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De la baie d'Along à Hai Phong, l'éveil du nouveau dragon d'Asie du … – Le Figaro

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CARNET DE VOYAGE AU VIETNAM (8/15) – Parti juste avant le début de la mousson pour un périple de deux semaines, le journaliste Jean-Marc Leclerc, rédacteur en chef adjoint au service société du Figaro, a rapporté du Vietnam un récit sensible et éclairé. 8e épisode de notre websérie de l’été: histoires et paradoxes d’un pays en pleine expansion économique.
26 avril. En route pour la Baie d’Along maritime. Nous approchons de Ninh Binh. Temps maussade. Un rocher émerge dans le paysage. Au sommet, pointent les murs noirs de la caserne où Bernard de Lattre de Tassigny, le fils du héros de la seconde guerre mondiale, trouva la mort, le 30 mai 1951, lors d’une offensive Viet-minh. Notre route passe au large de Nam Dinh, au milieu du delta du Fleuve rouge. Un camion décharge sa cargaison de bois-de-fer. Encore du bois-de-fer! Il se fait pourtant de plus en plus rare au Vietnam. On l’importe surtout du Laos ou d’Afrique. La variété africaine est cependant de moins bonne qualité que l’Asiatique. Elle marque au premier coup de marteau.
Dans ce pays où la royauté n’a disparu qu’en 1945, avec l’abdication de l’empereur Bao Dai, dandy impécunieux, Nam Dinh représente un symbole fort. La cité vit naître une dynastie de rois, les Tran, qui furent les seuls du Vietnam à savoir prendre leur retraite pour céder le trône au successeur de la lignée, dans un souci de bonne administration du royaume. Des siècles plus tard, les Français ont développé ici le textile. Un musée en retrace l’histoire dans le centre-ville. Mais nous filons sans nous arrêter.
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Le long de la route nationale 1, on aperçoit la Transvietnamienne, cette ligne de chemin de fer autrefois appelée la Transindochinoise. D’immenses usines de textile et de chaussures se profilent, derrières de hautes grilles. Modernes et très surveillées. Les ouvriers ont garé sur les parkings des milliers de scooters, alignés en rangs serrés comme à la parade.
Notre guide, Thuyen, me conte l’histoire de ce tycoon vietnamien qui prospéra dans la pâte dentifrice, au point de détenir 70 % du marché local. Avant de monter une joint-venture avec Colgate et de se trouver étouffé par son partenaire. Pour une poignée de dollars. Je lui raconte que les États-Unis font la même chose en France, en tentant de piller la technologie, ou même de s’emparer, de certains de nos fleurons nationaux dans des secteurs aussi variés que la santé, l’aéronautique, l’énergie, l’électronique, la recherche universitaire, les télécommunications ou le nucléaire. Il semble étonné.
Nous arrivons dans le grand port de commerce de Hai Phong, surnommée par les Français la «Venise du Tonkin». La circulation se fait plus dense. Aucune voiture française dans le flot des autos qui s’apprêtent à prendre le bac, sauf si on considère Nissan comme une marque tricolore. Ce que les Japonais ne semblent guère considérer comme acquis, à en juger par les déboires de l’infortuné Carlos Ghosn.
On croise en revanche des Toyota en très grand nombre, des Mitsubishi, des Mazda 3 ou 6 et même une Premacy, comme la mienne. Thuyen est tout fier de me présenter, derrière la vitre du bus, l’usine VinFast, l’une des deux marques vietnamiennes qui ont exposé des modèles au dernier Mondial de l’Automobile à Paris. «Designers italiens, moteurs allemands», concède notre guide, en archiviste rigoureux. Le style effectivement est de Pininfarina et les solutions techniques sont le fruit d’un accord avec BMW. Il s’agit d’une marque qui vise la qualité Premium. L’unité de production s’étale sur 335 hectares.
Plus nous circulons dans ce Vietnam en mutation, plus le pays nous apparaît comme un vaste chantier à ciel ouvert qui attire les investisseurs. Ils sont d’abord Japonais et Coréens, souvent versés dans la haute technologie. Samsung y assemble des tablettes et des smartphones. Plus de 300 entreprises françaises y sont également implantées. Airbus et Safran viennent d’y remporter de gros contrats.
