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Systèmes d’alerte précoce, cartes d’aptitude à l’urbanisation, plans de résilience… Au Maroc, la prévention des catastrophes naturelles est aujourd’hui érigée en politique d’Etat. La Direction de la gestion des risques naturels, du ministère de l’Intérieur, est au cœur de ce dispositif. Créée en 2020, elle fait sa première sortie médiatique chez Médias24.
Le 5 octobre 2022 à 15h31
Systèmes d’alerte précoce, cartes d’aptitude à l’urbanisation, plans de résilience… Au Maroc, la prévention des catastrophes naturelles est aujourd’hui érigée en politique d’Etat. La Direction de la gestion des risques naturels, du ministère de l’Intérieur, est au cœur de ce dispositif. Créée en 2020, elle fait sa première sortie médiatique chez Médias24.
Prévenir, ne plus subir. Au Maroc, ces maîtres-mots aiguillent la politique de gestion des “risques naturels”, tournée désormais vers l’anticipation des crises. L’approche “curative” – consistant à agir après coup – a démontré ses limites dans un pays historiquement exposé aux menaces catastrophiques, a fortiori les inondations, qui représentent le phénomène le plus récurrent.
D’Ourika en 1995 (300 morts) au drame de Tanger en 2021 (décès de 28 personnes dans un atelier de textile), en passant par les crues du Sud en 2014 (47 décès)…Ces événements ont marqué les Marocains au fer rouge. Et ont surtout “mis à découvert les faiblesses liées, d’une part, à la vulnérabilité des populations sinistrées, et d’autre part, à la capacité de résilience des infrastructures de base et du tissu socio-économique”, confie une source à la Direction de la gestion des risques naturels (DGRN). Créée en 2020, cette entité rattachée au ministère de l’Intérieur pilote et coordonne les politiques publiques en la matière.
La création de la DGRN fait elle-même écho à un tragique épisode : le décès de sept personnes suite aux inondations de Taroudant en 2019. Mais la prise de conscience, elle, remonte à loin. L’étincelle, c’est un discours du Roi Mohammed VI, prononcé dans la foulée du séisme d’Al Hoceima en 2004. Par “devoir de franchise”, le Souverain y reconnaît “que ne sommes pas suffisamment aptes à faire face à des situations d’urgence”.
Ce discours, “c’est le tournant majeur”, lance notre interlocuteur à la DGRN. S’en est suivie une série de réformes, dont la création en 2008 du Centre de veille et de coordination (structure répondante en matière de gestion des urgences et suivi de l’évolution de la situation et la coordination des opérations d’intervention). Puis, une année plus tard, l’institution du Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles. Initialement orienté vers la réparation des effets induits par les catastrophes naturelles, le relèvement et la reconstruction, le FLCN sera réorienté progressivement vers la prévention.
Avec le FLCN s’installe, déjà, la notion de “prévention” dans le discours des décideurs. A partir de 2014, elle sera érigée en doctrine. Cette année-là, “la Banque mondiale est sollicitée pour accompagner le gouvernement dans l’instauration d’une nouvelle approche fondée sur une démarche préventive”, rappelle-t-on à la DGRN.
Objectif : passer d’une “politique de gestion des crises à une approche de prévention et de planification des moyens”. Le tout, encadré par une stratégie nationale, axée sur “l’amélioration de la connaissance, la prévention et la préparation à la gestion de crise pour un relèvement rapide et une meilleure reconstruction”, étaye notre interlocuteur. Sachant que “des actions avaient déjà été entamées avant l’officialisation de ladite stratégie”, ajoute-t-il.
Deux ans plus tard, cette collaboration donnera lieu à l’adoption d’un “programme d’appui à la gestion intégrée des risques de catastrophes naturelles et de la résilience”. Doté d’une enveloppe de 200 millions de dollars sous forme de prêt, il liste trois axes majeurs, dont un volet institutionnel. La DGRN en est une résultante directe. Au sein du ministère de l’Intérieur, cette structure a évolué pendant longtemps en tant que simple “cellule”. Aujourd’hui, c’est une direction à part entière, dotée d’une soixantaine de cadres. Et des “divisions” appelées à jouer un rôle central dans un contexte de bouleversements climatiques. Deux exemples, entre autres :
– l’Observatoire national des risques (ONR), chargé de collecter, d’analyser et de partager les données sur les risques naturels et de mettre en œuvre les indicateurs de suivi ;
– le Centre national de prévision des risques (CNPR), chargé de la veille et de l’alerte.
