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Économie européenne : les cinq points chauds à surveiller en 2023 – La Tribune.fr

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Un conflit majeur aux portes de l’Europe, une inflation inédite depuis des décennies, un durcissement de la politique monétaire, un coup de frein de la croissance, une crise énergétique déstabilisatrice… en quelques mois, l’économie européenne a traversé une série de chocs exceptionnels. Après une crise sanitaire vertigineuse et des confinements à répétition, la zone euro va devoir faire face à d’immenses défis en 2023.
A court terme, l’arrivée des températures glaciales sur l’ensemble du continent met à rude épreuve l’approvisionnement en énergie déjà secoué par la fermetures des robinets du gaz russe et les failles sur le système électrique. A plus long terme, la multiplication des événements climatiques extrêmes à l’instar de 2022 va obliger les Etats à accélérer leur transition énergétique et réduire leur dépendance aux énergies fossiles. Dans ce contexte troublé, l’économie du Vieux continent se retrouve en forte difficultés pour financer des investissements nécessaires à la décarbonation de son industrie. Le prolongement de la guerre en Ukraine en 2023 risque de reléguer au second plan cette indispensable transition écologique. Retour sur les cinq points chauds à surveiller en 2023.
L’onde de choc du conflit en Ukraine continue de se propager à tous les pans de l’économie européenne. Bien plus exposée que les Etats-Unis, l’activité du Vieux continent s’essouffle grandement. Et pourrait baisser brutalement en 2023 à seulement 0,3% contre 3,1% en zone euro en 2022 d’après les dernières prévisions de la Commission européenne. « En Europe, on s’attend à un fort ralentissement, voire une récession en 2023. Il pourrait y avoir deux trimestres négatifs consécutifs à suivre avec un hiver compliqué », explique Bruno de Moura Fernandes, responsable de la recherche macroéconomique chez Coface, interrogé par La Tribune.
En Allemagne, les moteurs du modèle industriel, très dépendants de l’énergie russe, sont en panne sèche. La réduction drastique des importations d’énergie a précipité l’industrie allemande dans de profondes difficultés entraînant dans son sillage bien d’autres secteurs. Résultat, le produit intérieur brut pourrait plonger à -0,6% en 2023 selon les derniers chiffres de la Commission européenne. Du côté de l’Italie, la situation économique n’est guère meilleure. La croissance du PIB pourrait marquer le pas l’année prochaine passant de 3,8% à 0,3%.
Après un fort rebond post pandémie, l’économie de la péninsule traverse de graves turbulences amplifiées par des problèmes plus profonds de faible productivité et de vieillissement de la population. Toujours au sud de l’Europe, l’Espagne s’en tire légèrement mieux que les autres grandes puissances de la zone euro. Le PIB pourrait accélérer de 1% en 2023 contre 4,5% en 2022. La levée des restrictions sanitaires a permis au tourisme, moteur de l’activité hispanique de repartir. En outre, sa moindre dépendance aux énergies fossiles russes semble permettre au tissu productif de limiter la casse. Dans l’Hexagone, la Banque de France table dans ses dernières prévisions d’hiver sur une croissance du PIB de seulement 0,3% l’année prochaine contre 2,6% en 2022.
L’éclatement du conflit en Ukraine a relancé les craintes d’une inflation durable. La pression sur les prix risque de se poursuivre en 2023. A la mi-décembre, la Banque centrale européenne (BCE) anticipait une inflation de 6,3% en 2023 après 8,4% en 2022 dans la dernière mise à jour de ses projections. Il faut néanmoins noter que l’inflation a déjà commencé à ralentir dans l’union monétaire, à 10,1% en novembre contre 10,6% en octobre. « En zone euro, l’inflation devrait être de 8,1% en 2022 et 6% en 2023. Elle reste très élevée en France et en Espagne, et est encore plus élevée en Allemagne et en Italie », note l’économiste de Coface.
L’indice des prix ne retrouverait sa cible de 2% qu’à l’horizon 2025. Au cours du premier semestre 2023, l’inflation en zone euro pourrait encore marquer le pas en raison notamment de certaines mesures de soutien mises en œuvre en Allemagne par exemple. Berlin a prévu de mettre en place un bouclier tarifaire à partir du mois de janvier prochain qui devrait protéger à la fois les ménages et les entreprises. Le plafond sur les prix de l’électricité doit se prolonger jusqu’en avril 2024. Il doit s’appliquer sur 80% de la consommation de gaz pour les ménages et 70% pour les entreprises selon l’Insee. Bruxelles table sur un ralentissement de l’indice des prix à 7,5% l’année prochaine contre 8,8% en 2022 outre-Rhin.
En France, le resserrement du bouclier tarifaire à partir de janvier prochain pourrait faire grimper l’inflation à 6% (indice IPCH utilisé par Eurostat pour faire des comparaisons européennes) selon la Banque de France. « L’inflation alimentaire devient le moteur de la hausse générale des prix alors que les prix du pétrole ralentissent à cause de leur baisse en cette fin d’année 2022. En revanche, les prix de l’énergie pourraient repartir à la hausse avec la fin de la ristourne sur les carburants et un bouclier tarifaire plus élevé », a déclaré Olivier Simon de l’Insee, lors d’un récent point presse.
L’inflation pourrait marquer le pas au printemps en raison notamment d’un effet de base. Cet effet de base signifie que les prix continuent d’augmenter mais à un rythme moins élevé qu’un an auparavant. Dans les autres grandes puissances, l’inflation devrait rester à des niveaux élevés. L’Italie devrait enregistrer un infléchissement de l’inflation à 6,6% en 2023 après 8,7% en 2022 selon la Commission européenne.
