Partager :
En pleine tourmente, le groupe Orpea voit deux nouveaux acteurs entrer à son capital. Mat Immo Beaune, actionnaire du groupe de maisons de retraite les Opalines jusqu’en 2021, et Nextstone, spécialisé dans l’investissement non-coté et l’immobilier en France, ont « conclu une action de concert » mercredi 26 octobre au soir. Ils ont ainsi franchi « à la hausse le seuil légal de 5% de la société Orpea », comme annoncé dans un communiqué commun ce jeudi.
Ils en ont profité pour tacler la conciliation ouverte hier devant le tribunal de commerce de Nanterre. Ils jugent « prématurée » la « conversion en capital de 4,3 milliards d’euros de dettes non sécurisées » d’Orpea, annoncée par la nouvelle direction du groupe. Cette solution « risque d’entraîner à terme la détention de la société par des fonds spéculatifs étrangers », mettent-ils en garde.
Il leur semble plutôt « opportun, à l’issue de la revue des actifs du groupe Orpea en France et à l’international, dont la plupart sont d’excellente qualité, de se donner du temps pour permettre la réalisation d’un plan de cession d’actifs conforme aux accords souscrits avec les créanciers bancaires en juin 2022 », arguent-ils. Ils recommandent que cette revue des actifs soit menée « au travers de la création d’un comité dédié pour soutenir le management ».
Affirmant s’inscrire « dans la durée » et se vouloir « force de proposition pour accompagner et soutenir la direction d’Orpea dans le redressement en cours », ils « n’excluent pas d’augmenter leurs participations à l’avenir ».
Hier, le directeur général d’Orpea, en poste depuis juillet, a justifié l’ouverture de cette nouvelle procédure amiable de conciliation. « L’entreprise est trop endettée en raison du développement international et immobilier mené à un rythme effréné, à l’initiative de l’ancienne direction générale », a expliqué à l’AFP Laurent Guillot.
Il fait ici référence à un programme de développement international et immobilier qui a conduit Orpea à posséder plus de 1.100 établissements dans 23 pays, principalement en Europe. Le groupe avait une dette de 9,5 milliards d’euros au 30 septembre.
« Cette procédure de conciliation amiable nous permet de renégocier avec les acteurs financiers la situation de notre endettement et en même temps de protéger nos salariés et résidents », avance le directeur général.
Orpea avait déjà réalisé cette année une procédure de conciliation amiable qui lui avait permis d’aboutir à un accord avec ses banques pour assurer son financement. Mais le groupe risque de ne plus être en mesure de s’y conformer en raison de différents facteurs, comme l’inflation. L’objectif envisagé serait de « convertir une partie de la dette d’Orpea en capital et de lever à nouveau de l’argent en dette et en capital auprès des investisseurs », affine le dirigeant. Orpea anticipe également de nouvelles dépréciations d’actifs, estimées entre 2,1 et 2,5 milliards d’euros. « La situation a en outre été fortement affectée par les malversations et les manquements éthiques de la direction précédente », a affirmé Laurent Guillot.
Orpea est dans la tourmente depuis la sortie en janvier du livre-enquête « Les Fossoyeurs », qui l’accuse de maltraitance envers les résidents, de fraudes comptables et de pratiques contestables en matière de ressources humaines.
L’action d’Orpea a plongé de 33,34%, après l’annonce de l’ouverture d’une nouvelle procédure amiable pour renégocier sa dette avec ses créanciers. Le titre a perdu jusqu’à 45% en séance et depuis le début de l’année, la valorisation de l’entreprise a fondu de près de 90%. Son cours était en recul de 8,9% à 8,95 euros ce jeudi aux alentours de 11h20.
(Avec AFP)
Partager :
Du lundi au vendredi, à 13h, recevez l’essentiel de l’actualité des
secteurs de l’industrie et des services
Dernière étape : confirmez votre inscription dans l’email que vous venez de recevoir.
Pensez à vérifier vos courriers indésirables.
À très bientôt sur le site de La Tribune et dans nos newsletters,
La rédaction de La Tribune.
À très bientôt sur le site de La Tribune et dans nos newsletters,
La rédaction de La Tribune.
Découvrez l’ensemble des newsletters de La Tribune
La rédaction de La Tribune
Un e-mail contenant vos informations de connexion a été envoyé.
À très bientôt sur le site de La Tribune et dans nos newsletters,
La rédaction de La Tribune.
S’inscrire à la newsletter Industrie & Services
Sujets les + lus
|
Sujets les + commentés
1
Poutine promet d'étendre les capacités militaires la Russie en 2023
2
Shanghai Automotive crée le plus grand groupe chinois automobile
3
À quoi sert l’État actionnaire ?
4
Inflationniste rime avec simpliste
5
GéoLean attend une nouvelle dynamique de son « Doing Center»
1
Retraites : la pire des réformes à l’exception de toutes les autres (34)
2
Ukraine : la menace nucléaire russe neutralise les stratégies occidentales pour mettre fin à la guerre (1/2) (31)
3
Mobilisation contre la réforme des retraites : la CGT réfléchit à retarder les travaux sur des stockages de gaz (27)
4
Retraites: les syndicats comptent sur une forte mobilisation le 19 janvier (27)
5
Pics de décès vertigineux, naissances au plus bas depuis 1946 : le sombre bilan démographique 2022 de l'Insee (25)
Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.
Il n’y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !
–
Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.
Avec
La Tribune.fr,
prenez les bonnes décisions
https://tafrob.info/detection-dun-point-de-blocage-dans-un-conduit-de-telecommunication/
https://google-adsense.info/detection-dun-point-de-blocage-dans-un-conduit-telecom/