On ne sait pas pour les Bleus, mais pour les autres rencontres, les lions de mer ont eu tout bon.
►À regarder aussi : [Vidéo] Pronostics: les animaux ont-ils un don de divination?
Ecuador, England and Saudi Arabia will win – On Sunday these smart seals in SW China’s Chengdu “predicted” the winners of three #WorldCup matches. pic.twitter.com/0yarHowErT
Sur les images diffusées sur Douyin (version chinoise de Tik Tok), les mammifères marins du « parc polaire » de la capitale du Sichuan dans le grand ouest chinois attrapent des poissons dans des seaux dans lesquels sont plantés les drapeaux des équipes. Et ils auraient ainsi déjà su prédire avec succès l’issue de trois matchs joués par l’Équateur, l’Angleterre et l’Arabie Saoudite.
C’est aussi peut-être ici une manière pour les médias d’état d’essayer de faire oublier qu’il n’a pas été possible de trouver 11 joueurs capables de se qualifier dans un pays continent où le président chinois a affiché il y a quelques années de grandes ambitions en matière de football. Or, pour l’instant, les moyens mis pour récolter des médailles aux Jeux Olympiques ou dans d’autres sports, n’ont pas d’équivalent en matière de ballon rond, disent les spécialistes.
Il y a certes la ferveur populaire, confiait le Français Bruno Genesio venu entrainer l’équipe de Pékin avant la pandémie. Mais en matière de formation des joueurs, il reste encore à faire. Officiellement en raison du Covid-19, la Chine a renoncé à accueillir la coupe d’Asie en juin prochain, alors que les stades étaient prêts.
►À lire aussi : Football: la Chine renonce à accueillir la Coupe d’Asie l’an prochain
En 2016, l’attaquant argentin Carlos Tevez a signé un contrat de deux ans pour 40 millions de dollar avec le club de Shanghai Shenhua, rapporte l’agence Associated Press. Ce dernier n’a marqué que quatre buts avant de retourner au Boca Junior. Ce qui ne l’a pas empêché de qualifier son séjour à Shanghai, dans la presse argentine, de « vacances en Chine. »
Les confinements, la crise immobilière qui a affecté les clubs comme l’Evergrande de Cantonou encore l’absence de rencontres internationales ne favorisent pas la motivation. Résultat : les grands peuvent s’incliner face aux petits. La rencontre entre le club de Wenhui et l’équipe du Beijing Guoan, le 17 novembre dernier, a ainsi fait penser à David contre Goliath. Le comté de Jingchuan où se trouve l’équipe de Wenhui dans la province du Gansu au nord-ouest du pays a été fondé en 2021 avec un capital social de moins de 5 000 euros. Et le fait que le gardien de but soit professeur d’éducation physique, n’a pas empêché de battre le prestigieux club de la capitale chinoise. « S’il n’y a pas un entraînement adéquat, il est inutile de manger tous les jours des concombres de mer -un plat réputé délicat et cher- », disait un commentateur.
Cela sans parler de la corruption et des matchs truqués. Le ménage a été fait dans ce domaine ces dernières années, mais la réputation du football chinois laisse toujours à désirer. Pour beaucoup, la référence reste le monde nord-américain. Les parents de la classe moyenne chinoise continuent d’envoyer leurs enfants au basket-ball ou au hockey, plutôt qu’au football.
En termes de production industrielle et de commerce de détail en revanche, la Chine reste championne toutes catégories, ont rappelé les médias officiels ces derniers jours. Le stade de Lusail qui accueillera la finale du mondial au Qatar a été construit par un grand groupe public chinois du BTP, la China Railway Construction Corporation. Les fabricants d’Yiwu ne sont pas non plus en reste. Les usines de l’ex-atelier du monde dans le sud-est du pays fournissent 70 % des goodies de cette Coupe du monde 2022, mascottes comprises bien sûr.
► À lire aussi : Mondial-2022: tour d’horizon des huit stades accueillant la compétition
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