Le territorial n’est pas en reste. Aujourd’hui, chaque province et préfecture est dotée d’un service gestion de risques naturels.
Au sein du gouvernement, on planche actuellement sur la finalisation d’un projet de décret pour la constitution d’une Commission ministérielle des risques naturels. De même, Un travail a été entamé en concertation avec le Département de l’eau pour la mise en œuvre des dispositions de la loi 36.15 relative à l’eau, concernant notamment :
· La mise en place des systèmes intégrés de prévision et d’alertes de crues ;
· L’élaboration des Atlas d’inondations et des Plans de Protection contre les Inondations ;
· La création des Commissions de vigilances et de suivi des événements d’inondations (Nationale, Régionales et Provinciales).
“De la réaction à la proaction”, ce virage connaît une intensification palpable depuis 2015. Une année charnière, qui verra le FLCN arrimer sensiblement ses choix de financements à la nouvelle politique de l’État, consistant à privilégier les projets de prévention.
Initialement, les appels à projets étaient adressés exclusivement à des entités publiques (départements ministériels, établissements et entreprises publiques, collectivités territoriales). Depuis 2022, l’Intérieur a décidé d’ouvrir cette voie à la société civile. Les associations peuvent postuler pour des projets et bénéficier de financements FLCN.
Un bilan ? Sur la période 2015-2022, le FLCN a cofinancé pas moins de 254 projets de protection contre les risques naturels, avec une enveloppe budgétaire de l’ordre de 4,11 MMDH, dont le tiers financé par le FLCN, avec plus de 18 millions bénéficiaires. Parmi ces projets, on cite :
– 158 projets de protection contre les inondations avec un montant total de 2,99 MMDH, ce qui représente 73% du montant total des projets cofinancés par le FLCN dont :
* 126 projets structurels de construction avec un montant total d’environ 2,95 MMDH (29 projets achevés d’un coût total d’environ 555,6 MDH et 24 projets à avancement physique entre 50% et 99% d’un coût total d’environ 693,5 MDH, le reste est en cours de réalisation).
* 28 projets d’élaboration d’études techniques avec un coût total de 25,6 MDH (8 projets achevés d’un coût total de 6,4 MDH).
* 4 projets d’élaboration de plans de prévention d’un coût total de 20,34 MDH.
Une partie importante des projets débloqués concerne des systèmes d’alerte précoce (SAP). “Ces systèmes permettront de collecter des données sur les risques, les traiter puis alerter les récipiendaires afin de prendre les mesures adéquates pour sauvegarder les vies et les biens”, précise la DGRN.
La DGRN dénombre à 42 le nombre de projets en ce sens, avec un montant total d’environ 377,36 MDH dont 24 projets en partenariat avec la Météorologie nationale pour un montant de 226,9 MDH (34 sur 42 projets SAP concernent les inondations).
Sur ce registre, la DGRN attire notre attention, entre autres, sur la “mise en place d’un supercalculateur AMTAR (le plus puissant des centres météorologiques africains)”. Il permet “d’améliorer la prévision des phénomènes météorologiques dangereux, d’affiner la précision géographique et de mieux identifier les risques à travers des modèles à haute résolution. Les performances de ce systèmes sont 120 fois supérieures à la puissance réelle du précédent système de calcul, soit un million de milliards d’opérations par seconde”.
Par ailleurs, la DGRN rapporte 27 projets concernés par plusieurs risques (multirisques) avec un montant total de 257,05 MDH? ce qui représente 6,25% du montant total des projets cofinancés par le FLCN, dont 20 projets relatifs à l’élaboration des Cartes d’aptitude à l’urbanisation (CAU), avec un montant de 206,2 MDH.
