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Dior, Chanel, Versace… enquête sur la folie des pièces vintage … – ELLE France

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Dior, Chanel, Versace… les pièces couture enflamment les enchères lors de ventes de plus en plus prisées par les amoureux de la mode. Des tapis rouges aux musées, enquête sur la folie vintage. 
Une robe de bal Christian Dior en dentelle noire de Chantilly (haute couture, printemps-été 1956-1957). Une robe Chanel en mousseline bleu nuit (haute couture, 1960), comme celle portée par Delphine Seyrig dans « L’Année dernière à Marienbad », d’Alain Resnais. Des tenues du soir signées Madame Grès, récupérées in extremis dans une benne à ordures après que Bernard Tapie eut racheté la maison dans les années 1980. Un tailleur bermuda Atelier Versace de 1989, inspiré de l’affiche du film « Tarzan ». Deux ensembles hommages à Pierre Bonnard, brodés par Lesage, issus de la collection automne-hiver 1988-1989 d’Yves Saint Laurent…                
Voilà quelques-unes des pièces de la collection Didier Ludot figurant au catalogue de la vente « Mon défilé secret », organisée le 26 janvier, à 14 heures, chez Artcurial, en collaboration avec Christie’s. Ludot, l’éminence internationale de la haute couture vintage, qui officie depuis plusieurs décennies dans sa boutique du Palais-Royal, à Paris, n’en est pas à ses premières enchères : il a déjà orchestré deux ventes de vêtements avec Sotheby’s. « Celle-ci est sans doute la plus personnelle, constituée de pièces qu’en presque cinquante ans de métier j’avais gardées pour moi, indique-t-il. Le fait de passer par des maisons de vente me permet de m’adresser à un public plus étendu qu’à l’accoutumée, des gens qui ne sont pas forcément des collectionneurs de mode. Lors d’une session passée, un bustier en cuir Thierry Mugler a été acheté par quelqu’un qui voulait le mettre dans son salon, comme une œuvre d’art… Cette fois, les pièces les plus importantes seront vendues au marteau et d’autres, plus accessibles, seront disponibles en ligne : des petites robes Courrèges, Patou ou Paco Rabanne, estimées entre 300 et 400 euros. J’y vois un moyen formidable de parler à la jeune génération et de la familiariser avec le travail de ces couturiers. »
Jusqu’au 25 janvier, Christie’s organise parallèlement la vente online d’une centaine de vêtements de haute couture provenant de la collection d’une « amatrice des arts » anonyme : des trésors de savoir-faire français griffés Chanel, Givenchy, Jean-Louis Scherrer ou Christian Lacroix. Plus largement, le luxe vintage semble avoir le vent en poupe dans les maisons de vente : Gros & Delettrez programme des enchères haute couture à Drouot chaque semestre, Millon se targue de sélectionner des pièces « historiques et muséales » permettant de « redécouvrir la mode du XIXe et du XXe siècle » lors de séances thématiques régulières, Artcurial annonce une vente presque chaque mois cette année… Par ailleurs, on peut actuellement trouver sur 1stDibs, site de référence mêlant enchères et achats immédiats de mobilier, d’art et de design, près de 70 000 vêtements vintage, dont des collectors comme un manteau Jean-Charles de Castelbajac constitué d’ours en peluche datant de la fin des années 1980 ou un kimono du défilé « Horn of Plenty » de 2009, l’un des plus marquants d’Alexander McQueen. « Je ne crois pas qu’il y ait plus de ventes de couture cataloguées aujourd’hui que ces vingt dernières années, juge Camille de Foresta, commissaire-priseur chez Christie’s, en charge des deux ventes citées plus haut. Mais on est désormais dans un tourbillon de communication : les acheteurs postent sur les réseaux sociaux, les musées publient des communiqués sur leurs acquisitions, les gens font la queue devant les grandes expositions de mode… Bref, on en parle davantage qu’auparavant. »     
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©Abd Rabbo Ammar/Abaca
On en parle davantage, et le prix de certaines pièces atteint des sommets. Si on met de côté les tenues de stars (la robe blanche portée par Marilyn Monroe dans « Sept ans de réflexion », vendue 5,5 millions de dollars en 2011, par exemple), la palme revient à la veste « Tournesols », hommage à Van Gogh par Yves Saint Laurent en 1988 et Lesage (encore), adjugée 420 000 euros par Camille de Foresta, il y a trois ans. En octobre et novembre derniers, deux modèles Chanel ont pulvérisé des records. 130 000 euros pour une tunique du printemps 1922 (une pièce unique ornée de broderies dites « russes », retrouvée en parfait état dans le grenier d’un château à Grasse), vendue par Kerry Taylor Auctions, et 320 000 euros pour un manteau « Coromandel », brodé par Lesage (toujours), de la collection haute couture automne-hiver 1995-1996, chez Christie’s. Le prix d’un modèle couture vintage tourne toutefois généralement autour de 2 000 à 5 000 euros. Il est rare de dépasser 20 000 euros – voilà pourquoi la mode reste un secteur quasi anecdotique, en termes de résultats, pour les maisons de vente internationales.