Quant à l’Espagne, l’indice général des prix devrait marquer le pas passant de 8,5% à 4,7% entre 2022 et 2023 selon les dernières prévisions bruxelloises. Au final, la guerre en Ukraine pourrait sortir l’union monétaire du régime de basse inflation enregistré depuis l’introduction de l’euro au début des années 2000. En outre, la zone de libre échange pourrait être durablement affectée par la recomposition géopolitique en cours, mettant en difficulté le modèle de la mondialisation tirant les prix vers le bas. A cela s’ajoutent le réchauffement climatique et la transition énergétique qui pourraient continuer à propulser l’indice des prix vers le haut.
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La multiplication des crises ces dernières années a chamboulé les chiffres du marché du travail. Après les premiers confinements, les craintes d’un chômage de masse se sont finalement dissipées sur tout le continent européen. Les différents mécanismes d’activité partielle appliqués dans un grand nombre de pays ont permis de limiter la casse en permettant aux économies de repartir au moment de la levée des restrictions sanitaires. Après un creux en 2022 à 6,8%, le taux de chômage au sens du bureau international du travail (BIT) pourrait repartir l’année prochaine pour atteindre 7,2% de la population active européenne, selon l’institution bruxelloise.
Là encore, il existe des disparités entre les principales puissances. L’Allemagne devrait bien s’en sortir avec un chômage à 3,5% en 2023 contre 3,1% en 2022. Dans l’Europe du Sud, les chiffres sont plus pessimistes.
L’Espagne devrait connaître un taux de chômage encore bien supérieur à la moyenne européenne (12,7% en 2022 et 2023). Quant à l’Italie, ce taux devrait progresser de 8,3% à 8,7%. Enfin, en France, les statistiques de l’emploi se dégradent. La Banque de France anticipe une hausse du chômage passant de 7,3% en 2022 à 7,5% en 2023, puis 8,2% en 2024.
Les créations d’emplois devraient être beaucoup moins dynamiques en 2023 (58.000 créations nettes) que lors des deux années précédentes (647.000 créations en 2022 et 709.000 en 2021). « Les perspectives se compliquent pour les entreprises, on devrait donc assister à un ralentissement des embauches. S’il y a récession, cela ne devrait pas se traduire par une forte hausse du chômage ou une vague de défaillances, plutôt une augmentation progressive », poursuit Bruno de Moura Fernandes.
Le retour spectaculaire de l’inflation depuis 2021 a ravivé les débats sur les salaires partout en Europe. Le choc énergétique a sans conteste provoqué des inquiétudes chez de nombreux Européens. Dans ses dernières projections de la mi-décembre, la Banque centrale européenne fait le pari d’une hausse de salaire de 5,2% en 2023 en zone euro après 4,2% en 2022. Ces hausses pourraient ralentir à partir de 2024 à 4,8%. « Par rapport à septembre dernier, la croissance des salaires a été révisée à la hausse de 1,4 point sur la période 2022-2024 […] Cependant, les pertes de salaires réels sont toujours prévues en 2022 et 2023 », notent les conjoncturistes de Francfort dans leur dernier communiqué.
A l’exception de quelques pays en Europe comme la Belgique, la majorité des Etats dans la zone euro ont désindexé les salaires de l’inflation. Malgré les nombreuses aides déployées, beaucoup de travailleurs enregistrent une baisse de leur salaire réel. Récemment, l’OCDE a calculé que les salaires avaient reculé dans tous les pays développés, hormis la Hongrie au troisième trimestre 2022.
Dans l’Hexagone, la Banque de France anticipe une chute du pouvoir d’achat des ménages en 2023 de 0,4% après une première baisse en 2022 (-0,6%). « Nous anticipons une baisse de la demande. Les salaires vont augmenter, mais moins vite que l’inflation. Les ménages vont donc perdre du pouvoir d’achat. Il existe des aides mais elles ne compensent pas la baisse du pouvoir d’achat », souligne Bruno de Moura Fernandes.
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Après des années de politique monétaire accommodante, la plupart des banques centrales dans le monde ont décidé de serrer la vis en enclenchant un cycle de hausses des taux. La Banque centrale européenne a annoncé un relèvement des taux de 50 points de base à la mi-décembre. Il s’agit d’une baisse de la cadence au regard des deux précédentes hausses (75 points de base en septembre et octobre) mais la présidente de la BCE, Christine Lagarde, a montré sa détermination à poursuivre ce resserrement. « Nous avons encore du chemin à faire », a-t-elle déclaré.
Christine Lagarde BCE
La présidente de la BCE, Christine Lagarde, lors d’un point presse le jeudi 15 décembre 2022. Crédits : Reuters.
Le prolongement de cette politique monétaire restrictive au cours de l’année 2023 va porter un coup sévère à la croissance dans de nombreux pays de la zone euro déjà fragilisés par les longues années de pandémie. « On s’attend à un ralentissement du resserrement monétaire en 2023. Nous serons toutefois au-delà du taux neutre, qui doit être autour de 2%. Cela va peser sur l’activité. L’inflation provient d’un problème d’offre mais il y a aussi un problème de demande : le but est donc de réduire la demande. Cela va peser sur la consommation, l’investissement et l’immobilier. Il s’agit de trouver un équilibre entre l’inflation et le niveau d’activité », résume le spécialiste de la zone euro à la Coface. « Les ménages et les entreprises risquent de payer au prix fort la hausse des taux », alerte-t-il. Entre inflation élevée et risque de récession, les autorités monétaires européennes vont marcher sur une ligne de crête tout au long de l’année 2023.
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