Ces cartes permettront d’éviter l’urbanisation et la construction dans les zones à risques, notamment les zones inondables. Conçues au niveau des agences urbaines (en collaboration avec l’Intérieur), elles sont “établies à partir de la superposition des cartes d’aléas multirisques (séisme, inondation, mouvement de terrain et submersion marine) et multi-échelles (échelle des Schémas directeurs d’aménagement urbain (SDAU) et échelle des Plans d’aménagement (PA)”, indique-t-on du côté de la DGRN.
Cet outil permet “d’adopter des mesures préventives pour éviter les pertes en vies humaines, en biens matériels, en infrastructures et projets structurels, mais aussi afin d’encadrer et de diriger l’urbanisation et les investissements vers des zones à l’abri des risques naturels”.
L’élaboration de ces cartes a été initiée par le ministère de l’Aménagement du territoire national et de l’urbanisme, en collaboration avec le ministère de l’Intérieur. Pour l’heure, on compte 40 projets de cartes d’aptitude à l’urbanisation couvrant 45 préfectures et provinces des régions de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, l’Oriental, Fès-Meknès, Rabat-Salé-Kénitra, Béni Mellal-Khénifra, Marrakech-Safi, Drâa-Tafilalet, Souss-Massa et Guelmim-Oued Noun.
L’achèvement prévisionnel de l’élaboration de ces cartes est attendu pour l’an 2024.
L’urbanisme est aussi à l’honneur avec les stratégies de “résilience urbaine”. Déjà éprouvées à Fès et Mohammedia, elles s’intéressent aux “facteurs sociaux, économiques, institutionnels, physiques et environnementaux qui contribuent à la vulnérabilité aux risques naturels”, rapporte la DGRN, qui coordonne ce projet initié et financé par la Banque mondiale.
Les deux villes pilotes ont été sélectionnées car présentant des caractéristiques géographiques différentes. Le projet poursuit trois objectifs :
– la réalisation d’un diagnostic permettant d’élaborer une étude empirique des principaux aléas et vulnérabilités dans les deux villes ;
– la définition d’une vision future et des objectifs et actions stratégiques pour les deux villes ;
– la préparation d’un guide pratique définissant la méthodologie d’élaboration et de mise en œuvre des stratégies de résilience au niveau local.
Un évènement de dissémination nationale des deux stratégies a été organisé le 5 octobre 2022, pour inciter les responsables locaux à initier et mettre en œuvre des actions similaires au niveau de leurs territoires. La rencontre a connu la présence des Wali et gouverneurs, des présidents de communes ainsi que des experts de la banque mondiale.
Des actions ciblées s’intéressent, précisément, à la résilience des infrastructures critiques et à la continuité des services vitaux au Maroc.
Ici, DGRN et Banque mondiale collaborent pour la “réalisation d’un diagnostic approfondi” pour “fournir une base d’informations” sur ce type d’infrastructures. Cela passe par un travail de “recensement” et d’analyse. Le processus débouchera sur la publication d’une “directive nationale et d’un guide pratique méthodologique”.
“Le lancement effectif de cette assistance, qui durera une année environ, a été opéré au mois d’avril 2022 à travers la tenue de réunions de concertations avec les parties prenantes constituées de certains ministères, agences sectorielles, opérateurs d’infrastructures et assureurs”, rapportent nos interlocuteurs à la DRGN.
N.B :
Ne pas confondre le Fonds de lutte contre les effets des catastrophes naturelles (2009) et le récent Fonds de solidarité contre les événements catastrophiques. Créé en 2020, le second représente le volet “allocataire” du dispositif de gestion des risques. Son rôle consiste, entre autres, à indemniser les victimes d’évènements catastrophiques non assurées, y compris les ménages pauvres qui ne peuvent pas s’offrir une assurance. Son intervention couvre également les catastrophes provoquées par “l’action violente de l’homme” (terrorisme, émeutes, etc.).
Le 5 octobre 2022 à 15h31
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