La France, restée longtemps frileuse dans cette région, commence à rattraper son retard. La privatisation des services est devenue une priorité nationale dans un pays qui voit arriver un million de jeunes sur le marché du travail chaque année. Au Vietnam, un tiers de la population a moins de 20 ans. La jeunesse veut parler anglais. Les vrais francophones sont rares. Leur nombre, estimé de 70.000 à 150.000, selon les sources, serait même surévalué, dans le but de toucher des subventions européennes ou françaises. Thuyen se raccroche à l’idée qu’un vivier francophone se perpétue dans les milieux universitaires notamment.
Il nous explique que le port de commerce d’Hai Phong est le deuxième du Vietnam après Saïgon. Grues monumentales et portiques géants se découpent dans le ciel lourd. Autour, des ponts routiers, des bretelles d’accès dans tous les sens. Une portion de voie rapide ouvrira bientôt. Elle fera gagner de précieuses minutes pour rejoindre les embarcadères. Son inauguration est retardée pour d’obscures raisons. «C’est toujours comme ça», peste notre guide. Dans ce pays, selon lui, on fait souvent coller la fin des grands travaux avec des dates commémoratives, ce qui occasionne des retards bien inutiles.
Je suis impressionné par les empilements de bois dans les docks, de conteneurs colorés, face à des entrepôts gigantesques, en construction pour beaucoup. Cette effervescence trahit une évidente expansion économique. Aux antipodes de la morne impression que nous laissa, par exemple, dix mois plus tôt, Athènes et ses kilomètres de magasins fantômes, au sortir du Pirée. Mais la croissance fulgurante du «nouveau dragon d’Asie du sud-est», qui a triplé son PIB/habitant en dix ans, sera inévitablement confrontée aux défis d’une société qui va trop vite: urbanisation à outrance, pollution massive, gestion sociale et économique des laissés pour compte. Comment assurer une évolution saine et pérenne dans un pays si fortement soumis aux appétits financiers et aux aléas climatiques?
» Retrouvez tous les épisodes de notre série dans notre dossier: CARNET DE VOYAGE AU VIETNAM
Leo Martin 4
le
Haiphong est un port industriel loin de ce qu on l on appelait “la Venise du Tonkin”
Industrialisation à outrance, vas et vient de truck, …aucunement une destination touristique. Le Vietnam se développe vite car il tente de rattraper son retard. La technologie est une chose les mentalités une autre. D’ailleurs que dire du retrait de casino et de Auchan plus récemment du Vietnam. Politique de gains unilatérale ? De gros defits attendent le pays , saura t il les relever, pour cela de gros changements doivent venir…
Unamuno
le
Les USA pillent la France…..Le fait que de grandes sociétés française passent sous le contrôle de sociétés américaines , avec la bénédiction ou l’immobilisme de notre gouvernement, n’est pas du pillage et les coupables, c’est nous qui ne protégeons pas nos bijoux de famille.
Par contre on peut parler de pillage de savoir faire, de secrets de fabrication par la Chine. Pour le reste nous sommes dans une guerre économique globale….où le renseignement est roi.
ANALYSE – Déserté par les usagers durant le confinement, le train entre la capitale française et la capitale britannique affiche complet depuis la reprise malgré des prix exorbitants.
GUIDE – En Bretagne, il y a des dizaines de ports de carte postale… et de magnifiques villages côtiers qui sont aujourd’hui la mémoire vivante de l’histoire maritime de la région.
GUIDE Au sud des montagnes de l’Atlas, le fleuve Drâa arrose un long ruban de palmeraies luxuriantes avant de se perdre dans les sables du Sahara. En route pour un voyage de 200 kilomètres au fil de la Nationale 9, avec notre sélection d’étapes incontournables.
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De la baie d’Along à Hai Phong, l’éveil du nouveau dragon d’Asie du Sud-Est
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https://infoimo.blogspot.com/2022/07/exemples-de-pieces-2-euro-commemoratives.html

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