Lire aussi >> Porter une tenue vintage sur le tapis rouge est-il réellement une bonne idée ?
Qui sont les acquéreurs ? « Les musées, les collectionneurs, ainsi que des acheteuses occasionnelles, qui, en tournant les pages d’un catalogue, ont soudain un coup de cœur pour un vêtement qu’elles veulent porter lors d’une soirée, par exemple, égrène Camille de Foresta. Et puis, bien sûr, les maisons. Certaines disposent de peu d’archives et sont avides de racheter les pièces de leur passé. D’autres n’en ont guère besoin. Je pense à Saint Laurent, où tout a été conservé depuis la première collection – ce qui montre que Pierre Bergé et Yves Saint Laurent avaient l’espoir, si ce n’est la conscience, de marquer leur époque et se donnaient les moyens de construire la pérennité du nom. » La commissaire-priseur évalue à 200 personnes environ le noyau dur des collectionneurs (la plupart basés aux États-Unis et en Europe, ainsi qu’au Moyen-Orient), dont certains ne s’intéressent qu’à un seul couturier. « Il n’y a pas de profil type, estime l’experte anglaise Kerry Taylor, qui a réalisé des ventes retentissantes, comme celles des garde-robes d’Audrey Hepburn, de Björk et de la princesse Diana. On connaît les goûts, les préférences et parfois même la taille de nos clientes les plus importantes… Toutes sont différentes. Beaucoup veulent porter des vêtements distinctifs, d’autres, comme l’historienne de la mode Sandy Schreier [dont on dit qu’elle possède la plus grande collection privée de couture au monde, ndlr] ne mettraient jamais des pièces qu’elles considèrent comme des œuvres d’art. Par ailleurs, les enchères attirent de plus en plus de stylistes à la recherche de tenues vintage pour les célébrités qu’ils habillent. » Ces derniers temps, on a ainsi vu Zendaya dans une robe Bob Mackie de 1998 au gala de « Time Magazine », Bella Hadid en fourreau Versace de 1987 au Festival de Cannes, Olivia Rodrigo en robe-lingerie Jean Paul Gaultier aux MTV Awards, Sydney Sweeney en mini-robe Mugler de 1981 aux Hollywood Critics Association TV Awards… Un phénomène qui n’a rien d’étonnant : à l’heure où la génération Z, soucieuse d’écoresponsabilité, plébiscite la seconde main, ses idoles se mettent au diapason.                   
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©Xavier Collin/Image Press Agency/Sipa USA/Sipa
Quid des tendances qui pourraient animer ce marché si particulier dans les mois à venir ? « Dior, Lanvin, Schiaparelli, Vionnet, Poiret… Tous ces créateurs continuent à susciter le désir. Les pièces des années 1920 à 1950 se font de plus en plus rares et sont extrêmement recherchées, note Kerry Taylor. On constate aussi un regain d’intérêt pour les modèles Cardin et Courrèges des années 1960. Et on peut imaginer que le prix des créations de Vivienne Westwood va flamber, suite à son décès le mois dernier… » Les spécialistes entrevoient aussi une augmentation de la valeur des tenues Chanel signées Karl Lagerfeld : le Metropolitan Museum, à New York, s’apprête à consacrer au couturier une rétrospective majeure (du 5 mai au 16 juillet) et les Américaines élégantes sont déjà en train de chercher leur tenue pour faire une entrée remarquée au gala d’inauguration…
                                                                              
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